Le représentant spécial adjoint du secrétaire général des Nations unies pour la Côte d’Ivoire, Arnauld Akodjènou, a rencontré hier, mercredi 17 août, au siège d’Onuci, le président du parti « Liberté et démocratie pour la République » (Lider), le professeur Mamadou Koulibaly. Pour sa part, il s’est dit satisfait de la disponibilité de l’Onuci à amplifier ses contributions pour accélérer le processus de retour à la normale en Côte d’Ivoire, au regard du fait que la normalité n’est pas totalement revenue. Se disant confiant dans les relations de la Côte d’Ivoire avec l’ONUCI, M. Koulibaly a cependant attiré l’attention sur la situation actuelle de l’Assemblée nationale. Selon lui, cette Institution qui existe de façon légale de par la Constitution n’est pas reconnue par le chef de l’Etat qui n’a pourtant pas pris d’acte pour signifier sa dissolution et refuse de façon formelle de payer les indemnités des députés et des travailleurs « Je ne sais pas si politiquement le gouvernement mesure la portée de ce type d’acte, mais sur le plan humanitaire, c’est un scandale. Les députés sortants ont droit à leur mandat jusqu’au jour où la nouvelle assemblée s’installe. Refuser de les payer aujourd’hui, refuser de les subventionner, c’est les affaiblir et, s’il y a les législatives, ces députés qui n’ont pas été payés ne pourront pas faire campagne », a-t-il conclu. Quant à M. Akodjènou, il a indiqué avoir fait comprendre à M. Koulibaly que son rôle d’adjoint était de travailler avec tous les acteurs politiques, institutionnels, économiques, les leaders d’opinion pour la poursuite et la consolidation de la démocratie en Côte d’Ivoire. « Je lui ai fait part de notre préoccupation de voir les acteurs s’engager dans les prochaines élections et j’ai cru comprendre de M. Koulibaly que son parti fera le nécessaire pour jouer le rôle qu’il s’est dévolu lui-même », a indiqué M. Akodjènou, avant de préciser que cette rencontre serait suivie d’autres. Notons que Mamadou Koulibaly, ex-membre du Fpi, a claqué la porte pour créer sa propre formation politique récemment.
Patrick N’guessan
Patrick N’guessan