KKB, président national de la Jpdci : “Le Pdci-Rda n`a plus d`issue, il est condamné au changement”

Le président national des Jeunes du Pdci-Rda, Kouadio Konan Bertin dit KKB a eu une intervention fort appréciée par ses camarades jeunes à l'ouverture du séminaire qui se tient, depuis hier soir, à Grand-Bassam. Rencontre qui réunit les jeunes cadres du Pdci-Rda soucieux de la place que l'avenir leur réserve eu égard au paysage politique national marqué aujourd'hui par des incertitudes et des interrogations. Après l'hommage rendu à la classe dirigeante du parti, notamment aux anciens qui continuent d'entretenir sa sève vivifiante avec leurs expériences, KKB a dit sa reconnaissance à ses camarades jeunes qui, durant ces dernières années de lutte politique, lui ont témoigné leur confiance. "(…) Depuis ces années, ensemble, nous avons su, par notre courage, mais surtout par notre foi inébranlable dans les valeurs infrangibles du Pdci-Rda, nous imposer comme acteurs privilégiés et incontournables de la scène politique ivoirienne. Malgré les incompréhensions, les heurts et les malheurs, les tacles et les obstacles, nous avons dans l'unité, la cohésion et l'abnégation, fait face à toutes les forfaitures et à tous les défis. Nous avons su rester dignes et droits, résistants aux chants de sirène" a-t-il dit. Partant de ce fait, Kouadio Konan Bertin a indiqué qu'aujourd'hui, les jeunes du Pdci sont plus que déterminés à renverser la tendance avec un brin machiavélique tendant à faire admettre ceci : "les jeunes meurent, les vieux parlent, c'est cela la politique". Pour lui, "les jeunes veulent servir leur pays comme hier, les jeunes cadres ivoiriens avaient fait bloc autour de Félix Houphouët-Boigny." Faisant ainsi le constat de la double chute de son parti "d'une part, la perte du pouvoir à la suite du coup d'Etat militaire du 24 décembre 1999 et d'autre part, la cuisante défaite à l'élection présidentielle du 29 octobre 2010 où le Pdci s'est vu reléguer à la 3e place", l'avenir du parti, poursuit-il, "se joue sur le fil du rasoir". Aussi se doit-il, martèle KKB, de faire sa mue, s'interroger sur "Pourquoi et comment il a perdu le pouvoir une fois par la voix des armes et une fois, par la voix des urnes". C'est cette réflexion, ajoute-t-il, qui justifie d'engager la réflexion sur l'avenir du Pdci-Rda. "Le moment est venu de mener une réflexion objective sur les structures du parti, l'action, la place actuelle du Pdci dans le nouveau paysage ivoirien, les conditions de modalités de reconquête du pouvoir. Il apparaît nécessaire de faire le bilan de l'action passée et de se donner un droit absolu d'inventaire. De fixer un nouvel objectif de la lutte politique à court, moyen et long terme (…) Ceux qui vous côtoient savent que vous êtes une mine d'or inexploitée ou mal exploitée (…) Il faut que le Pdci redevienne le parti de la jeunesse ivoirienne. Le Pdci se doit de se régénérer et s'adapter" a soutenu KKB sous des applaudissements nourris de ses camarades. A leurs aînés, il a lancé cet appel : "N'ayez pas peur de vos jeunes. Ils demandent simplement que le Pdci se mette au diapason des exigences techno-économiques et politiques de la mondialisation. Ayez confiance en votre jeunesse. Etre jeune, pour une personne, c'est une chance ; pour une nation, c'est un programme. Jeunes du Pdci, combattons tous les signes de décadence. Les meilleurs moments ne sont pas derrière nous, mais devant nous. Le Pdci est condamné au changement. Il n'a plus d'autre issue" dixit le président de la Jpdci
PAUL KOFFI