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Politique Publié le samedi 23 juillet 2011 | Notre Voie

Victor Djéhoué (Porte-parole des fédéraux FPI) : “Le FPI rebondira ragaillardi”

© Notre Voie Par Prisca
Politique/Front populaire ivoirien: Ouverture de la 20è édition de la Fête de la liberté, en présence du président du parti, M. Pascal Affi N`guessan
Jeudi 29 avril 2010. Abidjan, Yopougon. Célébration de la Fête de la Liberté sur le site du futur siège du Front populaire ivoirien (FPI). Photo: le président Pascal Affi N`guessan
Victor Djéhoué est le président de la conférence des secrétaires généraux de fédérations (COFEGEF), une nouvelle structure du FPI. La COFEGEF a fait parler d’elle, récemment, dans le débat sur l’organisation d’un congrès extraordinaire. Les fédéraux ont estimé qu’une telle initiative est impossible dans la situation actuelle. Dans cet entretien, Victor Djéhoué s’explique et fait le point de la santé du FPI.

Notre Voie : Le professeur Koulibaly Mamadou a claqué la porte au FPI et a créé son parti politique dénommé Lider. Quel est votre commentaire sur son départ ?

Victor Djéhoué : La réaction du président de la COFEGEF (Conférence des secrétaires généraux de fédération Fpi) est en rapport avec ce que le président du parti, Pascal Affi N’Guessan, avait dit en 2003 du Front populaire ivoirien (Fpi) et ses militants. Il a dit que le Fpi est une maison dont les portes sont ouvertes. Tout le monde peut entrer et en sortir à tout moment. Mamadou Koulibaly en en soutenant qu’il est libéral, nous a déjà dit qu’il ne pouvait que sortir du FPI. Quelque part, c’est regrettable, parce que c’est un camarade qui a fait un parcours avec nous. Cela nous donne un pincement au cœur mais ce n’est pas pour autant que ça doit ébranler le parti.


N.V. : Le FPI est un front qui regroupe plusieurs courants de pensée. En tant que libéral, Mamadou Koulibaly n’y avait-il pas sa place ?

V.D. : Oui, d’autant que le Front populaire ivoirien est un ensemble de courants de pensée. Même si le courant de pensée idéologique fondamental est le socialisme. Qui parle de socialisme parle de l’humanisme. Ce n’est pas le cas chez les libéraux. Mamadou Koulibaly est parti au moment où les camarades sont en détention ; au moment où celui qui l’a coopté pour venir au Fpi est en prison. C’est regrettable mais nous continuons la lutte.
N.V. : Comment réagissez-vous aux griefs du professeur Mamadou Koulibaly qui estime que le FPI refuse de faire son mea-culpa pour aller de l’avant ?

V.D. : Dans un parti politique, les changements ne se font pas du jour au lendemain. Et il y a le respect de la démocratie. Quelle que soit votre raison, c’est la position du plus grand nombre qui compte. Si Koulibaly est en déphasage avec la majorité des militants, il doit se donner du temps pour les convaincre et non claquer la porte. Ce n’est pas le premier départ. Il y a eu des départs et des retours.

N.V. : Pourquoi les fédéraux se sont-ils opposés récemment à la tenue d’un congrès ?

V.D. : Ce qui était en jeu, c’était le renouvellement des instances, en l’occurrence, la présidence. Selon nos textes en vigueur adoptés par le congrès de 2001, le président est élu par les assemblées fédérales. Or aujourd’hui, on ne sait pas si tous les fédéraux sont en Côte d’Ivoire. On ne sait pas si on peut convoquer une assemblée fédérale dans la plupart de nos fédérations, compte tenu de ce que nous savons. Koulibaly Mamadou, lui-même, a approché le ministre de l’intérieur pour lui faire part de nos craintes au niveau sécuritaire. Il lui a dit qu’il ne savait pas si toutes les personnes qui vêtus de treillis sont sous son autorité. A partir de là, l’insécurité ne peut pas permettre la tenue des assemblées fédérales. Comment peut-on élire alors un président dans ce contexte-là ? C’est tout cela qui nous a emmenés à dit « non ». La priorité pour nous, c’est la libération des camarades ; le retour de la sécurité et celui de nos camarades qui sont en exil.

N.V. : Le président par intérim n’avait-il pas un problème de pouvoirs pour exercer ses charges ?

V.D. : Non pas du tout. Le président par intérim a les pleins pouvoirs pour réorganiser la présidence.
N.V. : Comment voyez –vous l’avenir du FPI ?

V.D. : Le FPI a connu l’expérience de l’opposition et récemment la gestion du pouvoir avec des compris. Il va connaître l’expérience d’une nouvelle opposition différente de celle qu’il avait connue avant d’être au pouvoir. Mais le FPI, c’est un parti de combat. Je pense qu’il va rebondir. Il sera plus ragaillardi que par le passé.

N.V. : Que doit-on retenir de la première rencontre des fédéraux qui s’est tenue, récemment, au siège du CNRD ?

V.D. : C’était d’abord une rencontre de retrouvailles et de bilan pour savoir quel fédéral est vivant ou quel fédéral est en Côte d’Ivoire. Il y avait 67 fédéraux présents sur 97.

Aujourd’hui, nous sommes sans nouvelles de trois fédéraux. Il y a deux qui sont en exil au Ghana et un autre, au Libéria. Il y a un certain nombre de fédéraux qui sont dans des situations de persécution. Nous demandons à la direction intérimaire de mandater les fédéraux pour aller faire l’état des lieux avant de prendre les décisions qui conviennent. Les militants du FPI sont inébranlables. Ils réclament l’application des points fondamentaux de notre loi fondamentale qui garantissent les libertés publiques et la liberté d’opinion. Quand on a pris le pouvoir, on devient le président de tous les citoyens et on doit faire en sorte que tous ces citoyens vivent en sécurité.
C.E

Interview réalisée par César Ebrokié
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