Les sous-préfets de Ouragahio, Makré Gisèle et de Gnagbodougnoa, Tra Koué Brice n’ont pas de maison. Ils paient ainsi cash les effets pervers de la crise post-électorale pendant laquelle, leurs domiciles respectifs ont été vandalisés et desquels tout a été emporté. Les représentants du chef de l’Etat dans ces localités cherchent encore un abri afin de mener à bien leurs missions. Plutôt que de se laisser abattre par ce malheureux coup, ils sont toujours à leur poste pour maintenir l’Etat debout. Mais que de difficultés pour eux chaque matin pour se rendre au travail. Depuis quelque temps, ils ont élu domicile dans l’appartement de l’un des secrétaires généraux de préfecture. C’est de là qu’ils vont dans leurs circonscriptions administratives. Le commandant Tra Koué, par exemple, est obligé d’emprunter un taxi woro-woro, parfois avec ses administrés pour aller au boulot. Par ce même moyen, il rentre le soir en ville. Pour éviter de se faire remarquer, l’administrateur prend soin de ne pas monter dans le taxi en tenue. Ce qui attirerait la curiosité des uns et des autres. Il est donc impérieux que l’Etat se penche urgemment sur le cas de ces deux agents afin que leur situation soit régularisée. Car, il est inconcevable que des représentants de l’exécutif se partagent la même maison. C’est la triste réalité qui s’offre aux administrés du Fromager où deux sous-préfets et un secrétaire général de préfecture cohabitent. Et comme si cela ne suffisait pas aux difficultés du corps préfectoral, des voleurs sont venus en rajouter. Récemment, ils ont visité l’appartement du SG, comme pour dire que nul n’est à l’abri de l’insécurité sous le Fromager.
Alain Kpapo à Gagnoa
Alain Kpapo à Gagnoa