Dix (10) obligations pour contraindre les membres du Gouvernement à observer la bonne gouvernance, et à se mettre au service du peuple. Ainsi se résume la charte d`éthique du Gouvernement, signée le mardi 9 août 2011 au Palais présidentiel au Plateau, par l`ensemble des ministres du gouvernement du président Alassane Ouattara. ``Une véritable rupture d`avec ces travers, s`impose donc à nous, pour nous permettre de répondre présent au rendez-vous de la compétitivité et de l`excellence. La relance économique et la croissance à deux chiffres, que nous appelons de tous nos vœux, passent nécessairement par des exigences de bonne gouvernance, et le respect de principes éthiques``, a indiqué à l`occasion, le chef de l`Etat. Après donc l`engagement pris par l`équipe gouvernementale, l`on se demande comment le président de la République, et dans une moindre mesure, le premier ministre-ministre de la Défense, vont veiller au respect des dispositions contenues dans la charte susmentionnées. Selon des sources fiables, trois mécanismes devraient permettre à Alassane Ouattara et son premier ministre, de vérifier la conformité des attitudes comportementales des ministres avec les 10 règles édictées par la charte d`éthique. Le premier mécanisme de contrôle se situe au niveau des rendez-vous du gouvernement. A savoir, le conseil de gouvernement présidé par le chef du gouvernement (Premier ministre), le Conseil des ministres présidé par le chef de l`Etat et le séminaire gouvernemental. A ce premier niveau, le numéro un Ivoirien et son collaborateur direct évaluent l`exécution des tâches confiées aux différents ministres par rapport aux recommandations de la charte mais aussi relativement au feed-back provenant du terrain. Le deuxième mécanisme de contrôle se fera au niveau de l`Inspection d`Etat. Nos sources indiquent que très souvent, le président de la République et le premier ministre, associeront à leur déjeuner de travail hebdomadaire, l`Inspecteur général de l`Etat Niamien Ngoran. Il s`agira à ce niveau, de faire le point des audits et autres vérifications menées à divers niveaux de l`administration publique. Enfin, le troisième mécanisme de contrôle, a-t-on appris, se situera au niveau de la presse et des enquêtes au niveau des différents cabinets ministériels. Les critiques acerbes, les plaintes des populations et les affaires sales qui seront relevées par la presse locale et internationale, seront analysées en profondeur par le président de la République et le premier ministre. En cas de véracité des faits, souligne nos sources, la sanction sera presqu`immédiate. En ce qui concerne les enquêtes au niveau des cabinets ministériels, elles se feront par des personnes anonymes qui seront envoyées pour des missions précises. Elles devraient permettre de prendre note entre autres de l`accueil, de l`ambiance, du traitement des dossiers et de plusieurs autres aspects. Toutes ces stratégies permettront au chef de l`Etat d`avoir une idée nette sur le comportement et la gestion de chaque ministre. Les dix recommandations de la charte d`éthique du gouvernement, faut-il le rappeler, concernent ``le sens de l`Etat et l`amour de la Patrie, le respect de la dignité et de la vie humaine, la primauté de l`intérêt général, la solidarité et la cohésion, la bonne gouvernance, la responsabilité, l`intégrité et la probité, la justice et l`équité, le dialogue permanent et la disponibilité, la civilité, la courtoisie et la modération``.
BAMBA Idrissa
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