Président du Comité scientifique du séminaire organisé par les jeunes cadres du Pdci-Rda, le week-end passé, le ministre Calice Yapo fait le point des trois jours d'assises dans l'entretien qui suit.
M. le ministre, quelles sont les raisons qui vous ont amené à accepter de présider le Comité scientifique du séminaire que la Jpdci vient de tenir à Grand-Bassam ?
Je voudrais remercier, à travers votre organe, le Conseil politique de la Jpdci qui m'a fait l'honneur de me demander de présider les travaux de l'important séminaire qui vient de se tenir à Grand-Bassam sur le thème "L'engagement politique des jeunes cadres dans la dynamique du Pdci-Rda, réalités et perspectives". Lorsque le président Kkb m'a sollicité avec l'ensemble du Conseil politique, il m'a fait savoir que ma place est au Conseil politique de la Jpdci et non ailleurs. Je sais que j'ai plus de 35 ans. Mais pour moi, chaque fois que le Pdci-Rda confie une mission à quelqu'un, il doit répondre présent. Je voulais ainsi donc, à travers mon engagement, donner l'exemple à mes jeunes frères. C'est pour cela que depuis que la tâche de président du Comité scientifique m'a été confiée, je me suis, tous les jours, rendu à 17H au siège du Conseil politique de la Jpdci pour travailler avec les autres membres, des fois jusqu'à 22H, pour élaborer les thèmes de référence pour permettre la tenue effective du séminaire à la date indiquée.
Tenir un séminaire autour d'un thème aussi évocateur à une période fatidique de la vie du Pdci-Rda, marquée par une cuisante défaite à l'élection présidentielle, n'est-ce pas une véritable révolution que les jeunes cadres ont voulu mener ?
Non, ne voyez pas la révolution partout. Lorsque vous allez à une bataille, et que vous perdez, quand vous vous repliez, vous devez pouvoir vous demander ce qui n'a pas marché. Les jeunes ont voulu, en leur sein, savoir ce qui n'a pas marché. Ils n'ont pas voulu faire ce travail en lieu et place des organes statutaires du parti. Nous avons été heureux et fiers que ce séminaire ait eu la bénédiction du Président du Pdci-Rda, le Président Henri Konan Bédié. Notre satisfaction est d'autant plus grande qu'à l'ouverture des travaux, le Secrétaire général du parti a annoncé qu'un séminaire-bilan de l'élection présidentielle se tiendra bientôt. C'est ce que nous attendions. Et nous pensons humblement pouvoir reverser les fruits de nos travaux à ce séminaire. Le Pdci-Rda est le parti du cœur des Ivoiriens, le parti de la jeunesse ivoirienne, c'est une marque qui fait la fierté des Ivoiriens. Il faut, pour cela, enseigner aux jeunes générations, ce qu'est le Pdci-Rda. Il faut que les jeunes générations sachent que lorsque le président Félix Houphouët-Boigny a été appelé par ses aînés pour présider le Syndicat agricole africain et ensuite le Pdci-Rda, il avait 41 ans et non 70 ans. Il faut faire un retour en arrière pour savoir que nos aînés qui sont aux affaires aujourd'hui, ont été jeunes et ont eu très tôt des responsabilités. C'est ce qui fait d'ailleurs que le Pdci-Rda regorge de nombreux cadres pétris de talent. Il ne faudrait pas donc contraindre les jeunes à admettre que le Pdci-Rda est le parti des vieux. Nous voulons redonner au Pdci-Rda, ses lettres de noblesse en suscitant un engouement réel chez les jeunes.
Quelle est l'ambiance qui a prévalu durant les trois jours de travaux ?
J'ai été émerveillé par l'esprit de responsabilité des jeunes. Généralement, quand il y a des manifestations de jeunes, on s'attend à des empoignades. Mais rien de tout cela n'a été constaté durant ces trois jours de réflexions. Les jeunes ont été présents à tous les ateliers. Nous avons enregistré plus de 300 participants. Et vous savez qu'il a été demandé à chaque jeune de débourser la bagatelle de 86 000f pour les uns, et 136 000f pour les autres. Personne n'est venu à ce séminaire à crédit. Au nombre des participants, il y a eu une centaine de jeunes coordonnateurs. Nous avions eu plus du tiers des participants qui sont des dames, qui ont pris une part importante à ce séminaire. C'est la preuve que le Pdci-Rda est débout. Dans les trois ateliers, il y a eu une moyenne de 70 personnes. J'ai fait le tour des ateliers, j'ai vu comment les débats ont été menés. J'ai vu que les jeunes sont décidés. C'est cela le plus important. Les jeunes, en un mot, ont fait preuve de maturité et de responsabilité. Je voudrais remercier tous les participants qui n'ont pas grognés qui ne se sont pas plaint. C'est vrai que nous avons enregistré des difficultés au niveau de l'hébergement, de la restauration, mais ils n'en ont pas fait un problème. Parce qu'ils savaient ce qu'ils sont allés chercher. Ils ont minoré tous les obstacles pour donner le meilleur d'eux-mêmes pour sortir de fortes résolutions.
Après ce séminaire, quelle autre activité le Conseil politique de la Jpdci envisage t-il ?
Le président de la Jpdci l'a dit, nous réservons la primeur des résolutions du séminaire et la quintessence de nos analyses au Président du parti, Sem Henri Konan Bédié. Nous sommes à pied d'œuvre pour parachever les actes du séminaire. Nous irons incessamment à Daoukro remettre les actes de nos réflexions au Président Henri Konan Bédié. Et nous sommes convaincus que nous aurons sa bénédiction pour la suite. Beaucoup de points des résolutions, je le souligne, relèvent de la compétence directe des jeunes eux-mêmes. Les points qui concernent directement les jeunes du parti, seront mis en œuvre. Nous avons, pour cela, demandé que KKB mette en place un Comité de suivi de la mise en œuvre des résolutions. Nous disons donc que ce séminaire ne sera pas un de trop ou ces résolutions seront rangées au placard. Quand on parle d'instituer une journée du militant, je ne pense pas qu'il faille qu'une autre instance du parti vienne l'organiser. Ça concerne directement les jeunes qui ont décidé de s'assumer, ils feront ce qui leur revient de faire.
Les jeunes qui réclament 50 % des postes électifs et qui demandent aussi que 50 % des candidats aient 50 ans au plus. N'en demandent-ils pas trop ?
Non, nous avons été raisonnables. Demander que 50 % des députés aient moins de 50 ans, ce n'est rien d'autre que de faire jouer la logique de la pyramide des âges en Côte d'Ivoire. Au-delà de 50 ans, quel pourcentage de la population trouve-t-on ? Il s'agit de représenter le peuple. Cela doit être en adéquation avec la pyramide des âges.
Quel a été l'apport de vos aînés à vos côtés à ce séminaire ?
C'est la preuve contrairement à ce que certains disent, que les jeunes ne veulent pas chasser les vieux. Au Pdci-Rda, tout le monde est conscient de ce que la chaîne des générations est un principe établi. Personne ne veut prendre la place de l'autre. C'est pour cela que nous avons voulu que nos aînés sachants, soient avec nous. Je voudrais remercier sincèrement le ministre d'Etat, Emile Constant Bombet ; le ministre Maurice Kakou Guikahué, MM N'gouan Aka Mathias, Ossey Gnansou, Yaya Dembélé, qui sont venus parler et permis que nous atteignions les résultats qu'on attendait. Nous avons appris beaucoup d'eux. Avant le séminaire, faut-il l'indiquer, KKB a conduit l'ensemble des membres du Conseil politique de la Jpdci devant le Conseil politique du Pdci-Rda. Nous avons discuté avec eux des termes de référence. Nous avons approché de nombreux doyens, notamment, les doyens Jean Konan Banny, Camille Alliali, le Premier ministre Charles Konan Banny. Et nous sommes allés prendre la bénédiction du Président Henri Konan Bédié à Daoukro et eu l'autorisation du Secrétaire général du parti qui était présent. Il a prononcé une conférence d'orientation dense qui nous a permis d'évoluer dans le débat. Les jeunes ne veulent donc pas chasser les vieux, mais ils veulent prendre la place qui est la leur dans le Pdci-Rda.
Interview réalisée par PAUL KOFFI
M. le ministre, quelles sont les raisons qui vous ont amené à accepter de présider le Comité scientifique du séminaire que la Jpdci vient de tenir à Grand-Bassam ?
Je voudrais remercier, à travers votre organe, le Conseil politique de la Jpdci qui m'a fait l'honneur de me demander de présider les travaux de l'important séminaire qui vient de se tenir à Grand-Bassam sur le thème "L'engagement politique des jeunes cadres dans la dynamique du Pdci-Rda, réalités et perspectives". Lorsque le président Kkb m'a sollicité avec l'ensemble du Conseil politique, il m'a fait savoir que ma place est au Conseil politique de la Jpdci et non ailleurs. Je sais que j'ai plus de 35 ans. Mais pour moi, chaque fois que le Pdci-Rda confie une mission à quelqu'un, il doit répondre présent. Je voulais ainsi donc, à travers mon engagement, donner l'exemple à mes jeunes frères. C'est pour cela que depuis que la tâche de président du Comité scientifique m'a été confiée, je me suis, tous les jours, rendu à 17H au siège du Conseil politique de la Jpdci pour travailler avec les autres membres, des fois jusqu'à 22H, pour élaborer les thèmes de référence pour permettre la tenue effective du séminaire à la date indiquée.
Tenir un séminaire autour d'un thème aussi évocateur à une période fatidique de la vie du Pdci-Rda, marquée par une cuisante défaite à l'élection présidentielle, n'est-ce pas une véritable révolution que les jeunes cadres ont voulu mener ?
Non, ne voyez pas la révolution partout. Lorsque vous allez à une bataille, et que vous perdez, quand vous vous repliez, vous devez pouvoir vous demander ce qui n'a pas marché. Les jeunes ont voulu, en leur sein, savoir ce qui n'a pas marché. Ils n'ont pas voulu faire ce travail en lieu et place des organes statutaires du parti. Nous avons été heureux et fiers que ce séminaire ait eu la bénédiction du Président du Pdci-Rda, le Président Henri Konan Bédié. Notre satisfaction est d'autant plus grande qu'à l'ouverture des travaux, le Secrétaire général du parti a annoncé qu'un séminaire-bilan de l'élection présidentielle se tiendra bientôt. C'est ce que nous attendions. Et nous pensons humblement pouvoir reverser les fruits de nos travaux à ce séminaire. Le Pdci-Rda est le parti du cœur des Ivoiriens, le parti de la jeunesse ivoirienne, c'est une marque qui fait la fierté des Ivoiriens. Il faut, pour cela, enseigner aux jeunes générations, ce qu'est le Pdci-Rda. Il faut que les jeunes générations sachent que lorsque le président Félix Houphouët-Boigny a été appelé par ses aînés pour présider le Syndicat agricole africain et ensuite le Pdci-Rda, il avait 41 ans et non 70 ans. Il faut faire un retour en arrière pour savoir que nos aînés qui sont aux affaires aujourd'hui, ont été jeunes et ont eu très tôt des responsabilités. C'est ce qui fait d'ailleurs que le Pdci-Rda regorge de nombreux cadres pétris de talent. Il ne faudrait pas donc contraindre les jeunes à admettre que le Pdci-Rda est le parti des vieux. Nous voulons redonner au Pdci-Rda, ses lettres de noblesse en suscitant un engouement réel chez les jeunes.
Quelle est l'ambiance qui a prévalu durant les trois jours de travaux ?
J'ai été émerveillé par l'esprit de responsabilité des jeunes. Généralement, quand il y a des manifestations de jeunes, on s'attend à des empoignades. Mais rien de tout cela n'a été constaté durant ces trois jours de réflexions. Les jeunes ont été présents à tous les ateliers. Nous avons enregistré plus de 300 participants. Et vous savez qu'il a été demandé à chaque jeune de débourser la bagatelle de 86 000f pour les uns, et 136 000f pour les autres. Personne n'est venu à ce séminaire à crédit. Au nombre des participants, il y a eu une centaine de jeunes coordonnateurs. Nous avions eu plus du tiers des participants qui sont des dames, qui ont pris une part importante à ce séminaire. C'est la preuve que le Pdci-Rda est débout. Dans les trois ateliers, il y a eu une moyenne de 70 personnes. J'ai fait le tour des ateliers, j'ai vu comment les débats ont été menés. J'ai vu que les jeunes sont décidés. C'est cela le plus important. Les jeunes, en un mot, ont fait preuve de maturité et de responsabilité. Je voudrais remercier tous les participants qui n'ont pas grognés qui ne se sont pas plaint. C'est vrai que nous avons enregistré des difficultés au niveau de l'hébergement, de la restauration, mais ils n'en ont pas fait un problème. Parce qu'ils savaient ce qu'ils sont allés chercher. Ils ont minoré tous les obstacles pour donner le meilleur d'eux-mêmes pour sortir de fortes résolutions.
Après ce séminaire, quelle autre activité le Conseil politique de la Jpdci envisage t-il ?
Le président de la Jpdci l'a dit, nous réservons la primeur des résolutions du séminaire et la quintessence de nos analyses au Président du parti, Sem Henri Konan Bédié. Nous sommes à pied d'œuvre pour parachever les actes du séminaire. Nous irons incessamment à Daoukro remettre les actes de nos réflexions au Président Henri Konan Bédié. Et nous sommes convaincus que nous aurons sa bénédiction pour la suite. Beaucoup de points des résolutions, je le souligne, relèvent de la compétence directe des jeunes eux-mêmes. Les points qui concernent directement les jeunes du parti, seront mis en œuvre. Nous avons, pour cela, demandé que KKB mette en place un Comité de suivi de la mise en œuvre des résolutions. Nous disons donc que ce séminaire ne sera pas un de trop ou ces résolutions seront rangées au placard. Quand on parle d'instituer une journée du militant, je ne pense pas qu'il faille qu'une autre instance du parti vienne l'organiser. Ça concerne directement les jeunes qui ont décidé de s'assumer, ils feront ce qui leur revient de faire.
Les jeunes qui réclament 50 % des postes électifs et qui demandent aussi que 50 % des candidats aient 50 ans au plus. N'en demandent-ils pas trop ?
Non, nous avons été raisonnables. Demander que 50 % des députés aient moins de 50 ans, ce n'est rien d'autre que de faire jouer la logique de la pyramide des âges en Côte d'Ivoire. Au-delà de 50 ans, quel pourcentage de la population trouve-t-on ? Il s'agit de représenter le peuple. Cela doit être en adéquation avec la pyramide des âges.
Quel a été l'apport de vos aînés à vos côtés à ce séminaire ?
C'est la preuve contrairement à ce que certains disent, que les jeunes ne veulent pas chasser les vieux. Au Pdci-Rda, tout le monde est conscient de ce que la chaîne des générations est un principe établi. Personne ne veut prendre la place de l'autre. C'est pour cela que nous avons voulu que nos aînés sachants, soient avec nous. Je voudrais remercier sincèrement le ministre d'Etat, Emile Constant Bombet ; le ministre Maurice Kakou Guikahué, MM N'gouan Aka Mathias, Ossey Gnansou, Yaya Dembélé, qui sont venus parler et permis que nous atteignions les résultats qu'on attendait. Nous avons appris beaucoup d'eux. Avant le séminaire, faut-il l'indiquer, KKB a conduit l'ensemble des membres du Conseil politique de la Jpdci devant le Conseil politique du Pdci-Rda. Nous avons discuté avec eux des termes de référence. Nous avons approché de nombreux doyens, notamment, les doyens Jean Konan Banny, Camille Alliali, le Premier ministre Charles Konan Banny. Et nous sommes allés prendre la bénédiction du Président Henri Konan Bédié à Daoukro et eu l'autorisation du Secrétaire général du parti qui était présent. Il a prononcé une conférence d'orientation dense qui nous a permis d'évoluer dans le débat. Les jeunes ne veulent donc pas chasser les vieux, mais ils veulent prendre la place qui est la leur dans le Pdci-Rda.
Interview réalisée par PAUL KOFFI