A l’initiative de l’organisation non gouvernementale ‘’ Espace humanitaire de Côte d’Ivoire (EHCI)’’, Ali Ouattara, président de la Coalition ivoirienne pour la Cour pénale internationale (CI-CPI), a animé récemment, au siège de la Convention de la société civile ivoirienne, à Cocody, une conférence publique autour du thème «La jeunesse et la société civile ivoirienne face aux défis de la réconciliation nationale et de la reconstruction ». Pour Ali Ouattara, depuis le déclenchement de la crise militaro-politique jusqu’à l’avènement d’un nouveau pouvoir, la jeunesse et la société civile ivoirienne n’ont pas joué leurs rôles. « S’écartant de leurs initiaux, ces deux entités ont été manipulées par les hommes et les partis politiques. Elles ont contribué à la dégradation de la cohésion sociale », a-t-il dénoncé. Face à cet état de fait, il est important, selon lui, de s’interroger, sur les contributions et les défis que devront relever la jeunesse et la société civile pour la réconciliation et la reconstruction. Le premier défi de la jeunesse et de la société civile pour la réconciliation, à entendre Ali Ouattara, c’est d’abord un mea-culpa qui doit être fait. « Ces différentes entités doivent reconnaître leurs fautes, s’en repentir et demander pardon », a-t-il- souligné. Au final, il appelle la jeunesse à songer à la réorganisation de ses structures. « Une association n’a pas pour seule vocation de faire uniquement des meetings, des revendications, etc. Elle doit pouvoir aussi développer des activités pour que ses membres puissent eux-mêmes se prendre en charge », a-t-il conseillé. Regrettant que les organisations de la société civile, « par manque d’indépendance et d’autonomie financière » ont été souvent les caisses de résonance des partis et leaders politiques, le président de la CI-CPI leur a demandé de travailler dans l’impartialité, l’objectivité et l’indépendance.
R.Dibi
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