‘‘Ce que sera le pays avec Lider’’
C’est fait. Koulibaly va présider enfin aux destinées d’un parti politique. Liberté et Démocratie pour la République (Lider) qu’il a présenté à Abidjan- Plateau hier à la presse et à plus d’un millier de ses partisans. Mais pas avec de grosses pointures de la classe politique. Juste quelques députés du FPI dont ceux de Gagnoa, Brissi, et de Grand-Lahou, Lakpa. N’empêche, Koulibaly est enthousiaste, ambitieux et polémiste à l’image de son manifeste de 42 pages. Le transfuge du FPI entend donc rompre avec «les idées reçues» en faisant des propositions «audacieuses» sur notamment la reforme agraire, le régime de politique, le franc CFA et la fiscalité. Pour Lider, «la terre n’appartient pas à l’Etat» mais au paysans. C’est pourquoi, il propose à l’Etat de la leur rétrocéder en leur «octroyant des titres fonciers». Sur le plan fiscal, Koulibaly Mamadou estime que l’impôt à différents taux encourage les entreprises à tricher. De son avis, la solution serait l’instauration «d’un seul taux pour tous, l’impôt unique». Pour ce qui est du régime politique, Lider qui n’est «ni de gauche ni de droit» dédaigne l’actuel régime qui est «présidentialiste» avec un Président qui est quasiment un «Roi». «Il faut aller vers un régime parlementaire», préconise son Président. Il penche plutôt pour le modèle anglais avec un scrutin à un tour. «Il faut sortir du Président-Roi pour arriver au Président-serviteur». Il est persuadé que c’est dans un tel système que le peuple peut vraiment exercer son droit de contrôle sur l’exécutif. A preuve, déplore-t-il, le Président a pris une ordonnance pour entériner un budget de 3050 milliards de FCFA. «Il a prêté serment de respecter la Constitution et de la protéger. Le Président de l’Assemblé Nationale était à sa prestation de serment. Il ne peut pas prêter ce serment et dire après que ses conseillers juridiques disent que le mandat de l’Assemblée nationale est terminé. La main tendue, c’est déjà le respect de la parole donnée», enrage-t-il. Economiste comme Ouattara, Koulibaly a répété ses convictions de toujours sur le Franc CFA. Lui qui soutient que «l’Etranger n’est pas une menace, mais une chance » affirme qu’il existe «un problème monétaire qu’il faut poser sans être nationaliste». Il préconise de «rediscuter» le contrat qui lie les pays de la zone franc et le trésor français au mieux, sinon de le rompre car «des pays comme le Ghana et le Nigéria ont leur propre monnaie et s’en sorte». Voilà, entre autres, les propositions de Lider qui entend être le «premier parti d’opposition» d’ici 2015 et avoir un groupe parlementaire après les législatives à venir. Justement, Koulibaly estime que la situation sécuritaire n’est pas «suffisante» pour les législatives mais fera en sorte qu’elle le soit avec ce scrutin. Koulibaly est maintenant dans l’arène. Et ça promet.
KIGBAFORY Inza
C’est fait. Koulibaly va présider enfin aux destinées d’un parti politique. Liberté et Démocratie pour la République (Lider) qu’il a présenté à Abidjan- Plateau hier à la presse et à plus d’un millier de ses partisans. Mais pas avec de grosses pointures de la classe politique. Juste quelques députés du FPI dont ceux de Gagnoa, Brissi, et de Grand-Lahou, Lakpa. N’empêche, Koulibaly est enthousiaste, ambitieux et polémiste à l’image de son manifeste de 42 pages. Le transfuge du FPI entend donc rompre avec «les idées reçues» en faisant des propositions «audacieuses» sur notamment la reforme agraire, le régime de politique, le franc CFA et la fiscalité. Pour Lider, «la terre n’appartient pas à l’Etat» mais au paysans. C’est pourquoi, il propose à l’Etat de la leur rétrocéder en leur «octroyant des titres fonciers». Sur le plan fiscal, Koulibaly Mamadou estime que l’impôt à différents taux encourage les entreprises à tricher. De son avis, la solution serait l’instauration «d’un seul taux pour tous, l’impôt unique». Pour ce qui est du régime politique, Lider qui n’est «ni de gauche ni de droit» dédaigne l’actuel régime qui est «présidentialiste» avec un Président qui est quasiment un «Roi». «Il faut aller vers un régime parlementaire», préconise son Président. Il penche plutôt pour le modèle anglais avec un scrutin à un tour. «Il faut sortir du Président-Roi pour arriver au Président-serviteur». Il est persuadé que c’est dans un tel système que le peuple peut vraiment exercer son droit de contrôle sur l’exécutif. A preuve, déplore-t-il, le Président a pris une ordonnance pour entériner un budget de 3050 milliards de FCFA. «Il a prêté serment de respecter la Constitution et de la protéger. Le Président de l’Assemblé Nationale était à sa prestation de serment. Il ne peut pas prêter ce serment et dire après que ses conseillers juridiques disent que le mandat de l’Assemblée nationale est terminé. La main tendue, c’est déjà le respect de la parole donnée», enrage-t-il. Economiste comme Ouattara, Koulibaly a répété ses convictions de toujours sur le Franc CFA. Lui qui soutient que «l’Etranger n’est pas une menace, mais une chance » affirme qu’il existe «un problème monétaire qu’il faut poser sans être nationaliste». Il préconise de «rediscuter» le contrat qui lie les pays de la zone franc et le trésor français au mieux, sinon de le rompre car «des pays comme le Ghana et le Nigéria ont leur propre monnaie et s’en sorte». Voilà, entre autres, les propositions de Lider qui entend être le «premier parti d’opposition» d’ici 2015 et avoir un groupe parlementaire après les législatives à venir. Justement, Koulibaly estime que la situation sécuritaire n’est pas «suffisante» pour les législatives mais fera en sorte qu’elle le soit avec ce scrutin. Koulibaly est maintenant dans l’arène. Et ça promet.
KIGBAFORY Inza