Le séminaire organisé par les jeunes cadres du Pdci à Grand-Bassam a été une occasion pour la jeunesse du parti sexagénaire de se rendre compte de certaines réalités pouvant constituer des obstacles à leur émergence. En effet, certaines vérités ont été dites. La jeunesse revendique sa place dans les hautes sphères de la gestion du pays et dans les institutions de la République. Les autres partis ont en leur sein des jeunes à contrario du Pdci où les réalités sont toutes autres. C’est ce qu’avait révélé le doyen Amon Tanoh Lambert, ministre de l’Education nationale sous Houphouët-Boigny. Il a, par ailleurs, expliqué à ses enfants et petits enfants que si dans les autres partis politiques la promotion de la jeunesse connaît une percée fulgurante, c’est parce que ces partis sont jeunes et ont moins de cadres. Par contre, au Pdci ce n’est pas le cas. Car dans le parti du Père fondateur, il y a trop de cadres et trop de compétences mettant évidemment la direction face à des dilemmes au moment des nominations. Au dire du président du comité de la Coordination nationale du Conseil politique du Pdci, les jeunes doivent savoir qu’il y a trois manières d’être jeune surtout quand il s’agit de servir son parti. D’abord la manière biologique. Ensuite, au plan social, il y a des jeunes qui attendent leur premier emploi et dont l’âge est avancée. Dans cette catégorie se trouvent également des jeunes cadres dont l’âge est avancé mais qui attendent que le parti leur confie des responsabilités. Enfin, il y a les jeunes d’esprit. Cette catégorie de jeunes prend en compte les doyens à la retraite se sentant encore jeunes pour offrir leur expérience à leur parti et prêts à servir la nation. A l’analyse, il ne devait pas se poser de problème dans la mesure où tout le monde se sent jeune. Et la résolution du récent séminaire des jeunes à Grand-Bassam ne dit pas autre chose quand elle demande que 50% des candidats aient au plus 50 ans.
B. Amon
B. Amon