Monsieur Guillaume Kigbafori Soro, Premier Ministre, Ministre de la Défense,
Monsieur Hamed Bakayoko, Ministre d’Etat, Ministre de l’Intérieur,
Monsieur Charles Dibi Koffi, Ministre de l’Economie et des Finances,
Madame Kandia Kamissoko Camara, représentant Monsieur Nabo Clément, Ministre des Eaux et Forêts,
Monsieur Paul Koffi Koffi, Ministre Délégué à la Défense,
Messieurs les Ministres d’Etat,
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Mon Général Soumaila Bakayoko, Chef d’Etat Major Général des Armées,
Messieurs les Officiers généraux,
Mesdames et Messieurs les Officiers supérieurs,
Mesdames et Messieurs les Officiers,
Je voudrais tout d’abord, réitérer mes félicitations à tous les Officiers Généraux et à tous les Officiers Supérieurs qui ont connu la promotion en grades et ont été nommés à la tête de l’Armée, de la Gendarmerie Nationale et de la Police Nationale.
Vos missions respectives sont importantes car la sécurité est un préalable au développement de la Nation. Vos responsabilités sont donc des plus lourdes. C’est pourquoi, je vous encourage vivement à les exercer avec abnégation et persévérance.
Je voudrais à présent vous donner les orientations générales qui devront guider vos actions.
Le Chef d’Etat-major général des Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), sous le contrôle du Président de la République, Chef Suprême des armées et du Premier Ministre, Ministre de la Défense, doit traduire dans les faits la réunification des ex-FANCI et des ex-FAFN, afin de constituer les nouvelles Forces armées de Côte d’Ivoire qui comprennent l’armée de terre, l’armée de l’air et la marine nationale.
Toutefois, il y a lieu d’indiquer qu’en situation de crise ou de guerre, le Chef d’Etat-major général exerce également le commandement opérationnel sur la Gendarmerie Nationale.
Comme je l’ai annoncé dans mon allocution du 17 mars dernier, suite à la création des Forces Républicaines de Côte d’Ivoie, ma vision pour la nouvelle Armée est d’instaurer un nouvel état d’esprit, un nouveau code de conduite au service de tous les citoyens, une nouvelle armée qui contribuera efficacement à l’édification de la Nation ivoirienne démocratique, unie et moderne.
Notre Armée devra être un puissant instrument de cohésion nationale en servant d’école pratique de civisme, de tolérance, de transparence et d’initiation à la citoyenneté et à l’intégration nationale. Elle devra également être un espace de compétences, de professionnalisme où la mission devra être prioritaire, le service et le respect du citoyen devront prévaloir sur les intérêts particuliers.
Vous devez œuvrer inlassablement à la réalisation des objectifs nationaux inscrits dans les priorités que j’ai dégagées dans mon programme, qui, vont bien au-delà de la sphère strictement militaire.
En vue de renforcer la cohésion nationale, vous devez organiser les états-majors et unités sous votre commandement en tenant compte de la diversité de la Nation. Il ne devrait pas y avoir une armée du Nord et une autre du Sud, mais une vraie armée homogène et professionnelle, qui sera véritablement républicaine, respectueuse de tous les Ivoiriens et qui méritera en retour le respect de l’ensemble des citoyens.
En ce qui concerne la sécurité nationale, en plus de la défense de nos frontières, les Forces Armées doivent venir en appui à la Gendarmerie nationale, à la Police nationale, à la Douane, et aux Eaux et forêts pour mettre un terme aux agissements de tous ceux qui mettent en péril la paix.
Pour ce faire, j’invite les Chefs des commandements de toutes les armes, la Police, la Douane, et les Eaux et forêts à assainir leurs rangs en mettant sans délai un terme aux perquisitions arbitraires, pillages, barrages non autorisés, circulation sur la voie publique en armes sans ordre de mission, rackets, violations et occupations illégales de domiciles, règlements de litiges fonciers, de voisinage et autres exactions de toutes natures contre les populations, les agents du service public notamment le personnel de santé, les enseignants, etc ; contre les opérateurs économiques, les diplomates, les touristes, etc.
Vous devez vous consacrer exclusivement à la lutte contre l’insécurité et le grand banditisme. Je tiens au strict respect de ces instructions et vous endosserez la pleine responsabilité des agissements de vos hommes.
Vous devez instaurer rapidement la discipline, le respect de l’autorité et de la hiérarchie, l’éthique, le respect des Droits de l’Homme dans vos rangs, afin de crédibiliser l’institution militaire et de la mettre résolument au service de la Nation, au service des populations. Tous les éléments qui ne pourront pas se conformer à ces directives devront être extirpés des rangs des Forces Républicaines de Côte d’Ivoire et de l’ensemble des forces de sécurité.
Par ailleurs, tous les militaires, paramilitaires (Douanes, Eaux et forêts, Forces maritimes) et personnels de police qui n’auront pas repris le service à fin juillet 2011, seront purement et simplement radiés des effectifs. Nous avons pour objectif le contrôle des effectifs ; c’est dans cette optique que s’inscrit le paiement des salaires au guichet.
J’invite donc tous les militaires, gendarmes, policiers, douaniers, agents des eaux et forêt qui sont en exil, à revenir avant la fin du mois de juillet 2011. Leur sécurité sera assurée.
Je rappelle que la suppression de la prime de front de 50 000 fcfa consacre la fin de la guerre et vise à rétablir l’équité entre les éléments des FRCI.
Officiers généraux,
Officiers supérieurs,
Officiers,
Vous devez également contribuer au combat plus général contre les menaces transnationales que sont le trafic de drogues, la circulation illicite d’armes, le terrorisme et la criminalité internationale.
Afin d’assurer le progrès économique et le développement, les Forces Armées, sous votre commandement, devront toujours garder à l’esprit la nécessité de contribuer à la réhabilitation de nos infrastructures économiques qui ont été sévèrement endommagées par tant d’années de crise et d’abandon. J’instaurerai un programme d’action civique national où les Forces Armées joueront un grand rôle. Ainsi, tous ceux qui ne répondent pas aux critères d’admission dans l’armée seront appelés à intégrer des programmes de réinsertion.
Des programmes de formation et l’accès aux grandes écoles militaires pour les officiers et sous-officiers devront être une priorité, pour renforcer les capacités et permettre le processus de relève. Ainsi, les écoles de Bouaké seront réhabilitées et rouvertes. Des stages ou des formations à l’étranger seront relancés, de même que de nouvelles écoles à vocation sous-régionale voire régionale seront ouvertes, dont certaines sur l’Etat Major ou les stratégies militaires.
Sur le terrain, des moyens vous seront donnés, pour l’amélioration de votre cadre de vie et de vos conditions de travail (casernes, brigades, commissariats, moyens de transport et de communication, etc.). J’envisage, en appui au Fonds de prévoyance militaire ainsi que la mise en place d’une assurance maladie pour les militaires, qui couvrira tous les risques liés à leur statut.
De nouvelles unités seront créées en termes de bataillons militaires ou de légions de gendarmerie, pour améliorer la sécurité des populations. Le Ministère de la Défense procédera au recensement biométrique des militaires et gendarmes. Cette opération sera élargie aux policiers, aux douaniers et aux agents des eaux et forêts, en rapport avec le Ministère de l’Intérieur, le Ministère de l’Economie et des Finances et le Ministère des Eaux et Forêts.
Officiers généraux,
Officiers supérieurs,
Officiers,
Toutes vos actions devront s’inscrire dans le respect des principes de bonne gouvernance, de démocratie, des Droits de l’Homme et d’obéissance au pouvoir civil. A cet effet, j’insiste pour que ces questions fassent l’objet d’un enseignement approfondi pour vous-mêmes, vos officiers et vos soldats.
Enfin, si la réconciliation nationale implique le pardon, elle requiert également une justice impartiale. Il n’y aura donc pas d’impunité pour ceux qui ont commis des crimes contre l’humanité ou d’autres exactions graves. Je vous exhorte à collaborer en toute transparence et impartialité avec les instances d’investigation nationales et internationales.
Même si les Forces de Sécurité intérieure ont été moins affectées que les Forces Armées par la crise postélectorale, elles nécessitent tout de même une réforme en profondeur. J’attends donc que le Commandant supérieur de la Gendarmerie et le Directeur Général de la Police Nationale suivent les mêmes orientations que j’ai fixées au Chef d’Etat Major Général des Armées : adhérer et contribuer à notre volonté de réconciliation nationale, de progrès économique et de justice impartiale. Bien entendu, votre responsabilité est toute particulièrement engagée dans l’instauration de la sécurité intérieure.
Pour atteindre ces objectifs urgents, il vous faudra former et déployer des collaborateurs d’un type nouveau, conforme à ma vision des missions des Forces de Défense et de Sécurité, pour rompre avec les pratiques antérieures telles que le racket, la corruption.
Je demande au Premier Ministre, Ministre de la Défense d’organiser un atelier avec toutes les forces et leurs états-majors pour que chacune d’elles puisse s’approprier les matrices d’actions de la Défense et de la Sécurité et les décliner en activités et tâches précises à réaliser de juillet à décembre 2011. Ces matrices tiendront lieu de feuille de route.
Enfin, pour toutes les forces, outre les tâches urgentes que je viens de fixer, une réforme des armées et des services de sécurité intérieure à plus long terme s’impose. Cette démarche prendra tout son sens dans la réforme générale du secteur de la sécurité que la Côte d’Ivoire conduira, en collaboration et avec le soutien des partenaires internationaux bilatéraux et multinationaux.
Une nouvelle politique de défense et de sécurité sera définie. Le format des organes militaires et sécuritaires sera établi dans le cadre d’une loi de programmation militaire. Dans le même temps, sera élaborée une nouvelle stratégie de sécurité nationale, fondement de la réorganisation définitive des forces armées et de sécurité intérieure. Leurs rôles et missions seront ainsi fixés, de même que leurs actions de soutien à l’effort national. Les ressources nécessaires à la mise en œuvre de cette stratégie seront mobilisées.
Officiers généraux,
Officiers supérieurs,
Officiers,
Je prends l’engagement devant la Nation entière de créer avec vous des forces animées par de vrais professionnels, qui deviendront un exemple dans la sous-région et dans toute l’Afrique. Je tiendrai cette promesse même s’il nous faudra du temps et des ressources que nous n’avons pas totalement. En attendant, nous devons faire au mieux avec les moyens disponibles.
Je compte sur votre soutien.
Vive la Côte d’Ivoire !
Vive la République !
Monsieur Hamed Bakayoko, Ministre d’Etat, Ministre de l’Intérieur,
Monsieur Charles Dibi Koffi, Ministre de l’Economie et des Finances,
Madame Kandia Kamissoko Camara, représentant Monsieur Nabo Clément, Ministre des Eaux et Forêts,
Monsieur Paul Koffi Koffi, Ministre Délégué à la Défense,
Messieurs les Ministres d’Etat,
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Mon Général Soumaila Bakayoko, Chef d’Etat Major Général des Armées,
Messieurs les Officiers généraux,
Mesdames et Messieurs les Officiers supérieurs,
Mesdames et Messieurs les Officiers,
Je voudrais tout d’abord, réitérer mes félicitations à tous les Officiers Généraux et à tous les Officiers Supérieurs qui ont connu la promotion en grades et ont été nommés à la tête de l’Armée, de la Gendarmerie Nationale et de la Police Nationale.
Vos missions respectives sont importantes car la sécurité est un préalable au développement de la Nation. Vos responsabilités sont donc des plus lourdes. C’est pourquoi, je vous encourage vivement à les exercer avec abnégation et persévérance.
Je voudrais à présent vous donner les orientations générales qui devront guider vos actions.
Le Chef d’Etat-major général des Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), sous le contrôle du Président de la République, Chef Suprême des armées et du Premier Ministre, Ministre de la Défense, doit traduire dans les faits la réunification des ex-FANCI et des ex-FAFN, afin de constituer les nouvelles Forces armées de Côte d’Ivoire qui comprennent l’armée de terre, l’armée de l’air et la marine nationale.
Toutefois, il y a lieu d’indiquer qu’en situation de crise ou de guerre, le Chef d’Etat-major général exerce également le commandement opérationnel sur la Gendarmerie Nationale.
Comme je l’ai annoncé dans mon allocution du 17 mars dernier, suite à la création des Forces Républicaines de Côte d’Ivoie, ma vision pour la nouvelle Armée est d’instaurer un nouvel état d’esprit, un nouveau code de conduite au service de tous les citoyens, une nouvelle armée qui contribuera efficacement à l’édification de la Nation ivoirienne démocratique, unie et moderne.
Notre Armée devra être un puissant instrument de cohésion nationale en servant d’école pratique de civisme, de tolérance, de transparence et d’initiation à la citoyenneté et à l’intégration nationale. Elle devra également être un espace de compétences, de professionnalisme où la mission devra être prioritaire, le service et le respect du citoyen devront prévaloir sur les intérêts particuliers.
Vous devez œuvrer inlassablement à la réalisation des objectifs nationaux inscrits dans les priorités que j’ai dégagées dans mon programme, qui, vont bien au-delà de la sphère strictement militaire.
En vue de renforcer la cohésion nationale, vous devez organiser les états-majors et unités sous votre commandement en tenant compte de la diversité de la Nation. Il ne devrait pas y avoir une armée du Nord et une autre du Sud, mais une vraie armée homogène et professionnelle, qui sera véritablement républicaine, respectueuse de tous les Ivoiriens et qui méritera en retour le respect de l’ensemble des citoyens.
En ce qui concerne la sécurité nationale, en plus de la défense de nos frontières, les Forces Armées doivent venir en appui à la Gendarmerie nationale, à la Police nationale, à la Douane, et aux Eaux et forêts pour mettre un terme aux agissements de tous ceux qui mettent en péril la paix.
Pour ce faire, j’invite les Chefs des commandements de toutes les armes, la Police, la Douane, et les Eaux et forêts à assainir leurs rangs en mettant sans délai un terme aux perquisitions arbitraires, pillages, barrages non autorisés, circulation sur la voie publique en armes sans ordre de mission, rackets, violations et occupations illégales de domiciles, règlements de litiges fonciers, de voisinage et autres exactions de toutes natures contre les populations, les agents du service public notamment le personnel de santé, les enseignants, etc ; contre les opérateurs économiques, les diplomates, les touristes, etc.
Vous devez vous consacrer exclusivement à la lutte contre l’insécurité et le grand banditisme. Je tiens au strict respect de ces instructions et vous endosserez la pleine responsabilité des agissements de vos hommes.
Vous devez instaurer rapidement la discipline, le respect de l’autorité et de la hiérarchie, l’éthique, le respect des Droits de l’Homme dans vos rangs, afin de crédibiliser l’institution militaire et de la mettre résolument au service de la Nation, au service des populations. Tous les éléments qui ne pourront pas se conformer à ces directives devront être extirpés des rangs des Forces Républicaines de Côte d’Ivoire et de l’ensemble des forces de sécurité.
Par ailleurs, tous les militaires, paramilitaires (Douanes, Eaux et forêts, Forces maritimes) et personnels de police qui n’auront pas repris le service à fin juillet 2011, seront purement et simplement radiés des effectifs. Nous avons pour objectif le contrôle des effectifs ; c’est dans cette optique que s’inscrit le paiement des salaires au guichet.
J’invite donc tous les militaires, gendarmes, policiers, douaniers, agents des eaux et forêt qui sont en exil, à revenir avant la fin du mois de juillet 2011. Leur sécurité sera assurée.
Je rappelle que la suppression de la prime de front de 50 000 fcfa consacre la fin de la guerre et vise à rétablir l’équité entre les éléments des FRCI.
Officiers généraux,
Officiers supérieurs,
Officiers,
Vous devez également contribuer au combat plus général contre les menaces transnationales que sont le trafic de drogues, la circulation illicite d’armes, le terrorisme et la criminalité internationale.
Afin d’assurer le progrès économique et le développement, les Forces Armées, sous votre commandement, devront toujours garder à l’esprit la nécessité de contribuer à la réhabilitation de nos infrastructures économiques qui ont été sévèrement endommagées par tant d’années de crise et d’abandon. J’instaurerai un programme d’action civique national où les Forces Armées joueront un grand rôle. Ainsi, tous ceux qui ne répondent pas aux critères d’admission dans l’armée seront appelés à intégrer des programmes de réinsertion.
Des programmes de formation et l’accès aux grandes écoles militaires pour les officiers et sous-officiers devront être une priorité, pour renforcer les capacités et permettre le processus de relève. Ainsi, les écoles de Bouaké seront réhabilitées et rouvertes. Des stages ou des formations à l’étranger seront relancés, de même que de nouvelles écoles à vocation sous-régionale voire régionale seront ouvertes, dont certaines sur l’Etat Major ou les stratégies militaires.
Sur le terrain, des moyens vous seront donnés, pour l’amélioration de votre cadre de vie et de vos conditions de travail (casernes, brigades, commissariats, moyens de transport et de communication, etc.). J’envisage, en appui au Fonds de prévoyance militaire ainsi que la mise en place d’une assurance maladie pour les militaires, qui couvrira tous les risques liés à leur statut.
De nouvelles unités seront créées en termes de bataillons militaires ou de légions de gendarmerie, pour améliorer la sécurité des populations. Le Ministère de la Défense procédera au recensement biométrique des militaires et gendarmes. Cette opération sera élargie aux policiers, aux douaniers et aux agents des eaux et forêts, en rapport avec le Ministère de l’Intérieur, le Ministère de l’Economie et des Finances et le Ministère des Eaux et Forêts.
Officiers généraux,
Officiers supérieurs,
Officiers,
Toutes vos actions devront s’inscrire dans le respect des principes de bonne gouvernance, de démocratie, des Droits de l’Homme et d’obéissance au pouvoir civil. A cet effet, j’insiste pour que ces questions fassent l’objet d’un enseignement approfondi pour vous-mêmes, vos officiers et vos soldats.
Enfin, si la réconciliation nationale implique le pardon, elle requiert également une justice impartiale. Il n’y aura donc pas d’impunité pour ceux qui ont commis des crimes contre l’humanité ou d’autres exactions graves. Je vous exhorte à collaborer en toute transparence et impartialité avec les instances d’investigation nationales et internationales.
Même si les Forces de Sécurité intérieure ont été moins affectées que les Forces Armées par la crise postélectorale, elles nécessitent tout de même une réforme en profondeur. J’attends donc que le Commandant supérieur de la Gendarmerie et le Directeur Général de la Police Nationale suivent les mêmes orientations que j’ai fixées au Chef d’Etat Major Général des Armées : adhérer et contribuer à notre volonté de réconciliation nationale, de progrès économique et de justice impartiale. Bien entendu, votre responsabilité est toute particulièrement engagée dans l’instauration de la sécurité intérieure.
Pour atteindre ces objectifs urgents, il vous faudra former et déployer des collaborateurs d’un type nouveau, conforme à ma vision des missions des Forces de Défense et de Sécurité, pour rompre avec les pratiques antérieures telles que le racket, la corruption.
Je demande au Premier Ministre, Ministre de la Défense d’organiser un atelier avec toutes les forces et leurs états-majors pour que chacune d’elles puisse s’approprier les matrices d’actions de la Défense et de la Sécurité et les décliner en activités et tâches précises à réaliser de juillet à décembre 2011. Ces matrices tiendront lieu de feuille de route.
Enfin, pour toutes les forces, outre les tâches urgentes que je viens de fixer, une réforme des armées et des services de sécurité intérieure à plus long terme s’impose. Cette démarche prendra tout son sens dans la réforme générale du secteur de la sécurité que la Côte d’Ivoire conduira, en collaboration et avec le soutien des partenaires internationaux bilatéraux et multinationaux.
Une nouvelle politique de défense et de sécurité sera définie. Le format des organes militaires et sécuritaires sera établi dans le cadre d’une loi de programmation militaire. Dans le même temps, sera élaborée une nouvelle stratégie de sécurité nationale, fondement de la réorganisation définitive des forces armées et de sécurité intérieure. Leurs rôles et missions seront ainsi fixés, de même que leurs actions de soutien à l’effort national. Les ressources nécessaires à la mise en œuvre de cette stratégie seront mobilisées.
Officiers généraux,
Officiers supérieurs,
Officiers,
Je prends l’engagement devant la Nation entière de créer avec vous des forces animées par de vrais professionnels, qui deviendront un exemple dans la sous-région et dans toute l’Afrique. Je tiendrai cette promesse même s’il nous faudra du temps et des ressources que nous n’avons pas totalement. En attendant, nous devons faire au mieux avec les moyens disponibles.
Je compte sur votre soutien.
Vive la Côte d’Ivoire !
Vive la République !