Kandia Camara a fait le grand déballage lundi. Désormais plus d’activités syndicales pour les élèves du Cp1 à la Terminale. Selon la ministre de l’Education nationale, la loi interdit toute activité syndicale au moins de 21 ans. Elle estime que, dans son département, il est rare de voir un élève en fin de cursus âgé de 21ans. Cette mesure devrait permettre aux élèves de rester concentrés sur leurs études, a évoqué la ministre.
Augustin Mian, Sg de la Fesci : « Elle devrait nous encourager à mener la lutte autrement »
« Ce n’est pas normal qu’on supprime le syndicalisme en milieu scolaire. Le syndicalisme tire son origine, sa raison d’être et tout son droit de la constitution. C’est une décision surprenante que la ministre vient de prendre. Cela tue la liberté d’expression et étouffe l’école. Les autorités ne peuvent pas voir tout ce qui se passe à l’école. Ce sont les syndicats qui, bien des fois, pointent du doigt les vrais problèmes afin qu’ils soient sus des autorités et réglés. C’est vrai qu’il y a eu des dérapages par le passé dans la façon de mener les luttes syndicales au niveau des élèves et même des enseignants. Je crois qu’il faut plutôt recadrer la manière de lutter. La ministre devait plutôt encourager les élèves à mener la lutte syndicale selon les règles de l’art. Et, que toute manifestation qui n’a pas une raison syndicale d’exister ne puisse pas être menée, afin de préserver le bon fonctionnement de l’école. Ce n’est pas parce qu’on a moins de 21 ans qu’on ne doit pas se plaindre des mauvaises conditions d’études. Si pendant toute une année, l’élève de 15 ans n’a pas de prof de physique, c’est son droit de réclamer un prof de physique à l’Etat. Si à 18 ans, on peut élire un président et qu’on ne peut pas réclamer ses droits, cela est contraire à la démocratie pour laquelle la Côte d’Ivoire est citée en exemple aujourd’hui. »
Soro Mamadou, Sg du Synesci : « Rendez-vous à notre Ag de samedi »
« Nous sommes informés des nouvelles mesures prises par la ministre de l’Education nationale. Mais nous comptons réagir au sortir d’une assemblée générale, samedi prochain. La presse est invitée à suivre les débats. »
Paul Gnelou, Sg Sneppci : « Une amicale peut régler les problèmes des élèves »
« C’est un abus de langage lorsqu’on parle de syndicat des élèves. Par définition, le syndicat est une organisation de travailleurs. Les élèves ne sont pas des travailleurs. Ils peuvent se réunir en association ou en mutuelle ou en amicale. Un syndicat est une organisation démocratique des travailleurs pour lutter pour ses membres. En prenant cette décision, la ministre a certainement ses raisons. S’il y a un déficit d’enseignants, cela peut se régler à travers les mutuelles ou amicales que les élèves auront créées. A notre époque, quand un problème se posait, le chef de classe le soumettait au professeur principal jusqu’à ce que l’information remonte au proviseur pour trouver une solution.
Jules Séka, Sg de l’Ageeci : «Nous allons faire changer cette mesure injuste »
« C’est une mesure injuste qui ne repose sur aucune loi. Nous tenons de la constitution le droit au syndicalisme à l’école. Une autorité ne peut pas nous aliéner de ce droit, c’est une violation grave qui ne peut pas obtenir notre assentiment. Et à ce niveau, nous rappelons la culture démocratique du Premier ministre et la sagesse du président de la République. Nous entendons nous organiser pour défendre notre droit. Le nouveau régime a été une lueur d’espoir. Mais avec cette décision de la ministre, nous constatons un recul au niveau des libertés et de la démocratie dans notre pays. Nous n’avons jamais été associés à ce genre de décision. Tout est mis en œuvre pour nous exclure. Nous n’avons pas encore vu cette loi qui interdit le syndicalisme aux moins de 21 ans. Et si tel est le cas, c’est qu’elle est contraire à la constitution. Nous allons donc lutter pour qu’elle n’existe plus. Si on estime qu’il y a violence à l’école, la justice n’est-elle pas là pour faire son travail ? »
Propos recueillis par Nesmon De Laure
Augustin Mian, Sg de la Fesci : « Elle devrait nous encourager à mener la lutte autrement »
« Ce n’est pas normal qu’on supprime le syndicalisme en milieu scolaire. Le syndicalisme tire son origine, sa raison d’être et tout son droit de la constitution. C’est une décision surprenante que la ministre vient de prendre. Cela tue la liberté d’expression et étouffe l’école. Les autorités ne peuvent pas voir tout ce qui se passe à l’école. Ce sont les syndicats qui, bien des fois, pointent du doigt les vrais problèmes afin qu’ils soient sus des autorités et réglés. C’est vrai qu’il y a eu des dérapages par le passé dans la façon de mener les luttes syndicales au niveau des élèves et même des enseignants. Je crois qu’il faut plutôt recadrer la manière de lutter. La ministre devait plutôt encourager les élèves à mener la lutte syndicale selon les règles de l’art. Et, que toute manifestation qui n’a pas une raison syndicale d’exister ne puisse pas être menée, afin de préserver le bon fonctionnement de l’école. Ce n’est pas parce qu’on a moins de 21 ans qu’on ne doit pas se plaindre des mauvaises conditions d’études. Si pendant toute une année, l’élève de 15 ans n’a pas de prof de physique, c’est son droit de réclamer un prof de physique à l’Etat. Si à 18 ans, on peut élire un président et qu’on ne peut pas réclamer ses droits, cela est contraire à la démocratie pour laquelle la Côte d’Ivoire est citée en exemple aujourd’hui. »
Soro Mamadou, Sg du Synesci : « Rendez-vous à notre Ag de samedi »
« Nous sommes informés des nouvelles mesures prises par la ministre de l’Education nationale. Mais nous comptons réagir au sortir d’une assemblée générale, samedi prochain. La presse est invitée à suivre les débats. »
Paul Gnelou, Sg Sneppci : « Une amicale peut régler les problèmes des élèves »
« C’est un abus de langage lorsqu’on parle de syndicat des élèves. Par définition, le syndicat est une organisation de travailleurs. Les élèves ne sont pas des travailleurs. Ils peuvent se réunir en association ou en mutuelle ou en amicale. Un syndicat est une organisation démocratique des travailleurs pour lutter pour ses membres. En prenant cette décision, la ministre a certainement ses raisons. S’il y a un déficit d’enseignants, cela peut se régler à travers les mutuelles ou amicales que les élèves auront créées. A notre époque, quand un problème se posait, le chef de classe le soumettait au professeur principal jusqu’à ce que l’information remonte au proviseur pour trouver une solution.
Jules Séka, Sg de l’Ageeci : «Nous allons faire changer cette mesure injuste »
« C’est une mesure injuste qui ne repose sur aucune loi. Nous tenons de la constitution le droit au syndicalisme à l’école. Une autorité ne peut pas nous aliéner de ce droit, c’est une violation grave qui ne peut pas obtenir notre assentiment. Et à ce niveau, nous rappelons la culture démocratique du Premier ministre et la sagesse du président de la République. Nous entendons nous organiser pour défendre notre droit. Le nouveau régime a été une lueur d’espoir. Mais avec cette décision de la ministre, nous constatons un recul au niveau des libertés et de la démocratie dans notre pays. Nous n’avons jamais été associés à ce genre de décision. Tout est mis en œuvre pour nous exclure. Nous n’avons pas encore vu cette loi qui interdit le syndicalisme aux moins de 21 ans. Et si tel est le cas, c’est qu’elle est contraire à la constitution. Nous allons donc lutter pour qu’elle n’existe plus. Si on estime qu’il y a violence à l’école, la justice n’est-elle pas là pour faire son travail ? »
Propos recueillis par Nesmon De Laure