Monsieur Alphonse Djedje MADY, Secrétaire Général du PDCI RDA ;
Très chers Aînés, mémoires vivantes du PDCI RDA ;
Vénérés membres des hautes instances du PDCI RDA, en vos rangs, grades et qualités ;
Distingués membres du Conseil Politique de la JPDCI RDA ;
Mesdames et Messieurs les membres du Bureau Exécutif National de la JPDCI RDA ;
Messieurs les coordonnateurs départementaux et communaux de la JPDCI RDA ;
Chers amis, frères et sœurs, militantes, militants, sympathisants du PDCI RDA ;
Honorables invités ;
Mesdames et Messieurs.
C’est un immense honneur pour moi de prendre la parole devant une aussi auguste assemblée en ces circonstances faites d’incertitudes et d’interrogations au sein de la grande famille du PDCI RDA.
Mais, avant de m’installer dans mon propos, avant de vous en livrer avec respect et franchise la substance, qu’il me soit permis d’exprimer ma gratitude et la reconnaissance de toute la jeunesse du PDCI RDA à Son Excellence Monsieur Henri Konan BEDIE, Président du PDCI RDA, pour ses efforts soutenus en vue de maintenir et consolider la cohésion au sein de notre famille politique.
Je voudrais joindre à ces remerciements, Monsieur le Secrétaire Général et l’ensemble de la direction opérationnelle du Parti qui, malgré les nombreuses contingences et les vicissitudes, essaient de maintenir le cap dans l’administration de l’immense machine qu’est le PDCI RDA.
Comment ne pas réitérer, ici encore, ici surtout, toute notre affection à nos aînés, à nos pères et repères, à vous, très chers doyens d’âge du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire, gardiens du temple, fidèles collaborateurs de Félix Houphouët-Boigny, premier Président du PDCI RDA ? Témoins privilégiés de son action politique, dépositaires de sa philosophie politique, votre présence, ce jour, aux côtés de vos enfants et petits enfants, est réconfortante à plus d’un titre. Recours et secours des jeunes, votre rôle est de veiller à la pérennisation de l’œuvre politique du Père fondateur. Je parle bien sûr de l’houphouétisme. Mais de l’houphouétisme vrai, authentique et non de cet houphouétisme aujourd’hui galvaudé, devenu un concept en caoutchouc synthétique que chacun étend et détend au gré de ses humeurs et de ses intérêts politiciens. A cet effet, vous n’avez eu de cesse de veiller à la cohésion du parti tout comme vous avez su, quand cela s’est avéré nécessaire, vous mobiliser pour orienter et guider les jeunes générations avec tact et stratégie afin de contribuer à consolider la cohésion et l’unité dans leurs rangs. Gloire et honneur à vous.
Je voudrais aussi profiter de cette solennité pour exprimer aux jeunes du PDCI RDA, dans toutes ses structures et démembrements (Conseil politique, Bureau National, Coordinations Départementales et Communales, sous-sections, sous-comités et structures techniques d’encadrement) toute ma reconnaissance. Je voudrais vous féliciter. Voilà bientôt dix (10) années, depuis les bancs des amphithéâtres des universités de Côte d’Ivoire, que vous me renouvelez votre amitié et votre confiance et, surtout, votre foi dans mes capacités à demeurer votre leader au sein de notre génération. Depuis toutes ces années, ensemble, nous avons su, par notre courage, mais surtout par notre foi inébranlable dans les valeurs infrangibles du PDCI RDA, nous imposer comme des acteurs privilégiés et incontournables de la scène politique ivoirienne. Malgré les incompréhensions, malgré les heurts et les malheurs, malgré les tacles et les obstacles, nous avons dans l’unité, la cohésion et l’abnégation, fait face à toutes les forfaitures et à tous les défis. Nous avons su rester dignes et droits, résistant au chant des sirènes de la transition militaire comme de la Refondation. Nous avons su faire face au staccato des armes et au crépitement des mitraillettes parce que nous étions convaincus de la justesse et de la justice de notre combat : le combat pour la liberté et la démocratie. Le combat pour préservation de la dignité de l’homme ivoirien, de l’homme tout court.
Un soir de mon repos-maladie parisien, je lisais un livre d’Alfred Sauvy dont le titre est : La montée des jeunes. Une parole a retenu mon attention et je voudrais la partager avec vous :
« Ignorer la montée des jeunes est dangereux. Si l’accueil n’est pas organisé, si les portes restent fermées, les jeunes sauront les forcer de vigoureux coups d’épaules. La jeunesse ne se laissera pas étouffer ».
En méditant cette parole puissante, c’est à vous, jeunes sympathisants et militants du PDCI RDA que j’ai pensé. J’ai vraiment mal pour vous, jeunes du PDCI, pétris de talents, bardés de diplômes, mais réduits à être de simples animateurs de meetings, "poseurs de chaises et de bâches". Nous avons tous mal et c’est pourquoi nous nous retrouvons ici pour dire notre mal, le mal de la jeunesse du PDCI RDA.
Mesdames et Messieurs, Chers Séminaristes ;
L’histoire de notre pays nous enseigne que les pères fondateurs savaient trouver en eux-mêmes les ressources nécessaires, la vision, la capacité de réaction et d’adaptation pour mener les luttes héroïques successives qui ont abouti à la libération de l’homme noir du joug colonial, à l’indépendance de la Côte d’Ivoire, à la construction d’une République moderne et modèle enviée de tous. A l’image de nos Anciens, les jeunes du PDCI RDA ont su affronter l’adversité dans toutes ses déclinaisons et ses horreurs. Beaucoup d’entre nous sont tombés au champ d’honneur. Prions le Tout-Puissant pour que, dans son infinie miséricorde, IL leur tisse une couronne d’éternité. Notre devoir est de faire en sorte que leur sacrifice ne soit pas vain.
Mesdames, messieurs, quelqu’un disait un jour avec une pointe de machiavélisme : « les jeunes meurent, les vieux parlent. C’est cela la politique ». Non, il nous faut renverser cette tendance. Les jeunes d’aujourd’hui veulent servir leur pays comme hier les jeunes cadres ivoiriens avaient fait bloc autour de Félix Houphouët-Boigny pour le bien-être des populations ivoiriennes.
En effet, depuis sa création, le PDCI-RDA a su, sous la houlette de Félix Houphouët-Boigny, gérer et répondre aux attentes de sa jeunesse. C’est cette politique d’intégration et d’implication des jeunes qui nous a valu de diriger la Côte d’Ivoire pendant 40 ans dans le strict respect de la chaîne des générations. Le retour au multipartisme en 1990, la disparition du père fondateur en 1993 et l’usure du pouvoir ont constitué des facteurs défavorables à la conservation du pouvoir. Dès lors, deux évènements majeurs vont marquer la vie de notre parti. D’une part, la perte du pouvoir à la suite du coup d’Etat militaire du 24 Décembre 1999 et d’autre part, la cuisante défaite aux élections présidentielles du 29 Octobre 2010 où le PDCI s’est vu relégué à la troisième place derrière le FPI et le RDR.
Aujourd’hui, le PDCI-RDA se retrouve dans une position de cogestion du pouvoir d’Etat dans le cadre du RHDP (Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix). Mais la question qui devrait nous préoccuper tous est celle-ci : pourquoi et comment le PDCI RDA a-t-il perdu le pouvoir une fois par la voix des armes et une autre fois par la voix des urnes ? Oui, nous avons été vaincus par les balles (en 1999) et par les bulletins (en 2010). Dans ces conditions, affirmer que l’avenir du PDCI RDA se joue sur le fil du rasoir est un doux euphémisme. Il faut réagir et impulser un souffle nouveau et dynamique. Personne d’autre que la jeunesse n’est capable de cet effort de traction et de poussée.
A ce tournant décisif de l’histoire de notre parti, les jeunes cadres du PDCI-RDA ont jugé important d’engager la réflexion sur l’avenir du plus vieux parti de la Côte d’Ivoire autour d’une problématique suffisamment révélatrice de la ferme volonté de faire du parti de leur cœur, le "PDCI toujours premier" :
- Pourquoi le PDCI-RDA a-t-il perdu les rênes du pouvoir ?
- Quelles leçons faut-il tirer de l’échec aux dernières élections présidentielles ?
- Les milliers de jeunes cadres militants et sympathisants du PDCI ont-ils été efficacement associés à la campagne du candidat du PDCI ?
- Quelle place le PDCI-RDA accorde t-il réellement, sincèrement, à tous ces jeunes cadres qui, à un âge au-delà de 35 ans, ne se sentent plus fiers d’être catégorisés comme « JPDCI » dans un monde dirigé au plus haut sommet par des leaders dont l’âge varie entre 35 et 55 ans (Barack Obama, Nicolas Sarkozy, David Cameron, etc.) ?
- Quelles perspectives pour le PDCI-RDA sans ses jeunes cadres militants et sympathisants qui ne demandent qu’à mettre à la disposition du parti, leur savoir, leur savoir-faire et leur savoir-être ?
Honorables invités, mesdames et messieurs, le moment semble donc venu de mener une réflexion objective sur les structures du parti, l’action, la place actuelle du PDCI-RDA dans le nouveau paysage ivoirien ; c’est le temps aussi d’une analyse des conditions et modalité de reconquête du pouvoir que les pères fondateurs du parti ont obtenu de haute lutte. Il apparaît nécessaire de faire le bilan de l’action passée et de se donner un droit absolu d’inventaire. De même, il importe de fixer à nouveau les objectifs de la lutte politique à court, moyen et long termes, de définir les stratégies appropriées et de mettre en œuvre des plans d’actions précises pour la reconquête de l’électorat.
Chers séminaristes, jeunes cadres du PDCI, vous avez décidé de parler au parti, pour le parti et dans le parti. Ceux qui vous côtoient sincèrement et sans arrière-pensées politiciennes savent que vous êtes une mine d’or inexploitée ou mal exploitée. Vous êtes autant de professionnels et d’experts dont le peuple du PDCI RDA attend, au sortir de vos travaux, une matrice d’actions concrètes, des stratégies appropriées et une réponse précise à la problématique du repositionnement du PDCI RDA comme parti national et majoritaire. Et pour que cela soit, il faut que le PDCI RDA redevienne le "Parti de la Jeunesse ivoirienne". Prendre conscience du "vieillissement" de notre Parti, ce n’est pas faire injure à nos illustres devanciers, c’est reconnaître que le PDCI doit se régénérer et s’adapter ; c’est donc la meilleure manière d’en conjurer les effets pernicieux.
Chers aînés du PDCI RDA, n’ayez pas peur de vos jeunes. Les jeunes demandent simplement que le PDCI RDA se mette au diapason des exigences techno-économiques et politiques de la mondialisation. Ayez confiance en votre jeunesse.
Être jeune, qu’est-ce en réalité ? « Pour une personne, c’est une chance ; pour une nation, c’est un programme » (Alfred Sauvy).
Jeunes du PDCI RDA, combattons tous les signes de décadence. Les meilleurs moments ne sont pas derrière nous, mais devant nous. J’entends beaucoup d’ivoiriens affirmer que le PDCI RDA est condamné. Et ils ont raison. Le PDCI RDA est condamné … au changement. Il n’a plus d’autre issue.
Permettez-moi de terminer mon discours sur ces paroles fortes de l’hymne de notre parti que je vous engage à méditer chaque jour de votre vie militante :
« Sur le sol de nos aïeux
Sous la protection des cieux
Le PDCI toujours vivra
Pour gagner tous nos combats
Au pays d’Houphouët-Boigny
Le PDCI vaincra
C’est le parti fondé pour servir
Le vaillant peuple ivoirien ».
Bon séminaire à tous pour un PDCI RDA toujours debout.
Je vous remercie.
Discours de clôture du president de la jpdci-rda
Monsieur Alphonse Djedje MADY, Secrétaire Général du PDCI-RDA ;
Honorables membres des hautes instances du PDCI-RDA, en vos rangs, grades et qualités ;
Distingués membres du Conseil Politique de la JPDCI RDA ;
Mesdames et Messieurs les membres du Bureau Exécutif National de la JPDCI-RDA ;
Messieurs les coordonnateurs départementaux et communaux de la JPDCI-RDA ;
Chers amis, frères et sœurs, militantes, militants, sympathisants du PDCI -RDA ;
Honorables invités ;
Mesdames et Messieurs.
Nous voici à la fin de nos travaux. Et je voudrais vous dire combien je suis heureux de l’esprit d’équipe, de communion et de fraternité qui a présidé à cette vaste et dense réflexion sur la vie politique du parti de notre cœur, le PDCI-RDA.
Si un tel séminaire, d’un intérêt dont nous n’imaginons pas encore tous les avantages et bénéfices, a pu se tenir dans des conditions saluées par tous, c’est d’abord à la haute direction du Parti que nous le devons.
Qu’il me soit encore une fois permis d’exprimer toute ma gratitude et la reconnaissance de toute la jeunesse du PDCI-RDA à Son Excellence Monsieur Henri Konan BEDIE, Président du PDCI-RDA, pour avoir autorisé ces présentes assises.
Infinie reconnaissance à monsieur le Secrétaire Général et à l’ensemble de la direction opérationnelle du Parti.
Gloire et honneur à tous nos aînés qui, depuis le premier jour de nos travaux jusqu’à cette heure, n’ont pas hésité un seul instant à venir apporter leur contribution à la construction d’un PDCI-RDA plus dynamique et plus percutant en termes d’attractivité et d’innovation.
Ce séminaire a pu se surtout se tenir grâce à la détermination des jeunes cadres militants et sympathisants du PDCI-RDA qui ont mobilisé en leur sein toutes les ressources financières et matérielles pour que les travaux se déroulent dans les conditions les meilleures. De mémoire de Président de la JPDCI, c’est la toute première fois que les jeunes décident de se prendre entièrement en charge. La leçon majeure à retenir, c’est qu’un esprit nouveau souffle au sein de la jeunesse du PDCI-RDA. Je voudrais, tout en saluant l’avènement de ce nouvel esprit de responsabilité et d’engagement ferme, féliciter les jeunes cadres du PDCI-RDA et leur dire toute ma fierté ainsi que ma foi en un avenir radieux.
Distingués officiels, honorables invités, mesdames et messieurs, je sais que l’on s’interroge ici et là : qui tire les ficelles ? Qui se cache derrière ces jeunes cadres ? Je puis vous assurer qu’il n’y a rien ni personne derrière nous. A la lumière des faits, l’on verra bien que seuls les jeunes sont derrière les jeunes. Les jeunes ont décidé de se prendre en charge et de jouer leur partition, sans complexe ni faux-fuyants, dans la redéfinition de la problématique de notre destin commun au sein du PDCI-RDA. C’est là l’esprit nouveau qui souffle sur les jeunes générations.
Les jeunes générations veulent être prises en compte. Le PDCI-RDA, le parti qu’elles ont librement choisi de servir pour le meilleur et pour le pire, ne peut pas, ne doit pas leur fermer ses portes. Le PDCI-RDA doit se relooker au goût des jeunes générations car, se mettre à l’écoute des jeunes et prendre en compte leurs attentes, c’est s’assurer la voie royale pour le retour au pouvoir.
Les jeunes cadres militants et sympathisants du PDCI-RDA ont pris la pleine mesure de leur responsabilité dans la construction d’un PDCI-RDA nouveau, dynamique et compétitif. Ici même sur cette terre mythique de Bassam, ils ont réaffirmé leur attachement aux valeurs intangibles de l’houphouétisme. Ici même à Bassam, cité symbole pour le PDCI-RDA, ils ont dit leur détermination à servir la Côte d’Ivoire, leur pays, au sein du PDCI- RDA, avec les seules armes du dialogue constructif et du travail bien fait. Ils se sont engagés à œuvrer dans le strict respect de la chaîne des générations, gage d’une relève politique souple et naturelle, condition sine qua non à la pérennisation de l’œuvre politique de Félix Houphouët-Boigny, bâtisseur de la Côte d’Ivoire moderne.
Mesdames et Messieurs, Chers Séminaristes, la Côte d’Ivoire vit au rythme de la réconciliation des cœurs et des esprits. Le Président de la République, Dr Alassane Dramane Ouattara lui-même, a donné un signal fort en ce sens en tendant la main à tous ceux qui, hier, le combattirent avec un acharnement sans égal. Le PDCI-RDA, parti de paix, de dialogue et de pardon, doit être la locomotive de ce vaste chantier crucial pour la survie de notre jeune nation. Le PDCI- RDA doit rester lui-même, collé à sa nature, conforme à son essence de parti rassembleur où tous se côtoient dans le respect, la courtoisie et la discipline.
Je voudrais terminer mon propos par un appel solennel à l’unité et à la mobilisation de toute la jeunesse consciente et responsable. Mettons-nous debout afin de nous préparer à affronter les défis à venir dans le cadre d’un PDCI-RDA majoritaire et véritablement national. Je le répète : le PDCI- RDA sera ce que les jeunes en feront. Et la Côte d’Ivoire sera ce que le PDCI- RDA en fera.
Je vous remercie.
Très chers Aînés, mémoires vivantes du PDCI RDA ;
Vénérés membres des hautes instances du PDCI RDA, en vos rangs, grades et qualités ;
Distingués membres du Conseil Politique de la JPDCI RDA ;
Mesdames et Messieurs les membres du Bureau Exécutif National de la JPDCI RDA ;
Messieurs les coordonnateurs départementaux et communaux de la JPDCI RDA ;
Chers amis, frères et sœurs, militantes, militants, sympathisants du PDCI RDA ;
Honorables invités ;
Mesdames et Messieurs.
C’est un immense honneur pour moi de prendre la parole devant une aussi auguste assemblée en ces circonstances faites d’incertitudes et d’interrogations au sein de la grande famille du PDCI RDA.
Mais, avant de m’installer dans mon propos, avant de vous en livrer avec respect et franchise la substance, qu’il me soit permis d’exprimer ma gratitude et la reconnaissance de toute la jeunesse du PDCI RDA à Son Excellence Monsieur Henri Konan BEDIE, Président du PDCI RDA, pour ses efforts soutenus en vue de maintenir et consolider la cohésion au sein de notre famille politique.
Je voudrais joindre à ces remerciements, Monsieur le Secrétaire Général et l’ensemble de la direction opérationnelle du Parti qui, malgré les nombreuses contingences et les vicissitudes, essaient de maintenir le cap dans l’administration de l’immense machine qu’est le PDCI RDA.
Comment ne pas réitérer, ici encore, ici surtout, toute notre affection à nos aînés, à nos pères et repères, à vous, très chers doyens d’âge du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire, gardiens du temple, fidèles collaborateurs de Félix Houphouët-Boigny, premier Président du PDCI RDA ? Témoins privilégiés de son action politique, dépositaires de sa philosophie politique, votre présence, ce jour, aux côtés de vos enfants et petits enfants, est réconfortante à plus d’un titre. Recours et secours des jeunes, votre rôle est de veiller à la pérennisation de l’œuvre politique du Père fondateur. Je parle bien sûr de l’houphouétisme. Mais de l’houphouétisme vrai, authentique et non de cet houphouétisme aujourd’hui galvaudé, devenu un concept en caoutchouc synthétique que chacun étend et détend au gré de ses humeurs et de ses intérêts politiciens. A cet effet, vous n’avez eu de cesse de veiller à la cohésion du parti tout comme vous avez su, quand cela s’est avéré nécessaire, vous mobiliser pour orienter et guider les jeunes générations avec tact et stratégie afin de contribuer à consolider la cohésion et l’unité dans leurs rangs. Gloire et honneur à vous.
Je voudrais aussi profiter de cette solennité pour exprimer aux jeunes du PDCI RDA, dans toutes ses structures et démembrements (Conseil politique, Bureau National, Coordinations Départementales et Communales, sous-sections, sous-comités et structures techniques d’encadrement) toute ma reconnaissance. Je voudrais vous féliciter. Voilà bientôt dix (10) années, depuis les bancs des amphithéâtres des universités de Côte d’Ivoire, que vous me renouvelez votre amitié et votre confiance et, surtout, votre foi dans mes capacités à demeurer votre leader au sein de notre génération. Depuis toutes ces années, ensemble, nous avons su, par notre courage, mais surtout par notre foi inébranlable dans les valeurs infrangibles du PDCI RDA, nous imposer comme des acteurs privilégiés et incontournables de la scène politique ivoirienne. Malgré les incompréhensions, malgré les heurts et les malheurs, malgré les tacles et les obstacles, nous avons dans l’unité, la cohésion et l’abnégation, fait face à toutes les forfaitures et à tous les défis. Nous avons su rester dignes et droits, résistant au chant des sirènes de la transition militaire comme de la Refondation. Nous avons su faire face au staccato des armes et au crépitement des mitraillettes parce que nous étions convaincus de la justesse et de la justice de notre combat : le combat pour la liberté et la démocratie. Le combat pour préservation de la dignité de l’homme ivoirien, de l’homme tout court.
Un soir de mon repos-maladie parisien, je lisais un livre d’Alfred Sauvy dont le titre est : La montée des jeunes. Une parole a retenu mon attention et je voudrais la partager avec vous :
« Ignorer la montée des jeunes est dangereux. Si l’accueil n’est pas organisé, si les portes restent fermées, les jeunes sauront les forcer de vigoureux coups d’épaules. La jeunesse ne se laissera pas étouffer ».
En méditant cette parole puissante, c’est à vous, jeunes sympathisants et militants du PDCI RDA que j’ai pensé. J’ai vraiment mal pour vous, jeunes du PDCI, pétris de talents, bardés de diplômes, mais réduits à être de simples animateurs de meetings, "poseurs de chaises et de bâches". Nous avons tous mal et c’est pourquoi nous nous retrouvons ici pour dire notre mal, le mal de la jeunesse du PDCI RDA.
Mesdames et Messieurs, Chers Séminaristes ;
L’histoire de notre pays nous enseigne que les pères fondateurs savaient trouver en eux-mêmes les ressources nécessaires, la vision, la capacité de réaction et d’adaptation pour mener les luttes héroïques successives qui ont abouti à la libération de l’homme noir du joug colonial, à l’indépendance de la Côte d’Ivoire, à la construction d’une République moderne et modèle enviée de tous. A l’image de nos Anciens, les jeunes du PDCI RDA ont su affronter l’adversité dans toutes ses déclinaisons et ses horreurs. Beaucoup d’entre nous sont tombés au champ d’honneur. Prions le Tout-Puissant pour que, dans son infinie miséricorde, IL leur tisse une couronne d’éternité. Notre devoir est de faire en sorte que leur sacrifice ne soit pas vain.
Mesdames, messieurs, quelqu’un disait un jour avec une pointe de machiavélisme : « les jeunes meurent, les vieux parlent. C’est cela la politique ». Non, il nous faut renverser cette tendance. Les jeunes d’aujourd’hui veulent servir leur pays comme hier les jeunes cadres ivoiriens avaient fait bloc autour de Félix Houphouët-Boigny pour le bien-être des populations ivoiriennes.
En effet, depuis sa création, le PDCI-RDA a su, sous la houlette de Félix Houphouët-Boigny, gérer et répondre aux attentes de sa jeunesse. C’est cette politique d’intégration et d’implication des jeunes qui nous a valu de diriger la Côte d’Ivoire pendant 40 ans dans le strict respect de la chaîne des générations. Le retour au multipartisme en 1990, la disparition du père fondateur en 1993 et l’usure du pouvoir ont constitué des facteurs défavorables à la conservation du pouvoir. Dès lors, deux évènements majeurs vont marquer la vie de notre parti. D’une part, la perte du pouvoir à la suite du coup d’Etat militaire du 24 Décembre 1999 et d’autre part, la cuisante défaite aux élections présidentielles du 29 Octobre 2010 où le PDCI s’est vu relégué à la troisième place derrière le FPI et le RDR.
Aujourd’hui, le PDCI-RDA se retrouve dans une position de cogestion du pouvoir d’Etat dans le cadre du RHDP (Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix). Mais la question qui devrait nous préoccuper tous est celle-ci : pourquoi et comment le PDCI RDA a-t-il perdu le pouvoir une fois par la voix des armes et une autre fois par la voix des urnes ? Oui, nous avons été vaincus par les balles (en 1999) et par les bulletins (en 2010). Dans ces conditions, affirmer que l’avenir du PDCI RDA se joue sur le fil du rasoir est un doux euphémisme. Il faut réagir et impulser un souffle nouveau et dynamique. Personne d’autre que la jeunesse n’est capable de cet effort de traction et de poussée.
A ce tournant décisif de l’histoire de notre parti, les jeunes cadres du PDCI-RDA ont jugé important d’engager la réflexion sur l’avenir du plus vieux parti de la Côte d’Ivoire autour d’une problématique suffisamment révélatrice de la ferme volonté de faire du parti de leur cœur, le "PDCI toujours premier" :
- Pourquoi le PDCI-RDA a-t-il perdu les rênes du pouvoir ?
- Quelles leçons faut-il tirer de l’échec aux dernières élections présidentielles ?
- Les milliers de jeunes cadres militants et sympathisants du PDCI ont-ils été efficacement associés à la campagne du candidat du PDCI ?
- Quelle place le PDCI-RDA accorde t-il réellement, sincèrement, à tous ces jeunes cadres qui, à un âge au-delà de 35 ans, ne se sentent plus fiers d’être catégorisés comme « JPDCI » dans un monde dirigé au plus haut sommet par des leaders dont l’âge varie entre 35 et 55 ans (Barack Obama, Nicolas Sarkozy, David Cameron, etc.) ?
- Quelles perspectives pour le PDCI-RDA sans ses jeunes cadres militants et sympathisants qui ne demandent qu’à mettre à la disposition du parti, leur savoir, leur savoir-faire et leur savoir-être ?
Honorables invités, mesdames et messieurs, le moment semble donc venu de mener une réflexion objective sur les structures du parti, l’action, la place actuelle du PDCI-RDA dans le nouveau paysage ivoirien ; c’est le temps aussi d’une analyse des conditions et modalité de reconquête du pouvoir que les pères fondateurs du parti ont obtenu de haute lutte. Il apparaît nécessaire de faire le bilan de l’action passée et de se donner un droit absolu d’inventaire. De même, il importe de fixer à nouveau les objectifs de la lutte politique à court, moyen et long termes, de définir les stratégies appropriées et de mettre en œuvre des plans d’actions précises pour la reconquête de l’électorat.
Chers séminaristes, jeunes cadres du PDCI, vous avez décidé de parler au parti, pour le parti et dans le parti. Ceux qui vous côtoient sincèrement et sans arrière-pensées politiciennes savent que vous êtes une mine d’or inexploitée ou mal exploitée. Vous êtes autant de professionnels et d’experts dont le peuple du PDCI RDA attend, au sortir de vos travaux, une matrice d’actions concrètes, des stratégies appropriées et une réponse précise à la problématique du repositionnement du PDCI RDA comme parti national et majoritaire. Et pour que cela soit, il faut que le PDCI RDA redevienne le "Parti de la Jeunesse ivoirienne". Prendre conscience du "vieillissement" de notre Parti, ce n’est pas faire injure à nos illustres devanciers, c’est reconnaître que le PDCI doit se régénérer et s’adapter ; c’est donc la meilleure manière d’en conjurer les effets pernicieux.
Chers aînés du PDCI RDA, n’ayez pas peur de vos jeunes. Les jeunes demandent simplement que le PDCI RDA se mette au diapason des exigences techno-économiques et politiques de la mondialisation. Ayez confiance en votre jeunesse.
Être jeune, qu’est-ce en réalité ? « Pour une personne, c’est une chance ; pour une nation, c’est un programme » (Alfred Sauvy).
Jeunes du PDCI RDA, combattons tous les signes de décadence. Les meilleurs moments ne sont pas derrière nous, mais devant nous. J’entends beaucoup d’ivoiriens affirmer que le PDCI RDA est condamné. Et ils ont raison. Le PDCI RDA est condamné … au changement. Il n’a plus d’autre issue.
Permettez-moi de terminer mon discours sur ces paroles fortes de l’hymne de notre parti que je vous engage à méditer chaque jour de votre vie militante :
« Sur le sol de nos aïeux
Sous la protection des cieux
Le PDCI toujours vivra
Pour gagner tous nos combats
Au pays d’Houphouët-Boigny
Le PDCI vaincra
C’est le parti fondé pour servir
Le vaillant peuple ivoirien ».
Bon séminaire à tous pour un PDCI RDA toujours debout.
Je vous remercie.
Discours de clôture du president de la jpdci-rda
Monsieur Alphonse Djedje MADY, Secrétaire Général du PDCI-RDA ;
Honorables membres des hautes instances du PDCI-RDA, en vos rangs, grades et qualités ;
Distingués membres du Conseil Politique de la JPDCI RDA ;
Mesdames et Messieurs les membres du Bureau Exécutif National de la JPDCI-RDA ;
Messieurs les coordonnateurs départementaux et communaux de la JPDCI-RDA ;
Chers amis, frères et sœurs, militantes, militants, sympathisants du PDCI -RDA ;
Honorables invités ;
Mesdames et Messieurs.
Nous voici à la fin de nos travaux. Et je voudrais vous dire combien je suis heureux de l’esprit d’équipe, de communion et de fraternité qui a présidé à cette vaste et dense réflexion sur la vie politique du parti de notre cœur, le PDCI-RDA.
Si un tel séminaire, d’un intérêt dont nous n’imaginons pas encore tous les avantages et bénéfices, a pu se tenir dans des conditions saluées par tous, c’est d’abord à la haute direction du Parti que nous le devons.
Qu’il me soit encore une fois permis d’exprimer toute ma gratitude et la reconnaissance de toute la jeunesse du PDCI-RDA à Son Excellence Monsieur Henri Konan BEDIE, Président du PDCI-RDA, pour avoir autorisé ces présentes assises.
Infinie reconnaissance à monsieur le Secrétaire Général et à l’ensemble de la direction opérationnelle du Parti.
Gloire et honneur à tous nos aînés qui, depuis le premier jour de nos travaux jusqu’à cette heure, n’ont pas hésité un seul instant à venir apporter leur contribution à la construction d’un PDCI-RDA plus dynamique et plus percutant en termes d’attractivité et d’innovation.
Ce séminaire a pu se surtout se tenir grâce à la détermination des jeunes cadres militants et sympathisants du PDCI-RDA qui ont mobilisé en leur sein toutes les ressources financières et matérielles pour que les travaux se déroulent dans les conditions les meilleures. De mémoire de Président de la JPDCI, c’est la toute première fois que les jeunes décident de se prendre entièrement en charge. La leçon majeure à retenir, c’est qu’un esprit nouveau souffle au sein de la jeunesse du PDCI-RDA. Je voudrais, tout en saluant l’avènement de ce nouvel esprit de responsabilité et d’engagement ferme, féliciter les jeunes cadres du PDCI-RDA et leur dire toute ma fierté ainsi que ma foi en un avenir radieux.
Distingués officiels, honorables invités, mesdames et messieurs, je sais que l’on s’interroge ici et là : qui tire les ficelles ? Qui se cache derrière ces jeunes cadres ? Je puis vous assurer qu’il n’y a rien ni personne derrière nous. A la lumière des faits, l’on verra bien que seuls les jeunes sont derrière les jeunes. Les jeunes ont décidé de se prendre en charge et de jouer leur partition, sans complexe ni faux-fuyants, dans la redéfinition de la problématique de notre destin commun au sein du PDCI-RDA. C’est là l’esprit nouveau qui souffle sur les jeunes générations.
Les jeunes générations veulent être prises en compte. Le PDCI-RDA, le parti qu’elles ont librement choisi de servir pour le meilleur et pour le pire, ne peut pas, ne doit pas leur fermer ses portes. Le PDCI-RDA doit se relooker au goût des jeunes générations car, se mettre à l’écoute des jeunes et prendre en compte leurs attentes, c’est s’assurer la voie royale pour le retour au pouvoir.
Les jeunes cadres militants et sympathisants du PDCI-RDA ont pris la pleine mesure de leur responsabilité dans la construction d’un PDCI-RDA nouveau, dynamique et compétitif. Ici même sur cette terre mythique de Bassam, ils ont réaffirmé leur attachement aux valeurs intangibles de l’houphouétisme. Ici même à Bassam, cité symbole pour le PDCI-RDA, ils ont dit leur détermination à servir la Côte d’Ivoire, leur pays, au sein du PDCI- RDA, avec les seules armes du dialogue constructif et du travail bien fait. Ils se sont engagés à œuvrer dans le strict respect de la chaîne des générations, gage d’une relève politique souple et naturelle, condition sine qua non à la pérennisation de l’œuvre politique de Félix Houphouët-Boigny, bâtisseur de la Côte d’Ivoire moderne.
Mesdames et Messieurs, Chers Séminaristes, la Côte d’Ivoire vit au rythme de la réconciliation des cœurs et des esprits. Le Président de la République, Dr Alassane Dramane Ouattara lui-même, a donné un signal fort en ce sens en tendant la main à tous ceux qui, hier, le combattirent avec un acharnement sans égal. Le PDCI-RDA, parti de paix, de dialogue et de pardon, doit être la locomotive de ce vaste chantier crucial pour la survie de notre jeune nation. Le PDCI- RDA doit rester lui-même, collé à sa nature, conforme à son essence de parti rassembleur où tous se côtoient dans le respect, la courtoisie et la discipline.
Je voudrais terminer mon propos par un appel solennel à l’unité et à la mobilisation de toute la jeunesse consciente et responsable. Mettons-nous debout afin de nous préparer à affronter les défis à venir dans le cadre d’un PDCI-RDA majoritaire et véritablement national. Je le répète : le PDCI- RDA sera ce que les jeunes en feront. Et la Côte d’Ivoire sera ce que le PDCI- RDA en fera.
Je vous remercie.