Serait-ce le signe d’un malaise au sein du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) ? Alors qu’une réunion datant du 6 juillet dernier du secrétariat général élargi à d’autres responsables d’organes a décidé de la création d’une commission électorale chargée d’étudier les candidatures aux prochaines élections locales, le grand conseil demande, dans une déclaration signée le 21 juillet, la dissolution de ladite commission. Ladite déclaration signée par Emolo Claude précise que le grand conseil craint que des cadres frustrés ne se présentent en candidats indépendants. Pourtant, selon la direction du parti, la décision de création de la commission électorale vise justement à éviter le désordre dans les candidatures. Il a même été précisé que ceux dont les candidatures ne seraient pas validées devront obligatoirement se conformer à la décision du parti. D’où vient-il donc que le grand conseil prenne le contre-pied de la direction ? En tout état de cause, des observateurs de la scène politique ivoirienne ont vite fait d’y voir un conflit de compétence entre des instances du Pdci. Dans la direction du parti doyen, on a visiblement décidé de ne pas en faire tout un plat. « Lorsque que le parti sentira le besoin de se prononcer, il le fera », a répondu un membre de la direction joint, hier, par téléphone. Même attitude au sein de la jeunesse du parti. Selon l’un des responsables des jeunes du parti d’Henri Konan Bédié, le grand conseil n’existe que de nom. C’est-à-dire, a-t-il expliqué, qu’après le congrès qui l’a créé, personne n’a été désigné pour en assurer la présidence. D’où, selon lui, le peu de crédit à accorder à la déclaration signée par Emolo Claude. Attendons donc les clarifications de la direction.
Bamba K. Inza
Bamba K. Inza