La polémique qui enfle autour de la Commission électorale indépendante(Cei) n’est pas du goût du secrétaire général du Pdci. Hier, sur les antennes de la radio onusienne en Côte d’Ivoire, Onuci-fm, Djédjé Mady a été clair et sans ambages. Pour lui, il n’est pas question de changer ou d’apporter des modifications à la composition de la Cei actuelle. Puisque cette structure a été mise en place et acceptée par toutes les parties, pour la tenue des échéances électorales (présidentielle, législatives, municipales et conseils généraux). « On ne change pas les règles au cours du jeu. Au Pdci, nos représentants restent en l’état», a estimé Djédjé Mady, pour qui ce qui a été décidé depuis les accords de Pretoria II et entériné par l’Accord politique de Ouagadougou reste encore d’actualité. C’est pourquoi, il a invité les pessimistes à se référer aux textes. « Il faut respecter les accords politiques signés pour la sortie de la crise, car les élections législatives font partie de la sortie de crise et nous devons respecter les engagements pris à cet effet », coupant net les supputations de l’ancien parti au pouvoir, le Front populaire ivoirien (Fpi). En effet, lors d’un entretien radiophonique, la présidente des femmes dudit parti, Odette Lorougnon a appelé, de tous ses vœux, à la révision de la Cei, vu certainement la nouvelle donne. « La répartition des membres, estimés à 31, doit être revue, en tenant compte des deux blocs politiques en face, désormais : Lmp et Rhdp », avait-elle suggéré. Une sortie qui a suscité la réaction du secrétaire général du Pdci pour qui, il n’y a plus lieu de venir polémiquer autour de la composition de la Cei. Parce que, a-t-il expliqué, il a avait été convenu que ceux qui sont restés sur la liste grise et qui n’avaient pas été pris en compte le seraient pour les élections législatives. «Faut-il faire une ré-identification ? Il n’y a rien à créer, tout a été prévu, il faut aller aux élections, il faut respecter les engagements. C’est déjà important pour un responsable politique de respecter ses engagements, il ne faut pas toujours être là pour remettre en cause ce qui a été déjà décidé », a martelé le prof. Alphonse Djédjé Mady. Une réponse qui ouvre, à n’en point douter, la boîte de Pandore, à quelques mois de la tenue des législatives.
Boris N’Gotta
Boris N’Gotta