Commandant en chef du Groupement tactique 9 et membre de la toute nouvelle « Unité spéciale », Koné Gaoussou « Jah Gao » ne se reconnaît pas dans le document produit, à Boundiali par un certain Inzah Koné, en son nom, dont nous avons reçu copie. Il rétablit, ici, la vérité et invite les militaires à obéir, sans préalable, à la décision gouvernementale concernant la rétrocession des communes en zones ex-Cno.
Le Mandat : Un document qui est parvenu à notre rédaction fait état de ce que des éléments agissant sous vos ordres, à Boundiali, continuent de contrôler la mairie, malgré l’appel à l’unicité des caisses lancé par le ministre Dosso Moussa. De quoi s’agit-il ?
Jah Gao: Les militaires sont des exécutants. C’est une question de discipline martiale. Cela veut dire que dès qu’un ordre est donné, on agit sans broncher, quitte à faire des propositions par la suite. C’est ce qui devait être fait à Boundiali, comme partout ailleurs, après l’appel du ministre. Seulement, un civil, Koné Inzah, délégué des Forces nouvelles sur les questions politiques, a eu une mauvaise approche de la situation. Il a soulevé un préalable lié à l’encasernement des éléments, sans m’en aviser. C’est une erreur de sa part. L’unicité des caisses n’est pas un cas particulier à Boundiali. Pourquoi devrait-il y avoir une opposition à la mesure ? Je suis surpris de voir un tel document.
L.M : Qu’est-ce qui, selon-vous, explique la production de ce dossier qui établit les différentes rançons qui doivent être reversées aux Frci ?
J. G : Je ne saurais vous le dire, puisque je n’étais pas au fait de l’existence de ce document. Je suis au regret de savoir que les gens profitent de mon absence pour faire n’importe quoi. Nous sommes militaires, Inza est civil. Qu’il s’occupe des affaires civiles ; les affaires militaires sont de notre ressort. Lorsque je l’ai appelé (ndlr : en notre présence), il a voulu attribuer le forfait à un autre Inzah des Forces. Alors que celui-ci n’y était pas associé. Le délégué est à la base de tout ce qui s’est passé.
L.M : Au-delà de cette question de document, il y a un vrai problème de fond. Pourquoi vos éléments sont-ils encore sur le terrain alors qu’ils sont appelés à regagner les casernes ?
J-G : Justement, comme je l’ai dit tantôt, dans l’armée, on exécute les ordres. Après, on pose les doléances, si possible. Inzah n’avait donc pas le droit de soulever des préoccupations concernant les Frci. Surtout qu’il n’a reçu aucun ordre de moi.
Lieutenant Tiéné (adjoint de Jah Gao): Je voudrais ajouter qu’après la déclaration du ministre, le préfet de Boundiali avait émis quelques soucis. Il s’était demandé comment la sécurité allait se faire, sur le terrain, en l’absence des Frci. Mais, dans le même temps, il avait dit qu’un terrain d’entente serait trouvé, en bonne intelligence avec la mairie, pour la gestion de cette nouvelle situation. Cela pour dire que les militaires obéissent, quelle que soit la situation. Après, les responsables, au plus haut niveau, en fonction des réalités du terrain, apportent des améliorations. C’est dans cette logique que nous sommes. C’est pourquoi le commandant n’a donné aucune directive, sur place, à Boundiali.
L.M : Y’a-t-il eu des conflits de compétence entre le Conseil municipal et les éléments sur le terrain, avant que ce document ne nous parvienne ? Est-ce qu’on aurait signalé des prises de bec ?
J.G : A ma connaissance, non. Il n’y a pas de problèmes.
L.M : Pourquoi ce document est donc arrivé jusqu’à notre rédaction ?
J.G : Peut-être qu’il y a des personnes qui ont des desseins inavoués. Je pense que s’il y avait des plaintes, on aurait pu m’informer.
L.M : Au regard de toute cette affaire à laquelle vous n’êtes, visiblement, pas mêlé, quel message lancez-vous aux éléments Frci et à la population de Boundiali ?
J.G : Comme je l’ai dit tout à l’heure, en m’adressant au délégué Inzah, tous les éléments doivent se tenir hors des activités de la mairie. Ils sont des militaires, et leur devoir, c’est d’exécuter les ordres. Autrement dit, ils doivent rétrocéder les caisses à la mairie. Je veillerai à ce que les consignes soient respectées.
Réalisée par MARTIAL GALE
Le Mandat : Un document qui est parvenu à notre rédaction fait état de ce que des éléments agissant sous vos ordres, à Boundiali, continuent de contrôler la mairie, malgré l’appel à l’unicité des caisses lancé par le ministre Dosso Moussa. De quoi s’agit-il ?
Jah Gao: Les militaires sont des exécutants. C’est une question de discipline martiale. Cela veut dire que dès qu’un ordre est donné, on agit sans broncher, quitte à faire des propositions par la suite. C’est ce qui devait être fait à Boundiali, comme partout ailleurs, après l’appel du ministre. Seulement, un civil, Koné Inzah, délégué des Forces nouvelles sur les questions politiques, a eu une mauvaise approche de la situation. Il a soulevé un préalable lié à l’encasernement des éléments, sans m’en aviser. C’est une erreur de sa part. L’unicité des caisses n’est pas un cas particulier à Boundiali. Pourquoi devrait-il y avoir une opposition à la mesure ? Je suis surpris de voir un tel document.
L.M : Qu’est-ce qui, selon-vous, explique la production de ce dossier qui établit les différentes rançons qui doivent être reversées aux Frci ?
J. G : Je ne saurais vous le dire, puisque je n’étais pas au fait de l’existence de ce document. Je suis au regret de savoir que les gens profitent de mon absence pour faire n’importe quoi. Nous sommes militaires, Inza est civil. Qu’il s’occupe des affaires civiles ; les affaires militaires sont de notre ressort. Lorsque je l’ai appelé (ndlr : en notre présence), il a voulu attribuer le forfait à un autre Inzah des Forces. Alors que celui-ci n’y était pas associé. Le délégué est à la base de tout ce qui s’est passé.
L.M : Au-delà de cette question de document, il y a un vrai problème de fond. Pourquoi vos éléments sont-ils encore sur le terrain alors qu’ils sont appelés à regagner les casernes ?
J-G : Justement, comme je l’ai dit tantôt, dans l’armée, on exécute les ordres. Après, on pose les doléances, si possible. Inzah n’avait donc pas le droit de soulever des préoccupations concernant les Frci. Surtout qu’il n’a reçu aucun ordre de moi.
Lieutenant Tiéné (adjoint de Jah Gao): Je voudrais ajouter qu’après la déclaration du ministre, le préfet de Boundiali avait émis quelques soucis. Il s’était demandé comment la sécurité allait se faire, sur le terrain, en l’absence des Frci. Mais, dans le même temps, il avait dit qu’un terrain d’entente serait trouvé, en bonne intelligence avec la mairie, pour la gestion de cette nouvelle situation. Cela pour dire que les militaires obéissent, quelle que soit la situation. Après, les responsables, au plus haut niveau, en fonction des réalités du terrain, apportent des améliorations. C’est dans cette logique que nous sommes. C’est pourquoi le commandant n’a donné aucune directive, sur place, à Boundiali.
L.M : Y’a-t-il eu des conflits de compétence entre le Conseil municipal et les éléments sur le terrain, avant que ce document ne nous parvienne ? Est-ce qu’on aurait signalé des prises de bec ?
J.G : A ma connaissance, non. Il n’y a pas de problèmes.
L.M : Pourquoi ce document est donc arrivé jusqu’à notre rédaction ?
J.G : Peut-être qu’il y a des personnes qui ont des desseins inavoués. Je pense que s’il y avait des plaintes, on aurait pu m’informer.
L.M : Au regard de toute cette affaire à laquelle vous n’êtes, visiblement, pas mêlé, quel message lancez-vous aux éléments Frci et à la population de Boundiali ?
J.G : Comme je l’ai dit tout à l’heure, en m’adressant au délégué Inzah, tous les éléments doivent se tenir hors des activités de la mairie. Ils sont des militaires, et leur devoir, c’est d’exécuter les ordres. Autrement dit, ils doivent rétrocéder les caisses à la mairie. Je veillerai à ce que les consignes soient respectées.
Réalisée par MARTIAL GALE