Des éléments de la nouvelle armée du président ivoirien Alassane Ouattara commettent encore de nombreuses exactions, a averti jeudi l'ONU, se disant aussi préoccupée par les conditions de détention de l'ex-chef d'Etat Laurent Gbagbo quatre mois après la crise
post-électorale.
Du 11 juillet au 10 août, "26 cas d'exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires" et "85 cas d'arrestations arbitraires et de détentions illégales" ont été relevés, a annoncé lors d'un point presse Guillaume Ngefa, en charge des droits de l'homme au sein de la mission de l'ONU en Côte d'Ivoire (Onuci).
Les "nombreuses" violations des droits de l'homme ont impliqué "principalement" des éléments identifiés par des habitants et des victimes comme appartenant aux Forces républicaines (FRCI), a-t-il précisé à l'AFP.
Composées alors essentiellement d'ex-rebelles nordistes, les FRCI ont, avec l'aide de la France, arrêté Laurent Gbagbo le 11 avril après quatre mois de crise post-électorale, dont deux semaines de guerre. Née de son refus de reconnaître sa défaite au scrutin de novembre 2010, la crise a fait au moins 3.000 morts.
Les Forces républicaines sont désormais le nom de la nouvelle armée, où les ex-belligérants sont en cours d'unification.
Si la sécurité s'est nettement améliorée ces derniers mois, en particulier dans la capitale économique Abidjan, les FRCI restent accusées d'exactions, violences ou pillages. M. Ouattara, qui a nommé de nouveaux chefs militaires, a d'ailleurs souhaité que les rangs de l'armée soient "assainis".
Les 26 personnes exécutées, parmi lesquelles un enfant de 17 mois, ont été tuées notamment dans des villages proches d'Abidjan et de Duékoué (ouest, théâtre de tueries en mars), dans des régions peuplées de nombreux partisans de l'ex-président.
Ces exécutions ont été attribuées "aux éléments des FRCI, aux membres de la confrérie des Dozos (chasseurs traditionnels)" qui les appuient et "aux miliciens gueré" pro-Gbagbo, selon M. Ngefa.
"Huit fosses communes ont été découvertes aux alentours de trois établissements scolaires" à Abidjan dans le quartier de Yopougon (ouest, fief de M. Gbagbo), a-t-il encore déclaré, sans pouvoir préciser le nombre de corps enterrés.
Après une visite récente aux personnalités du camp Gbagbo détenues, l'Onuci a aussi exprimé "quelques préoccupations" sur les conditions de détention de l'ancien président, en résidence surveillée à Korhogo (nord). Le responsable onusien n'en a pas dit davantage, mais compte faire des "recommandations" au gouvernement.
Les conditions de détention de l'ex-première dame Simone Gbagbo, assignée à résidence à Odienné (nord-ouest), "sont bonnes", a par ailleurs assuré Guillaume Ngefa.
L'ancien couple présidentiel, qui n'a pas été inculpé pour l'heure, est sous la garde de militaires ivoiriens et de Casques bleus.
Après une nouvelle vague d'inculpations ces derniers jours, 37 autres personnalités du régime déchu, dont une bonne partie de l'ex-gouvernement, sont accusées d'atteinte à la sûreté de l'Etat ou d'infractions économiques et en détention préventive dans d'autres villes du nord.
Si pour la plupart les conditions de captivité sont satisfaisantes, elles ne sont "pas vraiment conformes" pour les sept prisonniers de Bouna (nord-est), a déclaré M. Ngefa, évoquant des problèmes d'hygiène. Mais il a récusé toute "torture physique" pour ces détenus, dont le chef de l'ancien parti au pouvoir, Pascal Affi N'Guessan.
Les avocats et partisans de ces prisonniers ont régulièrement dénoncé des incarcérations jugées "arbitraires", soulignant en particulier que l'ex-président est retenu sans charge depuis quatre mois.
post-électorale.
Du 11 juillet au 10 août, "26 cas d'exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires" et "85 cas d'arrestations arbitraires et de détentions illégales" ont été relevés, a annoncé lors d'un point presse Guillaume Ngefa, en charge des droits de l'homme au sein de la mission de l'ONU en Côte d'Ivoire (Onuci).
Les "nombreuses" violations des droits de l'homme ont impliqué "principalement" des éléments identifiés par des habitants et des victimes comme appartenant aux Forces républicaines (FRCI), a-t-il précisé à l'AFP.
Composées alors essentiellement d'ex-rebelles nordistes, les FRCI ont, avec l'aide de la France, arrêté Laurent Gbagbo le 11 avril après quatre mois de crise post-électorale, dont deux semaines de guerre. Née de son refus de reconnaître sa défaite au scrutin de novembre 2010, la crise a fait au moins 3.000 morts.
Les Forces républicaines sont désormais le nom de la nouvelle armée, où les ex-belligérants sont en cours d'unification.
Si la sécurité s'est nettement améliorée ces derniers mois, en particulier dans la capitale économique Abidjan, les FRCI restent accusées d'exactions, violences ou pillages. M. Ouattara, qui a nommé de nouveaux chefs militaires, a d'ailleurs souhaité que les rangs de l'armée soient "assainis".
Les 26 personnes exécutées, parmi lesquelles un enfant de 17 mois, ont été tuées notamment dans des villages proches d'Abidjan et de Duékoué (ouest, théâtre de tueries en mars), dans des régions peuplées de nombreux partisans de l'ex-président.
Ces exécutions ont été attribuées "aux éléments des FRCI, aux membres de la confrérie des Dozos (chasseurs traditionnels)" qui les appuient et "aux miliciens gueré" pro-Gbagbo, selon M. Ngefa.
"Huit fosses communes ont été découvertes aux alentours de trois établissements scolaires" à Abidjan dans le quartier de Yopougon (ouest, fief de M. Gbagbo), a-t-il encore déclaré, sans pouvoir préciser le nombre de corps enterrés.
Après une visite récente aux personnalités du camp Gbagbo détenues, l'Onuci a aussi exprimé "quelques préoccupations" sur les conditions de détention de l'ancien président, en résidence surveillée à Korhogo (nord). Le responsable onusien n'en a pas dit davantage, mais compte faire des "recommandations" au gouvernement.
Les conditions de détention de l'ex-première dame Simone Gbagbo, assignée à résidence à Odienné (nord-ouest), "sont bonnes", a par ailleurs assuré Guillaume Ngefa.
L'ancien couple présidentiel, qui n'a pas été inculpé pour l'heure, est sous la garde de militaires ivoiriens et de Casques bleus.
Après une nouvelle vague d'inculpations ces derniers jours, 37 autres personnalités du régime déchu, dont une bonne partie de l'ex-gouvernement, sont accusées d'atteinte à la sûreté de l'Etat ou d'infractions économiques et en détention préventive dans d'autres villes du nord.
Si pour la plupart les conditions de captivité sont satisfaisantes, elles ne sont "pas vraiment conformes" pour les sept prisonniers de Bouna (nord-est), a déclaré M. Ngefa, évoquant des problèmes d'hygiène. Mais il a récusé toute "torture physique" pour ces détenus, dont le chef de l'ancien parti au pouvoir, Pascal Affi N'Guessan.
Les avocats et partisans de ces prisonniers ont régulièrement dénoncé des incarcérations jugées "arbitraires", soulignant en particulier que l'ex-président est retenu sans charge depuis quatre mois.