C’est le président de la Jeunesse du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (JPdci), Kouadio Konan Bertin (KKB), qui le dit : « Le Pdci-Rda a perdu le pouvoir d’Etat et sans doute pour longtemps si des mesures urgentes et des actions radicales ne sont pas entreprises ». Il a animé, hier, une conférence de presse au siège du Conseil politique de la jeunesse du Pdci sis à Aghien. Selon KKB, la défaite de son parti à la présidentielle n’est pas un fait banal. « Le premier tour des élections a consacré l’échec d’un système longtemps décrié, de l’immobilisme, de l’incapacité de notre organisation politique à s’adapter aux nouvelles exigences de la démocratie, aux contraintes liées à l’important rajeunissement du corps électoral », a-t-il commenté. Pour « redonner vie » au parti, les jeunes du Pdci ont donc décidé de réfléchir sur l’avenir du parti doyen. Au cours d’un séminaire les 12, 13 et 14 août à Grand-Bassam. Sur le thème global : « Engagement politique des jeunes cadres dans la dynamique du Pdci-Rda : réalité et perspectives ». Deux thèmes majeurs : « Félix Houphouet-Boigny et la promotion des jeunes » et « La vie du Pdci » polariseront les débats. A en croire le président de la JPdci, cette rencontre rassemblera trois cents jeunes cadres du Pdci. « Il apparaît nécessaire de faire le bilan de l’action passée et de se donner un droit absolu d’inventaire. De même, il importe de fixer de nouveaux objectifs de la lutte politique à court, moyen et long termes, de définir les stratégies appropriées et de mettre en œuvre un plan d’actions précises pour la reconquête du pouvoir », a expliqué KKB. Il a soutenu que la jeunesse du Pdci entend jouer les premiers rôles dans la reconquête du pouvoir. Au-delà de son parti, l’intervenant a argué que c’est toute la classe politique nationale qui doit être rajeunie. Au terme de la prochaine élection législative, a-t-il projeté, la configuration de l’assemblée nationale doit refléter l’image de la société ivoirienne qui est jeune à plus de 50%. « L’Assemblée nationale doit être majoritairement jeune », a-t-il insisté. Et de préciser qu’il ne s’agit pas pour la jeunesse du parti doyen de rompre les amarres avec ses aînées. « La chaîne des générations n’a jamais été rompue. Ce n’est pas nous qui allons le faire », a-t-il confié. KKB a soutenu que les jeunes ne donnent pas de la voix pour bénéficier de nominations dans les ministères.
Bamba K. Inza
Bamba K. Inza