L’ONG Famille Essan pour la protection et la promotion des droits de l’homme (FEPDH) a réclamé samedi, au cours d’une conférence de presse à son siège sis à Cocody, la démission de M. Cissé Bacongo, ministre de l’Enseignement supérieur d’Alassane Ouattara suite au déguerpissement sans avertissement et mesure d’accompagnement des populations des quartiers de Blingué 1, Wassa et CHU bas-fond sis à proximité de l’université de Cocody. A en croire M. Mussa Anthony, président de l’ONG FEPDH, «le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique affirme que ce déguerpissement se justifie par un souci d’extension de l’université de Cocody». Sans rejeter cette volonté louable selon lui, le président de l’ONG FEPDH dénonce cependant que ce déguerpissement ait été fait «sans aucune mise en demeure» des habitants de ces quartiers afin de leur permettre de «se chercher d’autres logis».
Selon un recensement «non exhaustif» réalisé le 23 et le 26 juillet derniers, l’ONG a pu dénombrer, pour le seul quartier de Blingué 1, 180 locataires sans abri, 61 propriétaires qui ont vu leurs maisons détruites et 651 personnes en charge des différentes familles vivant dans ce quartier sont également «laissées pour compte». «Nous n’avons pas été informés de ce qu’il y aurait un déguerpissement. Nous demandons que justice soit faite», soutient pour sa part, M. Gnagne Akpa, porte-parole d’une délégation d’habitants sinistrés, présent à la conférence de presse. Il pense que Bacongo, «éminent juriste qui sait qu’on ne doit pas déguerpir des populations sans leur donner un dédommagement ou les aider à se réinstaller», travaille contre les intérêts de Ouattara.
De son côté, M. Coulibaly Moussa, habitant de Blingué 2, a révélé qu’à la réunion du 24 juillet à l’hôtel communal de Cocody, c`est-à-dire le jour où les bulldozers étaient en train de démolir les maisons de Blingué 1, le préfet de région d’Abidjan a soutenu que Blingué 1 et 2 ne sont pas concernés par l’opération. Bien au contraire, «nos deux quartiers, selon le préfet, devaient servir à accueillir les déguerpis de Wassa et de CHU bas-fond». De sorte qu’après la démolition complète de Blingué 1, les habitants de Blingué 2 qui est en ce moment en surpopulation, selon M. Coulibaly, du fait de l’arrivée des populations de Wassa et de CHU Bas-fond, vivent dans la peur. «Pratiquement, tout le monde a rangé ses affaires pour ne plus être surpris», avance de son côté M. Ouedrago, un autre habitant de Blingué 2 qui est, selon M. Mussa Anthony, sans électricité et sans eau. C’est pour toutes ces raisons que l’ONG FEPDH qui dénonce «une violation des droits de l’homme dans le cadre de ces déguerpissements» demande la démission pure et simple du ministre Cissé Bacongo pour «non respect de la vie humaine» et le dédommagement «immédiat des victimes pour leur permettre de se reloger». Par ailleurs, le président du FEPDH appelle le gouvernement Ouattara à faire cesser les violations des droits de l’homme perpétrées par les FRCI. Selon lui, «après tout ce qui s’est passé, il y a un esprit de révolte qui anime les uns et les autres (…) alors vous devez user de sagesse pour rapprocher les populations».
Coulibaly Zié Oumar
Selon un recensement «non exhaustif» réalisé le 23 et le 26 juillet derniers, l’ONG a pu dénombrer, pour le seul quartier de Blingué 1, 180 locataires sans abri, 61 propriétaires qui ont vu leurs maisons détruites et 651 personnes en charge des différentes familles vivant dans ce quartier sont également «laissées pour compte». «Nous n’avons pas été informés de ce qu’il y aurait un déguerpissement. Nous demandons que justice soit faite», soutient pour sa part, M. Gnagne Akpa, porte-parole d’une délégation d’habitants sinistrés, présent à la conférence de presse. Il pense que Bacongo, «éminent juriste qui sait qu’on ne doit pas déguerpir des populations sans leur donner un dédommagement ou les aider à se réinstaller», travaille contre les intérêts de Ouattara.
De son côté, M. Coulibaly Moussa, habitant de Blingué 2, a révélé qu’à la réunion du 24 juillet à l’hôtel communal de Cocody, c`est-à-dire le jour où les bulldozers étaient en train de démolir les maisons de Blingué 1, le préfet de région d’Abidjan a soutenu que Blingué 1 et 2 ne sont pas concernés par l’opération. Bien au contraire, «nos deux quartiers, selon le préfet, devaient servir à accueillir les déguerpis de Wassa et de CHU bas-fond». De sorte qu’après la démolition complète de Blingué 1, les habitants de Blingué 2 qui est en ce moment en surpopulation, selon M. Coulibaly, du fait de l’arrivée des populations de Wassa et de CHU Bas-fond, vivent dans la peur. «Pratiquement, tout le monde a rangé ses affaires pour ne plus être surpris», avance de son côté M. Ouedrago, un autre habitant de Blingué 2 qui est, selon M. Mussa Anthony, sans électricité et sans eau. C’est pour toutes ces raisons que l’ONG FEPDH qui dénonce «une violation des droits de l’homme dans le cadre de ces déguerpissements» demande la démission pure et simple du ministre Cissé Bacongo pour «non respect de la vie humaine» et le dédommagement «immédiat des victimes pour leur permettre de se reloger». Par ailleurs, le président du FEPDH appelle le gouvernement Ouattara à faire cesser les violations des droits de l’homme perpétrées par les FRCI. Selon lui, «après tout ce qui s’est passé, il y a un esprit de révolte qui anime les uns et les autres (…) alors vous devez user de sagesse pour rapprocher les populations».
Coulibaly Zié Oumar