Réuni en Comité central extraordinaire, samedi dernier au siège du Congrès national pour la Résistance et la Démocratie (CNRD), à Abidjan-Cocody, le Front populaire ivoirien (FPI) s’est doté d’une nouvelle direction par intérim. Le parti fondé par le président Gbagbo a démontré, par la même occasion, qu’il se remet de tous les coups durs encaissés depuis le 11 avril 2011.
Le Front Populaire Ivoirien a un nouveau président par intérim en la personne de Sylvain Miaka Oureto. L’ancien Secrétaire général du parti, désigné à l’unanimité des membres du Secrétariat général encore en activité, a été oint par acclamations des militants du FPI qui ont pris part aux travaux du Comité central extraordinaire élargi à toutes les structures d’activités et de spécialisation. La réunion s’est déroulée le samedi 23 juillet dernier au siège du CNRD à Cocody. M. Miaka remplace à ce poste Mamadou Koulibaly, démissionnaire. Il était avant sa désignation. Il assurera désormais l’intérim du président Pascal Affi NGuessan, arbitrairement incarcéré sans aucun chef d’inculpation, depuis le 22 avril à Bouna par le régime du nouveau chef de l’Etat, Alassane Ouattara. Par la même occasion, le Comité central extraordinaire a désigné, là aussi, à l’unanimité de ses membres, le député Laurent Akoun pour assurer les fonctions de Secrétaire général adjoint et Porte-parole du parti. Enfin, toute la direction du parti a été renouvelée et adaptée aux difficiles conditions que traverse le FPI depuis le coup d’Etat de la France qui a renversé le président Gbagbo et son régime le 11 avril 2011. La nouvelle direction du parti qui a été investie sur le champ a été mise en place au terme de débats bien animés, bien nourris, enrichissants et surtout démocratiques.
Le Comité central de ce samedi a permis au FPI de démontrer qu’aucune de ses structures de direction n’a fait défection, ni après le renversement du président Gbagbo ni après le départ du président par intérim, Mamadou Koulibaly. Toutes les structures du parti étaient présentes. Du Comité de contrôle aux députés du groupe parlementaire en passant par la Cellule universitaire de Recherche et Formation politique (CURFP), la Cellule des Enseignants membres du FPI (CEFPI), la Conférence des Secrétaires généraux de Fédération (CSGFPI), la Jeunesse du FPI (JFPI), l’Organisation des Femmes du FPI (OFFPI) et la Cellule des Agents et Fonctionnaires de l’Etat (CAFPI), tous ont pris librement la parole pour faire jouer la démocratie intérieure à fond.
C’est M. Joseph Niakpa qui, au nom du Comité central dont le président, le ministre Hubert Oulaye, est en exil, a ouvert la série des interventions. Même s’il a regretté le fait que le Comité central n’ait pas été associé, pour ces temps de crise, à la prise des décisions engageant la vie du parti, il a cependant félicité la direction du parti pour le travail abattu et pour les décisions prises. Il s’agit d’une part, du refus d’entrer dans le gouvernement Ouattara. Le comité de contrôle estime que la direction du parti a fait preuve d’une grande maturité politique en refusant d’entrer dans ce gouvernement issu d’un coup d’Etat de la France. D’autre part, le Comité de contrôle s’est félicité de la hauteur d’esprit avec laquelle la direction du parti a réagi à la démission du professeur Mamadou Koulibaly, faisant passer l’évènement au niveau d’un « épiphénomène ». A sa suite, le président de la Conférence des Fédéraux a, au nom de ses camarades, indiqué que la démission de Mamadou Koulibaly n’a eu aucun effet sur la base du parti. Et que, eux, les Fédéraux sont à la disposition de la nouvelle direction pour mener le combat pour la libération de leurs camarades, pour la démocratie et pour la reconquête du pouvoir d’Etat. Sur ce point, il a souhaité que la nouvelle direction du parti mette incessamment les fédéraux en mission, avec une feuille de route claire, afin que ceux-ci fassent l’état des lieux dans leurs zones respectives de compétence. Il a par ailleurs, plaidé pour la mise en place d’une cellule de communication pour veiller sur les déclarations qui vont, dorénavant, être faites au nom du parti. Le député Marie Odette Lorougnon, Secrétaire nationale de l’OFFPI a, au nom de sa structure, recommandé « un changement de comportement » parce que, indique-t-elle, « la situation a changée ». Elle estime qu’Alassane Ouattara est, qu’on le veuille ou non, chef de l’Etat et qu’il faut l’admettre pour engager avec lui les discussions pour la libération du président Gbagbo et de ses codétenus, ainsi que des autres questions relatives à l’organisation des futures élections dans des conditions de transparence. Elle a insisté pour que la solidarité joue davantage dans le parti. Pour Justin Koua, responsable de la JFPI, « Mamadou Koulibaly devait partir pour que le FPI soit plus fort et il est parti ». Il souhaite que la nouvelle direction reçoive séparément toutes les structures du parti pour faire un état des lieux exhaustif après l’ouragan qui s’est abattu sur le FPI le 11 avril 2011. M. Mathias Kessié a, pour sa part, souhaité au nom de la Cellule des Enseignants, que les militants du FPI qui sont en exil ne fassent plus de déclaration engageant le parti sans s’en référer à la nouvelle direction mise en place. Les responsables de la Cellule des agents de l’Etat et Fonctionnaires, tout comme les membres du groupe parlementaire représentés par Mme Marthe Agoh, ont prôné cette discipline à tous les niveaux.
La mission de la nouvelle direction, que dirige désormais le député Miaka Oureto, a été clairement indiquée. A savoir user de tous les moyens légaux pour la libération du président Gbagbo et de ses codétenus, dont la première dame Simone Ehivet Gbagbo, le président Affi et son vice-président Sangaré Abou Drahamane ; tout mettre en œuvre pour le retour de l’Etat de Droit afin que place soit faite à la démocratie ; mener toutes les négociations devant conduire à la mise en place des conditions de transparence et d’équité pour des élections à venir. « C’est d’ailleurs de toutes ces questions engageant la vie de la Nation que la direction du FPI qui était la semaine dernière à Daoukro, a parlé avec le président du Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP, coalition au pouvoir depuis le 11 avril 2011), Henri Konan Bédié », a indiqué Miaka Oureto, avant que le Secrétaire général par intérim, Laurent Akoun ne donne toutes les informations se rapportant aux déportés et détenus dans le nord du pays, et des démarches qui sont effectuées pour leur libération. Il a également indiqué les actions qui sont menées en direction de la Cour pénale internationale (CPI). « A ce jour, a-t-il indiqué, 435 dossiers ont été acheminés à la CPI ». Il a par ailleurs demandé à tous ceux qui ont des cas d’exactions avérées à les déposer au siège du CNRD où un secrétariat permanent est ouvert à cet effet.
Pour ce Comité central extraordinaire élargi à toutes les structures du parti, les militants du FPI sont sortis très nombreux. Ils ont même envahi le siège du CNRD. De sorte que les deux salles de réunions situées au rez-de-chaussée et au premier étage ont refusé du monde. Les organisateurs ont dû mettre des hauts parleurs pour permettre à tout le monde de suivre les interventions des uns et des autres. Ceci a fait dire à certains que le FPI sort ragaillardi de toutes les épreuves.
Par Boga Sivori
bogasivo@yahoo.fr
Le Front Populaire Ivoirien a un nouveau président par intérim en la personne de Sylvain Miaka Oureto. L’ancien Secrétaire général du parti, désigné à l’unanimité des membres du Secrétariat général encore en activité, a été oint par acclamations des militants du FPI qui ont pris part aux travaux du Comité central extraordinaire élargi à toutes les structures d’activités et de spécialisation. La réunion s’est déroulée le samedi 23 juillet dernier au siège du CNRD à Cocody. M. Miaka remplace à ce poste Mamadou Koulibaly, démissionnaire. Il était avant sa désignation. Il assurera désormais l’intérim du président Pascal Affi NGuessan, arbitrairement incarcéré sans aucun chef d’inculpation, depuis le 22 avril à Bouna par le régime du nouveau chef de l’Etat, Alassane Ouattara. Par la même occasion, le Comité central extraordinaire a désigné, là aussi, à l’unanimité de ses membres, le député Laurent Akoun pour assurer les fonctions de Secrétaire général adjoint et Porte-parole du parti. Enfin, toute la direction du parti a été renouvelée et adaptée aux difficiles conditions que traverse le FPI depuis le coup d’Etat de la France qui a renversé le président Gbagbo et son régime le 11 avril 2011. La nouvelle direction du parti qui a été investie sur le champ a été mise en place au terme de débats bien animés, bien nourris, enrichissants et surtout démocratiques.
Le Comité central de ce samedi a permis au FPI de démontrer qu’aucune de ses structures de direction n’a fait défection, ni après le renversement du président Gbagbo ni après le départ du président par intérim, Mamadou Koulibaly. Toutes les structures du parti étaient présentes. Du Comité de contrôle aux députés du groupe parlementaire en passant par la Cellule universitaire de Recherche et Formation politique (CURFP), la Cellule des Enseignants membres du FPI (CEFPI), la Conférence des Secrétaires généraux de Fédération (CSGFPI), la Jeunesse du FPI (JFPI), l’Organisation des Femmes du FPI (OFFPI) et la Cellule des Agents et Fonctionnaires de l’Etat (CAFPI), tous ont pris librement la parole pour faire jouer la démocratie intérieure à fond.
C’est M. Joseph Niakpa qui, au nom du Comité central dont le président, le ministre Hubert Oulaye, est en exil, a ouvert la série des interventions. Même s’il a regretté le fait que le Comité central n’ait pas été associé, pour ces temps de crise, à la prise des décisions engageant la vie du parti, il a cependant félicité la direction du parti pour le travail abattu et pour les décisions prises. Il s’agit d’une part, du refus d’entrer dans le gouvernement Ouattara. Le comité de contrôle estime que la direction du parti a fait preuve d’une grande maturité politique en refusant d’entrer dans ce gouvernement issu d’un coup d’Etat de la France. D’autre part, le Comité de contrôle s’est félicité de la hauteur d’esprit avec laquelle la direction du parti a réagi à la démission du professeur Mamadou Koulibaly, faisant passer l’évènement au niveau d’un « épiphénomène ». A sa suite, le président de la Conférence des Fédéraux a, au nom de ses camarades, indiqué que la démission de Mamadou Koulibaly n’a eu aucun effet sur la base du parti. Et que, eux, les Fédéraux sont à la disposition de la nouvelle direction pour mener le combat pour la libération de leurs camarades, pour la démocratie et pour la reconquête du pouvoir d’Etat. Sur ce point, il a souhaité que la nouvelle direction du parti mette incessamment les fédéraux en mission, avec une feuille de route claire, afin que ceux-ci fassent l’état des lieux dans leurs zones respectives de compétence. Il a par ailleurs, plaidé pour la mise en place d’une cellule de communication pour veiller sur les déclarations qui vont, dorénavant, être faites au nom du parti. Le député Marie Odette Lorougnon, Secrétaire nationale de l’OFFPI a, au nom de sa structure, recommandé « un changement de comportement » parce que, indique-t-elle, « la situation a changée ». Elle estime qu’Alassane Ouattara est, qu’on le veuille ou non, chef de l’Etat et qu’il faut l’admettre pour engager avec lui les discussions pour la libération du président Gbagbo et de ses codétenus, ainsi que des autres questions relatives à l’organisation des futures élections dans des conditions de transparence. Elle a insisté pour que la solidarité joue davantage dans le parti. Pour Justin Koua, responsable de la JFPI, « Mamadou Koulibaly devait partir pour que le FPI soit plus fort et il est parti ». Il souhaite que la nouvelle direction reçoive séparément toutes les structures du parti pour faire un état des lieux exhaustif après l’ouragan qui s’est abattu sur le FPI le 11 avril 2011. M. Mathias Kessié a, pour sa part, souhaité au nom de la Cellule des Enseignants, que les militants du FPI qui sont en exil ne fassent plus de déclaration engageant le parti sans s’en référer à la nouvelle direction mise en place. Les responsables de la Cellule des agents de l’Etat et Fonctionnaires, tout comme les membres du groupe parlementaire représentés par Mme Marthe Agoh, ont prôné cette discipline à tous les niveaux.
La mission de la nouvelle direction, que dirige désormais le député Miaka Oureto, a été clairement indiquée. A savoir user de tous les moyens légaux pour la libération du président Gbagbo et de ses codétenus, dont la première dame Simone Ehivet Gbagbo, le président Affi et son vice-président Sangaré Abou Drahamane ; tout mettre en œuvre pour le retour de l’Etat de Droit afin que place soit faite à la démocratie ; mener toutes les négociations devant conduire à la mise en place des conditions de transparence et d’équité pour des élections à venir. « C’est d’ailleurs de toutes ces questions engageant la vie de la Nation que la direction du FPI qui était la semaine dernière à Daoukro, a parlé avec le président du Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP, coalition au pouvoir depuis le 11 avril 2011), Henri Konan Bédié », a indiqué Miaka Oureto, avant que le Secrétaire général par intérim, Laurent Akoun ne donne toutes les informations se rapportant aux déportés et détenus dans le nord du pays, et des démarches qui sont effectuées pour leur libération. Il a également indiqué les actions qui sont menées en direction de la Cour pénale internationale (CPI). « A ce jour, a-t-il indiqué, 435 dossiers ont été acheminés à la CPI ». Il a par ailleurs demandé à tous ceux qui ont des cas d’exactions avérées à les déposer au siège du CNRD où un secrétariat permanent est ouvert à cet effet.
Pour ce Comité central extraordinaire élargi à toutes les structures du parti, les militants du FPI sont sortis très nombreux. Ils ont même envahi le siège du CNRD. De sorte que les deux salles de réunions situées au rez-de-chaussée et au premier étage ont refusé du monde. Les organisateurs ont dû mettre des hauts parleurs pour permettre à tout le monde de suivre les interventions des uns et des autres. Ceci a fait dire à certains que le FPI sort ragaillardi de toutes les épreuves.
Par Boga Sivori
bogasivo@yahoo.fr