Le dernier né des partis politiques ivoiriens, Liberté et démocratie pour la République (Lider), présidé par Koulibaly Mamadou, a affiché ses ambitions hier, à l’auditorium de l’Assemblée nationale, après son lancement.
Le divorce est consommé entre Koulibaly Mamadou et le Fpi. Le président de l’Assemblée nationale attendu par les Ivoiriens a franchi le pas. Le parti de l’ancien troisième vice-président du Fpi a fait, hier, à l’auditorium de l’Assemblée nationale, son entrée sur la scène politique ivoirienne. Décontracté avec un visage radieux, Koulibaly Mamadou est apparu confiant pour l’aventure politique qu’il entame et a arraché des ovations nourries à ses militants qui ont pris d’assaut la salle. Le bras droit levé pour traduire sa détermination, le président de l’Assemblée nationale a distribué des chaudes poignées de mains, des embrassades avant de rejoindre le pupitre. Au micro, l’ancien compagnon des refondateurs a levé un coin du voile sur les visions de son parti politique. L’ex-membre du Front populaire ivoirien(Fpi), veut s’inspirer des échecs de son ex-parti pour bâtir un parti fort qui endosse les aspirations du peuple ivoirien. Dans son discours d’orientation, le patron de Lider a invité les Ivoiriens à l’ouverture au reste du monde. «C’est faux de croire que les étrangers sont une menace pour nous. Quand un pays se vante d’avoir un grand port, de vendre son cacao et café à l’extérieur, d’être un grand pays, on ne jette pas les étrangers. Un pays qui vit en autarcie ne se développe jamais. Tous les pays qui rejettent l’autre finissent toujours par se détruire. Les pays prospères sont les pays ouverts. Les pays qui sont derniers sont ceux qui rejettent les étrangers», a-t-il estimé. Avant de souligner que sa formation politique transcende les clivages d’idéologie de gauche et de droite. «Nous ne sommes ni de la gauche ni de la droite. Nous sommes Lider», a-t-il tranché. Tout en donnant les couleurs de l’opposition qu’il compte mener face au régime Ouattara. «Il faut que le président de la République commence par le respect de son serment. Les textes reconnaissent l’existence de l’Assemblée nationale. Aujourd’hui, il coupe les salaires des députés par ci et refuse de reconnaître les députés. Ce n’est pas normal», a-t-il attaqué. L’ancien collaborateur du président déchu a décliné en cinq points ses ‘’produits politiques’’ pour séduire l’électorat ivoirien et accéder au pouvoir d’Etat. La promotion du droit de propriété privée, la redynamisation de l’entreprise, la création de l’impôt unique proportionnel, le taux d’échange flexible et l’instauration d’un régime parlementaire sont les armes du chef du dernier né des partis politiques ivoiriens, pour aller à l’assaut des électeurs. Les élections législatives prévues en novembre seront le premier test de popularité de Lider. Pour cela, il a recommandé le travail sur le terrain à ses militants afin d’obtenir des sièges à l’hémicycle et se faire une place sur la scène. Pour le lancement de Lider, le président était entouré de membres fondateurs, Fatou Affoum Bamba, Isaac Tapé, Sylvestre Konin… L’aventure commence et Koulibaly Mamadou à sa première sortie a opéré la rupture dans son discours avec le nationaliste exacerbé, la peur de l’étranger, le tribalisme… qui étaient les maîtres-mots sous le régime des ses ex-compagnons. Arrivera-t-il à maintenir ce cap pour une opposition responsable?
Lacina Ouattara
Lg : Le président de Lider, Koulibaly Mamadou, a consacré hier son divorce avec son ancien parti, le Fpi.
Le divorce est consommé entre Koulibaly Mamadou et le Fpi. Le président de l’Assemblée nationale attendu par les Ivoiriens a franchi le pas. Le parti de l’ancien troisième vice-président du Fpi a fait, hier, à l’auditorium de l’Assemblée nationale, son entrée sur la scène politique ivoirienne. Décontracté avec un visage radieux, Koulibaly Mamadou est apparu confiant pour l’aventure politique qu’il entame et a arraché des ovations nourries à ses militants qui ont pris d’assaut la salle. Le bras droit levé pour traduire sa détermination, le président de l’Assemblée nationale a distribué des chaudes poignées de mains, des embrassades avant de rejoindre le pupitre. Au micro, l’ancien compagnon des refondateurs a levé un coin du voile sur les visions de son parti politique. L’ex-membre du Front populaire ivoirien(Fpi), veut s’inspirer des échecs de son ex-parti pour bâtir un parti fort qui endosse les aspirations du peuple ivoirien. Dans son discours d’orientation, le patron de Lider a invité les Ivoiriens à l’ouverture au reste du monde. «C’est faux de croire que les étrangers sont une menace pour nous. Quand un pays se vante d’avoir un grand port, de vendre son cacao et café à l’extérieur, d’être un grand pays, on ne jette pas les étrangers. Un pays qui vit en autarcie ne se développe jamais. Tous les pays qui rejettent l’autre finissent toujours par se détruire. Les pays prospères sont les pays ouverts. Les pays qui sont derniers sont ceux qui rejettent les étrangers», a-t-il estimé. Avant de souligner que sa formation politique transcende les clivages d’idéologie de gauche et de droite. «Nous ne sommes ni de la gauche ni de la droite. Nous sommes Lider», a-t-il tranché. Tout en donnant les couleurs de l’opposition qu’il compte mener face au régime Ouattara. «Il faut que le président de la République commence par le respect de son serment. Les textes reconnaissent l’existence de l’Assemblée nationale. Aujourd’hui, il coupe les salaires des députés par ci et refuse de reconnaître les députés. Ce n’est pas normal», a-t-il attaqué. L’ancien collaborateur du président déchu a décliné en cinq points ses ‘’produits politiques’’ pour séduire l’électorat ivoirien et accéder au pouvoir d’Etat. La promotion du droit de propriété privée, la redynamisation de l’entreprise, la création de l’impôt unique proportionnel, le taux d’échange flexible et l’instauration d’un régime parlementaire sont les armes du chef du dernier né des partis politiques ivoiriens, pour aller à l’assaut des électeurs. Les élections législatives prévues en novembre seront le premier test de popularité de Lider. Pour cela, il a recommandé le travail sur le terrain à ses militants afin d’obtenir des sièges à l’hémicycle et se faire une place sur la scène. Pour le lancement de Lider, le président était entouré de membres fondateurs, Fatou Affoum Bamba, Isaac Tapé, Sylvestre Konin… L’aventure commence et Koulibaly Mamadou à sa première sortie a opéré la rupture dans son discours avec le nationaliste exacerbé, la peur de l’étranger, le tribalisme… qui étaient les maîtres-mots sous le régime des ses ex-compagnons. Arrivera-t-il à maintenir ce cap pour une opposition responsable?
Lacina Ouattara
Lg : Le président de Lider, Koulibaly Mamadou, a consacré hier son divorce avec son ancien parti, le Fpi.