Le Président Laurent Gbagbo et la Première dame Simone Ehivet Gbagbo viennent d’être inculpés pour crimes économiques en dépit de leurs immunités. Bien plus, les insinuations du procureur Kouadio Koffi indiquent clairement l’intention du Président Ouattara de les faire transférer à la Cour Pénale Internationale (CPI).
Notre position :
Après toutes les humiliations infligées au peuple de Côte d’Ivoire :
arrestation le 11 avril 2011 et déportation du Président Laurent Gbagbo, détenu dans des conditions inhumaines à Korhogo ;
arrestation, détention arbitraire et inculpation pour des chefs d’accusation collectifs et sans fondement de plus de 100 personnalités proches du Président Laurent Gbagbo, y compris son fils, le chef de son parti, son premier ministre, des ministres et des députés ;
émission de mandats d’arrêt pour les mêmes motifs contre plus de vingt cadres ivoiriens dont le seul crime est d’avoir collaboré avec le Président en exercice Laurent Gbagbo ;
le génocide Wè à Duékoué et Yopougon, le massacre des jeunes non armés à la résidence du Président Laurent Gbagbo et à Yopougon
pillages, tueries massives, persécutions et chasse aux sorcières, insécurité chronique pour la majorité des ivoiriens ;
simulacre de séances de réconciliation, injures et stigmatisation des partisans de Laurent Gbagbo,
La Coordination FPI en exil s’insurge contre cette énième violation de la Constitution ivoirienne par l’inculpation du Président Laurent Gbagbo et de la Première dame. Est-il besoin de rappeler qu’au terme de l’article 109 de notre Constitution le Président de la République jouit d’un privilège de juridiction, et qu’il ne peut être poursuivi pour des faits qui lui sont reprochés dans l’exercice de ses fonctions que par la Haute Cour de Justice et en cas de haute trahison. Peut-on mettre sur le compte d’un crime économique le fait que Laurent Gbagbo, qui était le Président sortant, proclamé vainqueur de l’élection présidentielle de novembre 2010 par le Conseil Constitutionnel devant lequel il a prêté serment, ordonne l’utilisation des ressources publiques ou donne son avis sur la monnaie de son pays ? De même, au terme de l’article 68 de la Constitution le député et président du Groupe parlementaire Simone Ehivet Gbagbo ne peut être arrêtée, détenue et poursuivie tant que son immunité parlementaire n’est pas levée. En procédant comme ils le font, Ouattara et ses hommes ont définitivement tourné le dos à la loi et au droit, c-à-d à l’Etat de droit. Nous sommes dans un pays où la délinquance juridique remplace le droit. En l’absence de la loi et du droit c’est le règne de l’arbitraire. L’on est condamné ou blanchi selon la volonté de Ouattara.
La Coordination FPI en exil est étonnée et s’interroge par rapport à l’intention de transférer le Président Laurent Gbagbo et la Première dame Ehivet Gbagbo à la CPI. En effet, sur sollicitation du Président Ouattara, la CPI a lancé un appel à témoins afin de se prononcer sur la possibilité ou non de mener une enquête en Côte d’Ivoire. Les témoignages ont été recueillis au cours des mois de juin et juillet 2011. C’est au moment où les ivoiriens sont dans l’attente des conclusions de la CPI sur cette enquête préliminaire, que l’intention de Ouattara de transférer le Président Laurent Gbagbo est remise sur la table. Il faut laisser la CPI aller jusqu’au bout de son enquête préliminaire, d’autant plus que l’étendue de la compétence de cette dernière en Côte d’Ivoire n’est pas évidente en l’absence de la ratification du Statut de Rome qui l’institue.
Au-delà de tout, cette double inculpation et l’intention de transférer le Président Laurent Gbagbo et la Première dame à la CPI sont un coup porté à la réconciliation nationale. En réalité, Laurent Gbagbo n’est pas un criminel : les preuves de tels actes qui lui seraient imputables n’ont nullement été établies hors mis les clips vidéo montés par les pro-Ouattara et diffusées sur les chaines internationales où l’on voit des comédiens requis pour jouer les morts. En revanche les preuves abondent concernant les tueries, les pillages économiques et exactions perpétrées par la rébellion depuis 2002 et par les FRCI créées par Alassane Ouattara depuis le 17 mars 2010 (cf rapports d’Amnesty international, Human Right Watch, la Croix rouge internationale, de l’ONU et de l’ONUCI). En dépit de cela, le procureur n’a nullement l’intention d’engager des poursuites contre ces éléments des forces pro-Ouattara sur lesquels pèsent de si lourds soupçons de crimes économiques à large échelle et de crimes de sang, de génocide. Les vrais crimes économiques ont été perpétrés par Ouattara, ses rebelles et l’union européenne lors de l’embargo sur le port d’Abidjan ayant privé de nombreux malades de médicaments et de la fermeture sans préavis des banques pendant la période de la crise postélectorale.
En faisant inculper le Président Laurent Gbagbo aujourd’hui, en le transférant à la CPI demain, Ouattara veut l’empêcher de jouer sa partition dans le processus de réconciliation et cherche à faire taire les siens pour empêcher toute opposition véritable dans le pays.
Le Président Laurent Gbagbo et la Première dame Ehivet Gbagbo doivent être libérés. Le Président Laurent Gbagbo est détenu depuis le 11 avril 2011 dans des conditions insalubres et malsaines loin du lieu officiel de détention, avec un impact inquiétant sur sa santé. Nous dénonçons et nous opposons à toute tentative de leur transfert à la CPI. Ceux qui ont commis les crimes et les pires atrocités en Côte d’Ivoire depuis 2002 et pendant la crise postélectorale sont connus. Ils ont été épinglés par les organisations de défense des droits de l’homme. En vérité le Président Laurent Gbagbo est victime d’un complot international orchestré par la France au profit d’Alassane Ouattara. Sa place n’est pas en prison parce que c’est le bâtisseur de la démocratie ivoirienne, sa place n’est pas en prison parce que c’est lui le vrai vainqueur de l’élection de novembre 2010, sa place n’est pas en prison parce que ce n’est pas un criminel.
La Coordination FPI en exil lance un appel à tous les militants, à tous les ivoiriens, à tous les démocrates d’Afrique et du monde à se joindre à elle pour exiger la libération de Gbagbo et s’opposer à tout projet de son transfert à la CPI. Elle réitère son appel pour une discussion sincère, incluant le Président Gbagbo, en vue d’une solution politique susceptible de ramener la paix et la réconciliation en Côte d’Ivoire.
La Coordination FPI en exil en appelle à l’Union Africaine, à l’ONU et à la communauté internationale, pour arrêter les dérives du pouvoir Ouattara, qui pourraient conduire à une explosion sociale et politique irrémédiable en Côte d’Ivoire.
Fait à Accra le 20 août 2011
Pour la Coordination FPI en exil
Le Porte parole
Dr. ASSOA ADOU
Notre position :
Après toutes les humiliations infligées au peuple de Côte d’Ivoire :
arrestation le 11 avril 2011 et déportation du Président Laurent Gbagbo, détenu dans des conditions inhumaines à Korhogo ;
arrestation, détention arbitraire et inculpation pour des chefs d’accusation collectifs et sans fondement de plus de 100 personnalités proches du Président Laurent Gbagbo, y compris son fils, le chef de son parti, son premier ministre, des ministres et des députés ;
émission de mandats d’arrêt pour les mêmes motifs contre plus de vingt cadres ivoiriens dont le seul crime est d’avoir collaboré avec le Président en exercice Laurent Gbagbo ;
le génocide Wè à Duékoué et Yopougon, le massacre des jeunes non armés à la résidence du Président Laurent Gbagbo et à Yopougon
pillages, tueries massives, persécutions et chasse aux sorcières, insécurité chronique pour la majorité des ivoiriens ;
simulacre de séances de réconciliation, injures et stigmatisation des partisans de Laurent Gbagbo,
La Coordination FPI en exil s’insurge contre cette énième violation de la Constitution ivoirienne par l’inculpation du Président Laurent Gbagbo et de la Première dame. Est-il besoin de rappeler qu’au terme de l’article 109 de notre Constitution le Président de la République jouit d’un privilège de juridiction, et qu’il ne peut être poursuivi pour des faits qui lui sont reprochés dans l’exercice de ses fonctions que par la Haute Cour de Justice et en cas de haute trahison. Peut-on mettre sur le compte d’un crime économique le fait que Laurent Gbagbo, qui était le Président sortant, proclamé vainqueur de l’élection présidentielle de novembre 2010 par le Conseil Constitutionnel devant lequel il a prêté serment, ordonne l’utilisation des ressources publiques ou donne son avis sur la monnaie de son pays ? De même, au terme de l’article 68 de la Constitution le député et président du Groupe parlementaire Simone Ehivet Gbagbo ne peut être arrêtée, détenue et poursuivie tant que son immunité parlementaire n’est pas levée. En procédant comme ils le font, Ouattara et ses hommes ont définitivement tourné le dos à la loi et au droit, c-à-d à l’Etat de droit. Nous sommes dans un pays où la délinquance juridique remplace le droit. En l’absence de la loi et du droit c’est le règne de l’arbitraire. L’on est condamné ou blanchi selon la volonté de Ouattara.
La Coordination FPI en exil est étonnée et s’interroge par rapport à l’intention de transférer le Président Laurent Gbagbo et la Première dame Ehivet Gbagbo à la CPI. En effet, sur sollicitation du Président Ouattara, la CPI a lancé un appel à témoins afin de se prononcer sur la possibilité ou non de mener une enquête en Côte d’Ivoire. Les témoignages ont été recueillis au cours des mois de juin et juillet 2011. C’est au moment où les ivoiriens sont dans l’attente des conclusions de la CPI sur cette enquête préliminaire, que l’intention de Ouattara de transférer le Président Laurent Gbagbo est remise sur la table. Il faut laisser la CPI aller jusqu’au bout de son enquête préliminaire, d’autant plus que l’étendue de la compétence de cette dernière en Côte d’Ivoire n’est pas évidente en l’absence de la ratification du Statut de Rome qui l’institue.
Au-delà de tout, cette double inculpation et l’intention de transférer le Président Laurent Gbagbo et la Première dame à la CPI sont un coup porté à la réconciliation nationale. En réalité, Laurent Gbagbo n’est pas un criminel : les preuves de tels actes qui lui seraient imputables n’ont nullement été établies hors mis les clips vidéo montés par les pro-Ouattara et diffusées sur les chaines internationales où l’on voit des comédiens requis pour jouer les morts. En revanche les preuves abondent concernant les tueries, les pillages économiques et exactions perpétrées par la rébellion depuis 2002 et par les FRCI créées par Alassane Ouattara depuis le 17 mars 2010 (cf rapports d’Amnesty international, Human Right Watch, la Croix rouge internationale, de l’ONU et de l’ONUCI). En dépit de cela, le procureur n’a nullement l’intention d’engager des poursuites contre ces éléments des forces pro-Ouattara sur lesquels pèsent de si lourds soupçons de crimes économiques à large échelle et de crimes de sang, de génocide. Les vrais crimes économiques ont été perpétrés par Ouattara, ses rebelles et l’union européenne lors de l’embargo sur le port d’Abidjan ayant privé de nombreux malades de médicaments et de la fermeture sans préavis des banques pendant la période de la crise postélectorale.
En faisant inculper le Président Laurent Gbagbo aujourd’hui, en le transférant à la CPI demain, Ouattara veut l’empêcher de jouer sa partition dans le processus de réconciliation et cherche à faire taire les siens pour empêcher toute opposition véritable dans le pays.
Le Président Laurent Gbagbo et la Première dame Ehivet Gbagbo doivent être libérés. Le Président Laurent Gbagbo est détenu depuis le 11 avril 2011 dans des conditions insalubres et malsaines loin du lieu officiel de détention, avec un impact inquiétant sur sa santé. Nous dénonçons et nous opposons à toute tentative de leur transfert à la CPI. Ceux qui ont commis les crimes et les pires atrocités en Côte d’Ivoire depuis 2002 et pendant la crise postélectorale sont connus. Ils ont été épinglés par les organisations de défense des droits de l’homme. En vérité le Président Laurent Gbagbo est victime d’un complot international orchestré par la France au profit d’Alassane Ouattara. Sa place n’est pas en prison parce que c’est le bâtisseur de la démocratie ivoirienne, sa place n’est pas en prison parce que c’est lui le vrai vainqueur de l’élection de novembre 2010, sa place n’est pas en prison parce que ce n’est pas un criminel.
La Coordination FPI en exil lance un appel à tous les militants, à tous les ivoiriens, à tous les démocrates d’Afrique et du monde à se joindre à elle pour exiger la libération de Gbagbo et s’opposer à tout projet de son transfert à la CPI. Elle réitère son appel pour une discussion sincère, incluant le Président Gbagbo, en vue d’une solution politique susceptible de ramener la paix et la réconciliation en Côte d’Ivoire.
La Coordination FPI en exil en appelle à l’Union Africaine, à l’ONU et à la communauté internationale, pour arrêter les dérives du pouvoir Ouattara, qui pourraient conduire à une explosion sociale et politique irrémédiable en Côte d’Ivoire.
Fait à Accra le 20 août 2011
Pour la Coordination FPI en exil
Le Porte parole
Dr. ASSOA ADOU