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Politique Publié le mardi 9 août 2011 | L’Inter

Meeting de soutien au chef de l`Etat à Grand-Lahou, Djaha Jean et KKB s`empoignent

Le président des jeunes du PDCI, Kouadio Konan Bertin dit KKB, a dû regretter son acte. Invité à dire un mot, au cours d'une cérémonie de réconciliation et de soutien au chef de l'Etat à Grand-Lahou alors qu'il n'était pas prévu qu'il prenne la parole, le bouillant KKB a volé dans les plumes des organisateurs. Jetant, le temps d'un discours, le froid dans l'assistance. Quand il prend le micro, l'invité du président de la Coordination du RHDP de Grand-Lahou, Djaha Jean, focalise son intervention sur trois principaux points: l'adversité entre lui et le président du Conseil général de Grand Lahou, Yao Alfred, par ailleurs délégué du PDCI; la cérémonie proprement dite et les Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI). « (…) Pour qu'il y ait RHDP, il faut qu'il y ait le RDR, PDCI, l'UDPCI et le MFA. Au PDCI, notre patron, c'est le délégué. S'il n'est pas là, c'est qu'il y a un problème. La paix avec les autres commence par nous-mêmes. C'est comme ça que ça commence pour devenir de grands problèmes », a-t-il entamé, avant de s'adresser aux chefs traditionnels et religieux en ces termes: « vous n'allez pas nous suivre les uns contre les autres. Vous avez prié pour nous, ne vous dérobez surtout pas. Faites en sorte que la réconciliation ne soit pas un vain mot ». Très incisif, KKB a lancé par deux fois à l'endroit des populations qui ont effectué le déplacement pour la cérémonie, cette phrase: « où sont les militants LMP? ». N'ayant pas eu de réponse, le leader des jeunes du PDCI interpelle Djaha Jean. « La réconciliation ne se fait pas seul. Si on se réunit entre nous, sans les autres, on fait la fête. Allez parler au FPI. Ouattara doit être le président de tous les Ivoiriens », a soutenu l'orateur, qui a tiré de la foule un homme tout de blanc vêtu qu'il a présenté comme un soigneur, un guérisseur qui a sauvé la vie à l'un de ses parents: « celui-là n'est rien d'autre qu'un guérisseur, qu'on ne le traque pas ». Tel « un éléphant dans un magasin de porcelaine », KKB « détruisait », sans le savoir sans doute, ce que Djaha Jean a mis du temps à construire. Il a apostrophé les éléments des Forces républicaines présents à la cérémonie: « Ne faites pas comme les soldats de l'ancien président Laurent Gbagbo. Si on vous signale la présence d'armes quelque part, allez-y vérifiez dans le respect des droits de l'Homme ». Autant de « maladresses » qui ont déplu à Djaha Jean, qui a recentré le débat, en tançant au passage KKB. « Mon frère KKB doit comprendre que le monde a changé et qu'il faut changer avec », a d'abord débuté l'organisateur principal, qui a invité son hôte à être raisonnable et à éviter de donner dans l'injure. « Ce n'est pas Djaha Jean qu'il faut insulter dans les meetings et les interviews, mais poser des actes. Tu sais ce qui se passe à Grand-Lahou », a-t-il interpellé, avant d'indiquer que la crise qui l'oppose au président du Conseil général de Grand-Lahou s'apparente à de l'adversité et non à une animosité. « On ne peut pas faire l'unanimité. Même Dieu ne fait pas l'unanimité. On doit changer de manière de faire la politique », a-t-il martelé, avant d'inviter son jeune frère KKB à revoir sa copie. En fait, Djaha Jean a été surpris de la sortie de KKB à qui il avait demandé « un petit mot à l'endroit » des populations. Plutôt que de soutenir son grand frère, KKB a préféré « l'exposer » devant ses parents. Une situation qui a conduit le président de la coordination du RHDP de Grand-Lahou à mettre les points sur les « i ». « On peut tout reprocher à Guillaume Soro, mais il faut reconnaître que c'est un jeune de conviction. Et d'ambition également. On ne doit plus faire la politique comme avant. Il faut changer », a-t-il lancé à l'endroit de KKB. « Le jeu des ambitions fait naitre des rivalités. Sinon personne n'a été exclu », a tranché Djaha Jean, qui a félicité les FRCI pour l'immense travail qu'elles abattent au quotidien en Côte d'Ivoire et à Grand-Lahou où, a-t-il relevé, aucune aiguille des militants de LMP n'a disparu après la crise post-électorale. La cérémonie, faut-il le souligner, a drainé du beau monde à Madibo I. Tous les chefs traditionnels et le roi de la région se sont montrés disponibles pour accompagner le chef de l'État, Alassane Ouattara.

Y. DOUMBIA
Envoyé spécial
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