La communauté musulmane d’Attécoubé va procéder ce matin à l’installation du nouvel imam central de la grande mosquée. Le sortant, El Hadj Bakary Cherif, ne serait plus visible depuis plus d’un mois. Le Conseil supérieur des imams (Cosim), accusé à tort d’avoir parti lié avec les organisateurs de la cérémonie, a tenu à faire une clarification. « Par ma modeste voix, le Cosim voudrait dire que cette crise à la grande mosquée d’Attécoubé est une crise à l’intérieur d’une communauté, d’une mosquée. Donc le Cosim n’est ni de près ni de loin impliqué dans cette crise. Nous ne gérons d’ailleurs pas la grande mosquée d’Attécoubé parce que l’Imam qui est actuellement contesté était certes membre du Cosim mais il est parti par la suite », a expliqué l’imam Ousmane Diakité de la mosquée de la Riviera- Bonoumin. Toujours selon le porte-parole du Cosim, c’est à la veille de la manifestation que les organisateurs sont venus déposer des cartes d’invitation au siège de la structure avec la mention du Cosim sans au préalable avoir obtenu l’accord du clergé musulman. « La décision de faire figurer le nom de la section sur la carte a été prise sans concertation avec le Cosim. Les organisateurs ont d’ailleurs présenté leurs excuses. Ils nous ont promis de dire publiquement que cela a été fait par erreur. Nous ne sommes pas impliqués dans la crise. Il ne cherche pas à débarquer quelque iman que ce soit, surtout pas Bakary Cherif ». L’imam s’insurge donc contre certains responsables religieux qui, avec une légèreté, ont indexé le conseil sans s’informer. Cette réaction des musulmans de la commune du maire Danho Paulin est consécutive aux prises de positions politiques de l’ancien imam pour le régime de la Refondation qui, au cours de la crise postélectorale, a fait de nombreuses victimes au sein de la communauté. Près d’une vingtaine d’imams ont été froidement tués par les hommes en armes au service de Gbagbo. Le cas qui a choqué plus d’un est celui de l’imam de Williamsville, abattu avec deux de ses enfants, sa mère âgée de plus 90 ans et deux de ses élèves.
L’imam Bakary Chérif et Koné Koudouss sont donc vus par la communauté comme des guides qui ont pactisé avec les bourreaux de leur communauté.
Mamadou Doumbes
L’imam Bakary Chérif et Koné Koudouss sont donc vus par la communauté comme des guides qui ont pactisé avec les bourreaux de leur communauté.
Mamadou Doumbes