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Politique Publié le vendredi 19 août 2011 | Soir Info

4 mois après leur chute Gbagbo et Simone inculpés

© Soir Info Par Emma
Lancement de la campagne du candidat LMP : Laurent Gbagbo à Agboville
Dimanche 21 novembre 2010. Agboville, Place de la Paix. Meeting du candidat Laurent Gbagbo
L'ancien président de la République de Côte d'Ivoire, Laurent Gbagbo, est inculpé depuis, le 18 août 2011, à 18 h. C'est le procureur de la République près le Tribunal de première instance Abidjan Plateau, Simplice Koffi Kouadio, qui a donné l'information, au cours d'une conférence de presse dans les locaux de la Cellule d'enquête aux 2 Plateaux 7ème Tranche. C'est en pleine rencontre avec la presse que le juge d'instruction a signifié, par téléphone, au Procureur qu'il venait de produire officiellement le document inculpant Laurent Gbagbo. Précisons que Simplice Koffi Kouadio a pris le temps d'avoir, certainement, toutes les garanties avant d'annoncer cette importante décision. Ainsi, prévue pour 15h, cette rencontre avec la presse n'a débuté qu'à 17h50. Pendant tout ce temps, le procureur donnait de nombreux coups de fil. Il a également annoncé que l'épouse de l'ancien président, Simone Ehivet Gbagbo et le médecin personnel de Gbagbo, le Docteur Blé Christophe, sont également inculpés. ''L'information majeure, c'est que Monsieur Laurent Gbagbo, l'ancien Président de la République, a été inculpé ce jour et placé en détention préventive'', a indiqué le Procureur, avant d'ajouter que sur décision du Juge d'instruction, il demeure dans le local où il a été assigné à résidence. Auparavant, a-t-il poursuivi, ''Simone Gbagbo, son épouse, a été inculpée et placée en détention préventive le 16 août 2011''. Elle sera, quant à elle, incessamment transférée à la Maison d'arrêt et de correction d'Odienné. Ils sont inculpés pour vol aggravé, détournement de deniers publics, pillage, atteinte à l'économie nationale. Il a précisé qu'ils n'étaient guère inculpés pour atteinte à la sûreté de l'État. Avec l'inculpation du couple Gbagbo, a-t-il ajouté, ''toutes les personnes assignées à résidence par décret, sont désormais sous contrôle judiciaire. Ainsi, les visites et autres activités subséquentes sont soumises à l'appréciation du juge d'instruction. Il est à relever que dans le système judiciaire ivoirien, lorsqu'une information judiciaire est ouverte, seul le juge d'instruction est compétent pour inculper quiconque ayant participé d'une manière ou d'une autre aux faits. Il est indépendant et ne saurait recevoir d'instructions d'une quelconque autorité''.
Il s'agira donc pour le juge d'instruction, a expliqué le Procureur, de mener toutes les investigations possibles. « Il mène ses recherches à charge et à décharge. C'est au terme de son investigation qu'il produira un document dénommé Ordonnance de clôture. C'est dans ce document que le juge d'instruction explique clairement pourquoi un tel ou tel a été inculpé », a-t-il poursuivi. S'agissant des infractions économiques, Simplice Koffi Kouadio a noté qu'après l'audition de 78 personnes, une information judiciaire a été ouverte le 16 juin 2011. A ce jour, 21 personnes ont été inculpées et placées en détention préventive.
Elles sont détenues dans les maisons d'Arrêt et de correction de Boundiali (17), Bouna (01) et Katiola (01). Il a noté également que 7 mandats d'arrêt internationaux ont été transmis au garde des sceaux aux fins de saisine des autorités judiciaires des États suivants: France, Italie, Suisse, Canada, Angola, Afrique du Sud, Israël, Émirats Arabes Unis et les 14 autres États membres de la Cedeao. Il a fait savoir que des commissions rogatoires ayant pour objet de gel des avoirs des concernés ont été jointes aux mandats d'arrêt; des ordonnances de mise sous séquestre des biens des inculpés, également ont été prises.

Le général Dogbo Blé inculpé

En ce qui concerne les infractions relatives à la sûreté de 1'État, le procureur a fait remarquer que le 23 juin 2011, une information a été ouverte après audition de 87 personnes. A ce jour, 30 personnes sont inculpées et placées en détention préventive dans les maisons d'arrêt et de correction de Boundiali (17), Bouna (07) et Katiola (05). Aussi a-t-il rappelé qu'un mandat d'arrêt a été lancé contre le Prophète Koné Mamadou dit Malachie depuis le 03 août 2011. L'enquête commencée le 29 avril 2011, a permis d'entendre à ce jour, dans le cadre des crimes de sang, selon le procureur, 673 personnes dont 575 depuis le 13 juin 2011, date d'ouverture des locaux de la cellule spéciale d'enquête. A la fin de 1'enquête préliminaire des informations judiciaires seront ouvertes. En plus, pour les nécessités de l'enquête préliminaire, 259 personnes ont eu leurs avoirs gelés. Ces mesures ont pris fin pour 31 personnes, a-t-il précisé. Pour ce qui est de l'enlèvement, de la séquestration et de l'assassinat de Yves Lamblin et de ses compagnons, le procureur a fait le point. Au 18 Août 2011, le général Dogbo Blé, ancien commandant de la garde républicaine (Gr) a été inculpé et placé en détention préventive. L'information ouverte le 28 avril 2011, a permis d'inculper 13 personnes dont, 4 miliciens, 1 officier général de la garde républicaine, 4 Officiers de la garde républicaine, 2 soldats de la garde républicaine, 1 officier des Sapeurs Pompiers Militaires et un (1) Commissaire de Police. Les investigations se poursuivent, a-t-il dit. S'agissant de l'enlèvement, la séquestration et l'assassinat du Colonel major à la retraite, Dosso Adama, le procureur de la République a révélé que ce jeudi 18 août 2011, le général Dogbo Blé, a été inculpé et placé en détention préventive. Ainsi, l'information ouverte le 5 mai 2011 a permis d'inculper et de placer en détention préventive 5 militaires dont 4 de la garde républicaine et un du Bataillon Blindé. Deux mandats d'arrêt ont été décernés contre deux éléments de la garde républicaine identifiés comme faisant partie des auteurs présumés des faits. Bien avant, Simplice Koffi Kouadio a rappelé que suite à la crise postélectorale, le Parquet d'Abidjan a, sur instructions du garde des sceaux, ouvert une enquête. Elle a commencé le 29 avril 2011 et a été subdivisée en 3 volets: le premier volet concerne les crimes de sang et les infractions diverses commises aux préjudices des personnes autres que celles visées dans le deuxième volet. Le deuxième volet concerne les infractions économiques commises au préjudice de l'État, de ses démembrements, des structures communautaires et de certaines entreprises parapubliques ou privées. Le troisième volet concerne les infractions relatives 0 la sureté de l'État.

K.A.Parfait
kaparfait@yahoo.fr
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