Une cérémonie de réconciliation émouvante. Les populations de la localité de Niouboua, bourgade située à une vingtaine de kilomètres sur l’axe Daloa-Issia, ont désormais tourné le dos à la haine. Samedi 23 juillet dernier, en présence de toutes les autorités politiques, administratives, religieuses, militaires et traditionnelles de Daloa et du canton Gbaloan Sud, ils ont décidé de tirer un trait sur le passé. Le député de Gonaté-Bédiala, Séry Bi N’guessan Privat, représentant le maire de Daloa, Diabaté Kramoko, n’a pas dit autre chose en prônant le pardon et la paix. « La réconciliation doit être notre affaire à tous, autochtones où allochtones, musulmans où chrétiens, Dioula où Bété», a-t-il lancé. Cette cérémonie de l’oubli et du pardon initiée par le sixième adjoint au maire de Daloa, Gouali Kpassagnon Philipe et les commissaires politiques locaux du RHDP à Niouboua, s’est déroulée sous les yeux du sous préfet central de Daloa et les acteurs de cette réconciliation, Ouassélou Gnékpa, a vu, la participation des chefs de villages des localités de Dagbaboua,Gbétitapéa, Tchébloguhé, et Bla, du canton Gbalohan Sud. Devant tous ces garants de la tradition, Bouabré Bidi Lambert, chef par intérim de Niouboua et Bamba Karaboué ont supplié, genoux à terre, chacun des habitants de Niouboua à oublier ce qui s’est passé, et à faire en sorte qu’au sortir de cette cérémonie, la paix et la concorde revienne définitivement. Quant au député Tagro Mathias, au nom du ministre Britto Nama Boniface, président de la cérémonie, il appellera à la fraternité. Le sous-préfet central de Daloa, Ouassélou Gnékpa viendra pour sa part sceller officiellement l’union et la paix retrouvée entre ennemis d’hier.
D. KONATE, correspondant
D. KONATE, correspondant