Abuja, le 1er aout 2011 - Excellence Monsieur le Président Goodluck Ebele Jonathan,
Cher Frère,
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Je voudrais avant tout propos m’acquitter, Monsieur le Président, d’une agréable obligation, celle de vous adresser, au nom de ma délégation et en mon nom propre, mes très sincères remerciements pour l’accueil typiquement africain et pour toutes les marques d’attention dont nous sommes l’objet, depuis notre arrivée dans votre belle capitale, Abuja.
Je dois l’avouer, je n’ai pas été surpris par cette ferveur qui est un autre témoignage vivant de la traditionnelle et légendaire hospitalité du peuple nigérian et de ses dirigeants.
Monsieur le Président,
Après notre récente rencontre à Malabo, en marge de la 17ème Session Ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine, qui a eu lieu du 30 juin au 1er juillet 2011, cette visite revêt une importance particulière, puisqu’elle traduit la continuité des relations d’amitié et de fraternité qu’ont tissées nos pères fondateurs, et qu’il est de notre devoir de consolider.
En effet, au-delà de ses caractères politique et diplomatique, ma présence ce jour, dans votre belle et paisible capitale, s’inscrit dans le cadre des liens historiques qui unissent si heureusement nos deux pays et nos deux peuples.
C’est peu de le dire, au fil des années, notre appartenance aux mêmes aires géographiques et aux mêmes institutions communautaires sous-régionales, nous ont forgé un destin commun de peuples unis par l’amitié, réalité qui transcende les hommes et les intérêts conjoncturels.
A cet égard, je voudrais rappeler, pour m’en féliciter, l’apport de la forte communauté nigériane présente en Côte d’Ivoire, constituée d’hommes et de femmes de qualité, entreprenants et travailleurs dans la consolidation de cette amitié en s’intégrant harmonieusement dans la société et l’économie ivoirienne, tout comme l’ont fait et continuent de le faire, les ivoiriens résidant au Nigeria.
Monsieur le Président,
Nos pays, parce qu’ils constituent les deux pôles de l’économie sous-régionale, disposant d’atouts indéniables et poursuivant les mêmes objectifs de développement, ont très tôt intégré, dans le cadre de leur coopération multisectorielle, la nécessité d’unir leurs forces pour se hisser au niveau des aspirations légitimes de nos populations.
Dès lors, les échanges commerciaux entre nos deux pays se sont considérablement intensifiés. La valeur de ces échanges (d’un montant de 1316 milliards de FCFA, près de 3 milliards de dollars US) fait du Nigeria le 1er partenaire africain et le 3ème partenaire mondial de la Côte d’Ivoire.
Nonobstant, ces résultats encourageants, je reste convaincu que, sous notre commune impulsion, les énormes potentialités que possèdent nos pays profiteront davantage à nos populations et à la sous-région, si nous arrivions à fructifier ces acquis et à explorer de nouvelles voies de renforcement et de dynamisation de notre amitié et de notre coopération, notamment dans le domaine économique.
A cet effet, la Commission Mixte de Coopération ivoiro-nigériane créée en 1987, pourrait servir de cadre dynamique pour la mise en œuvre de relations plus ambitieuses et plus prometteuses, notamment dans les domaines pétrolier, agricole et industriel.
Je propose qu’elle puisse tenir sa prochaine réunion à Abidjan en Novembre/Décembre 2011.
Au plan régional, nous devons travailler ensemble par un renforcement plus accru et plus rapide de l’intégration au niveau des pays membres de la CEDEAO. Nous devons aussi poursuivre l’amélioration de la Gouvernance de notre institution commune pour mieux l’adapter à l’environnement régional et mondial actuel. Enfin la réalisation de projets concrets, profitables à la majorité de nos populations devront faire l’objet d’une plus grande priorité et de nos efforts constants, comme les réseaux routiers inter-états (Lagos-Abidjan), l’interconnexion électrique et gazière, la forte réduction des contrôles policiers et douaniers sur les routes et frontières communes, pour ne citer que quelques uns.
Monsieur le Président,
Je ne saurais continuer mon propos sans évoquer les derniers développements de la situation sociopolitique qui prévaut en Côte d’Ivoire.
Comme vous le savez, la récente crise postélectorale a mis à mal la cohésion sociale, non seulement entre les ivoiriens eux-mêmes, mais également entre les ivoiriens et les ressortissants des pays frères et amis vivant en Côte d’Ivoire.
Fort heureusement, les valeurs cardinales de paix et d’hospitalité que la Côte d’Ivoire a toujours porté et qui lui ont valu respect et amitié à travers le monde, ainsi que l’idéal de vivre ensemble des populations ivoiriennes ont été préservées.
C’est pour consolider cette réalité que j’ai engagé mon gouvernement et les forces vives du pays à faire de la réconciliation nationale le chantier prioritaire.
Dans cet élan, dès mon investiture, j’ai mis en place la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation, Commission dont le Président, Monsieur Charles Konan BANNY, ancien Premier Ministre et son équipe se sont déjà mis à la tâche.
Par ailleurs, j’ai initié des mesures vigoureuses pour régler de façon durable les problèmes sécuritaires et rassurer ainsi les populations ivoiriennes mais également les pays frontaliers.
Toutes ces mesures, j’en suis convaincu, participent à l’instauration d’un environnement propice à la paix, à la stabilité, et favoriseront le développement économique et social de la Côte d’Ivoire et incidemment de notre sous-région.
Monsieur le Président,
Mon pays qui a fait ces derniers mois, des pas décisifs dans la consolidation de la paix et la réconciliation nationale entend reprendre sa place dans la marche de la sous-région pour jouer le rôle qui est le sien.
A ce stade de mon intervention, je voudrais profiter de l’occasion qui m’est offerte, pour vous réitérer ma profonde gratitude pour votre implication personnelle dans la résolution de la grave crise qu’a connue mon pays.
Je voudrais également remercier les dirigeants de la CEDEAO et tous ceux qui par leur soutien, conseils et accompagnement, ont aidé la Côte d’Ivoire à enregistrer ces avancées notables vers le retour d’une paix définitive.
Monsieur le Président,
La Côte d’Ivoire a besoin, aujourd’hui plus que jamais, de paix et de stabilité à l’intérieur de ses frontières et dans la sous région ouest africaine pour renforcer les bases d’une reprise économique plus vigoureuse sur les moyen et long terme et entend compter sur ses amis au nombre desquels, le Nigeria, pays frère dont le soutien, faut-il le rappeler, ne nous a jamais fait défaut.
Vive la Côte d’Ivoire
Vive le Nigeria
Vive l’amitié et la fraternité ivoiro-nigérianes
Je vous remercie.
Cher Frère,
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Je voudrais avant tout propos m’acquitter, Monsieur le Président, d’une agréable obligation, celle de vous adresser, au nom de ma délégation et en mon nom propre, mes très sincères remerciements pour l’accueil typiquement africain et pour toutes les marques d’attention dont nous sommes l’objet, depuis notre arrivée dans votre belle capitale, Abuja.
Je dois l’avouer, je n’ai pas été surpris par cette ferveur qui est un autre témoignage vivant de la traditionnelle et légendaire hospitalité du peuple nigérian et de ses dirigeants.
Monsieur le Président,
Après notre récente rencontre à Malabo, en marge de la 17ème Session Ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine, qui a eu lieu du 30 juin au 1er juillet 2011, cette visite revêt une importance particulière, puisqu’elle traduit la continuité des relations d’amitié et de fraternité qu’ont tissées nos pères fondateurs, et qu’il est de notre devoir de consolider.
En effet, au-delà de ses caractères politique et diplomatique, ma présence ce jour, dans votre belle et paisible capitale, s’inscrit dans le cadre des liens historiques qui unissent si heureusement nos deux pays et nos deux peuples.
C’est peu de le dire, au fil des années, notre appartenance aux mêmes aires géographiques et aux mêmes institutions communautaires sous-régionales, nous ont forgé un destin commun de peuples unis par l’amitié, réalité qui transcende les hommes et les intérêts conjoncturels.
A cet égard, je voudrais rappeler, pour m’en féliciter, l’apport de la forte communauté nigériane présente en Côte d’Ivoire, constituée d’hommes et de femmes de qualité, entreprenants et travailleurs dans la consolidation de cette amitié en s’intégrant harmonieusement dans la société et l’économie ivoirienne, tout comme l’ont fait et continuent de le faire, les ivoiriens résidant au Nigeria.
Monsieur le Président,
Nos pays, parce qu’ils constituent les deux pôles de l’économie sous-régionale, disposant d’atouts indéniables et poursuivant les mêmes objectifs de développement, ont très tôt intégré, dans le cadre de leur coopération multisectorielle, la nécessité d’unir leurs forces pour se hisser au niveau des aspirations légitimes de nos populations.
Dès lors, les échanges commerciaux entre nos deux pays se sont considérablement intensifiés. La valeur de ces échanges (d’un montant de 1316 milliards de FCFA, près de 3 milliards de dollars US) fait du Nigeria le 1er partenaire africain et le 3ème partenaire mondial de la Côte d’Ivoire.
Nonobstant, ces résultats encourageants, je reste convaincu que, sous notre commune impulsion, les énormes potentialités que possèdent nos pays profiteront davantage à nos populations et à la sous-région, si nous arrivions à fructifier ces acquis et à explorer de nouvelles voies de renforcement et de dynamisation de notre amitié et de notre coopération, notamment dans le domaine économique.
A cet effet, la Commission Mixte de Coopération ivoiro-nigériane créée en 1987, pourrait servir de cadre dynamique pour la mise en œuvre de relations plus ambitieuses et plus prometteuses, notamment dans les domaines pétrolier, agricole et industriel.
Je propose qu’elle puisse tenir sa prochaine réunion à Abidjan en Novembre/Décembre 2011.
Au plan régional, nous devons travailler ensemble par un renforcement plus accru et plus rapide de l’intégration au niveau des pays membres de la CEDEAO. Nous devons aussi poursuivre l’amélioration de la Gouvernance de notre institution commune pour mieux l’adapter à l’environnement régional et mondial actuel. Enfin la réalisation de projets concrets, profitables à la majorité de nos populations devront faire l’objet d’une plus grande priorité et de nos efforts constants, comme les réseaux routiers inter-états (Lagos-Abidjan), l’interconnexion électrique et gazière, la forte réduction des contrôles policiers et douaniers sur les routes et frontières communes, pour ne citer que quelques uns.
Monsieur le Président,
Je ne saurais continuer mon propos sans évoquer les derniers développements de la situation sociopolitique qui prévaut en Côte d’Ivoire.
Comme vous le savez, la récente crise postélectorale a mis à mal la cohésion sociale, non seulement entre les ivoiriens eux-mêmes, mais également entre les ivoiriens et les ressortissants des pays frères et amis vivant en Côte d’Ivoire.
Fort heureusement, les valeurs cardinales de paix et d’hospitalité que la Côte d’Ivoire a toujours porté et qui lui ont valu respect et amitié à travers le monde, ainsi que l’idéal de vivre ensemble des populations ivoiriennes ont été préservées.
C’est pour consolider cette réalité que j’ai engagé mon gouvernement et les forces vives du pays à faire de la réconciliation nationale le chantier prioritaire.
Dans cet élan, dès mon investiture, j’ai mis en place la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation, Commission dont le Président, Monsieur Charles Konan BANNY, ancien Premier Ministre et son équipe se sont déjà mis à la tâche.
Par ailleurs, j’ai initié des mesures vigoureuses pour régler de façon durable les problèmes sécuritaires et rassurer ainsi les populations ivoiriennes mais également les pays frontaliers.
Toutes ces mesures, j’en suis convaincu, participent à l’instauration d’un environnement propice à la paix, à la stabilité, et favoriseront le développement économique et social de la Côte d’Ivoire et incidemment de notre sous-région.
Monsieur le Président,
Mon pays qui a fait ces derniers mois, des pas décisifs dans la consolidation de la paix et la réconciliation nationale entend reprendre sa place dans la marche de la sous-région pour jouer le rôle qui est le sien.
A ce stade de mon intervention, je voudrais profiter de l’occasion qui m’est offerte, pour vous réitérer ma profonde gratitude pour votre implication personnelle dans la résolution de la grave crise qu’a connue mon pays.
Je voudrais également remercier les dirigeants de la CEDEAO et tous ceux qui par leur soutien, conseils et accompagnement, ont aidé la Côte d’Ivoire à enregistrer ces avancées notables vers le retour d’une paix définitive.
Monsieur le Président,
La Côte d’Ivoire a besoin, aujourd’hui plus que jamais, de paix et de stabilité à l’intérieur de ses frontières et dans la sous région ouest africaine pour renforcer les bases d’une reprise économique plus vigoureuse sur les moyen et long terme et entend compter sur ses amis au nombre desquels, le Nigeria, pays frère dont le soutien, faut-il le rappeler, ne nous a jamais fait défaut.
Vive la Côte d’Ivoire
Vive le Nigeria
Vive l’amitié et la fraternité ivoiro-nigérianes
Je vous remercie.