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Politique Publié le samedi 13 août 2011 | L’Inter

Violations des droits de l`homme / Gnénéma Coulibaly: « Nous ne rejetons pas le rapport de l`ONU, mais... »

© L’Inter Par Nathan KONE
Bonne gouvernance: le séminaire gouvernemental a pris fin
Mercredi 6 juillet 2011. Abidjan. Palais présidentiel du Plateau. Le chef de l`Etat, SEM Alassane Ouattara a mis fin aux travaux du séminaire qui a regroupé tous les membres du gouvernement. Photo: Daniel Kablan Duncan et Coulibaly Gnénéma
Le ministre des Droits de l`Homme et des libertés publiques, Gnénéma Coulibaly, a affirmé ne pas rejeter le dernier rapport sur les violations des droits de l`Homme en Côte d`Ivoire publié jeudi 11 août par la Division des droits de l`Homme de l`ONUCI et qui incrimine une fois encore les Forces républicaines de Côte d`Ivoire, lors d`une conférence de presse hier vendredi 12 août à son cabinet sis au Plateau. « Le gouvernement ne peut pas rejeter le rapport sur les droits de l`Homme. Sur le fond, nous n`avons pas de commentaire. C`est la période et le temps de publication des rapports »qui posent problème, a soutenu le ministre Coulibaly, regrettant que « ces rapports interviennent à des moments où la Côte d`Ivoire peut s`exprimer sur la scène internationale ». A entendre le ministre ivoirien des droits de l`Homme, il n`y a rien à dire sur le fond, dans le rapport. Seule la forme gêne, dans la mesure où comme à leur habitude, l`ONUCI et le gouvernement prennent connaissance, ensemble, des rapports avant leur publication. Dans ce sens, il a dénoncé « le manque de courtoisie » qui a entouré la publication d`un tel rapport. Gnénéma Coulibaly a réfuté l`assertion selon laquelle il serait « l`avocat » du gouvernement et des nouveaux dirigeants. Aussi, sur la question de « l`imbroglio » qui entoure le rôle des Forces républicaines de Côte d`Ivoire (FRCI) dans ces exactions révélées par l`ONUCI, le ministre des Droits de l`Homme a-t-il estimé que ce ne sont pas tous les hommes en treillis dans les différentes localités du pays qui appartiennent aux FRCI. Arguant que des treillis sont vendus à tous les coins de rue et peuvent être arborés par n`importe qui en Côte d`Ivoire. Il a affirmé être satisfait de l`existence de cette armée et noté que des efforts sont faits pour assainir ses rangs. Toutefois, le ministre Coulibaly a reconnu certaines dérives et a par conséquent annoncé que les 8 et 9 septembre prochains, il rencontrera « tous les grands commandements des FRCI pour parler des questions de droits de l`Homme ». Pour revenir au rapport publié sur les exactions dont continue de se rendre coupable l`armée ivoirienne, M. Coulibaly a affirmé que le chef de la Division des droits de l`Homme par intérim de l`ONUCI, Guillaume N`gefa, fait des « annonces à effet de sensation », avouant néanmoins que l`expertise de la mission onusienne en Côte d`Ivoire n`est pas mise en cause. « Le gouvernement se sent indexé à tort, les rapports indiquent que les faits sont imputables pour la plupart aux FRCI. Nous ne sommes pas dans une situation normale ou totalement normalisée. Ceux qui portent des treillis ne sont pas tous des FRCI. Les corps découverts ne sont pas tous des victimes des FRCI. Il faut traiter avec beaucoup plus d`éclairage ces accusations », a-t-il soutenu, ajoutant que les rapports produits sont « tendancieux ». Pour lui, la justice fera son travail de façon impartiale dans le cadre des enquêtes diligentées contre les barons du régime Gbagbo. En tout état de cause, « les magistrats, placés dans des conditions idoines, rendront des jugements impartiaux. Que les enquêtes soient achevées pour avoir une lisibilité de ces accusations », a-t-il répété.

Hervé KPODION
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