Décantation

Depuis un bon moment, les Forces Républicaines de Côte d’Ivoire sont sur la sellette. Ces forces qui nous ont libérés du joug du despote Laurent Gbagbo et de sa vague et brumeuse refondation, sont devenues des sujets de polémiques et de controverses nourries. En effet, les sauveurs d’hier sont en passe de devenir des bourreaux par la faute de certains d’entre eux, qui volent, braquent et pillent, sans coup férir. On passerait toute une journée à égrener les faits et méfaits de ses soldats qui en imposent à tout et à tous. La dernière sortie en date, s’est produite récemment à Treichville où des éléments des FRCI ont dépouillé une maison de change, de la faramineuse somme de 120 millions de Frs CFA. Au nez et à la barbe des passants, ils ont opéré en toute tranquillité. Laissant une famille dans le désarroi le plus total, qui s’interroge encore sur le sens de la vie et de l’abnégation au travail, pour gagner son pain quotidien. Ainsi donc, à cause de brebis galeuses et égarées, le blason des FRCI est en train d’être terni. Ouvrant donc pour les populations, la période des amertumes, des regrets et des douleurs sans nom. C’est pourquoi, il est, plus que jamais temps, pour les nouvelles autorités de prendre des mesures idoines pour ne pas voir l’espoir se muer en cauchemar. Les libérateurs du 11 avril dernier ne doivent pas être perçus comme les nouveaux victimaires. C’est vrai que le pouvoir en place a pris des décisions pour mettre ces individus hors d’état de nuire et pour sécuriser davantage les populations qui essaient d’oublier la longue tragédie Gbagbo. Il s’agit maintenant d’appliquer les décisions, pour refermer la parenthèse des brebis galeuses qui finit par s’ériger en norme. La Côte d’Ivoire nouvelle ne peut nullement se construire avec des tels agissements et comportements. Le Président de la République en qui les Ivoiriens ont placé toute leur confiance et les ministres concernés doivent parer au plus pressé car de nombreux Ivoiriens commencent à être consternés. S’il ne s’agit nullement de brûles les FRCI, en majorité au service de la République, il est d’une impérieuse nécessité d’opérer une profonde décantation pour neutraliser les aigrefins et les voyous