Le temps est doux et clément ce main du 24 août 2011. La fraicheur matinale semble ajouter à l’évènement un caractère assez particulier. C’est d’ailleurs ce matin là que, le Front Populaire Ivoirien (Fpi), a choisi pour aller sur les sites de ses patrimoines détruits par les Frci, au cours de la bataille d’Abidjan. L’émotion est présente, l’amertume aussi. Il est 9 heures ce matin du 24 août 2011. Le quartier général de la campagne 2010 du Fpi, sis à Attoban dans la commune de Cocody, s’apprête à accueillir les membres du Front Populaire Ivoirien, pour une visite de courtoisie. Mais, point de personnel, ni d’hôtesses pour l’accueil. Ce sont les cadres eux-mêmes qui viennent cette fois-ci, faire le constat de la destruction de leur siège. Les journalistes invités n’ont pas du tout boudé ce rendez-vous de l’histoire. Ils sont là toutes tendances confondues. C’est un membre de la délégation du Fpi qui accueille les éminences venues constater les dégâts. Il est plus de 9 heures et les membres, en somme les responsables chargés de faire visiter leur patrimoine détruit aux invités arrivent au compte-gouttes. L’huissier de justice, Me Yézion commis pour rendre compte est sur les lieux depuis une heure. M. Tchéidé Jean Gervais et M. Gnepa Barthélémy sont eux-aussi arrivés presqu’au même moment. Puis, l’endroit commence à s’animer avec l’arrivée de Dr. Guéhoun, du député Ago Marthe, du député Kouakou Kra, du ministre Amani N’guessan et des autres cadres de la délégation du Fpi. Ce sont les retrouvailles pleines d’émotions. Enfin, tout peut commencer. C’est le secrétaire national chargé du patrimoine et des finances, M. Tchéidé Jean Gervais qui a la lourde responsabilité de faire visiter les ruines aux illustres invités. Les âmes sensibles sont priées de retenir les larmes car, ce qui va leur être présenté dépasse l’entendement de l’homme. Le chargé du patrimoine ne perd pas le temps et invite tout le monde à le suivre. Déjà, dehors, on peut remarquer l’ampleur du désastre. La cour du siège qui autrefois était nettoyée et scintillante, offre une désolation. Le portail est arraché ainsi que tout le confort qui l’entoure. La nature qui a horreur du vide n’a pas échappé à la ruine. La pelouse est envahie par les mauvaises herbes qui ont occupé tout l’espace. Le siège a vu toute sa décoration emportée par les vandales. Tout a été démonté jusqu’à la plus simple installation électrique. C’est un travail de professionnel. Rien n’est au Q.g. C’est dans cette atmosphère de désolation que la vice-présidente de l’Assemblée nationale, le député Ago Marthe a fait savoir : «Il faut bénir Dieu. Car tout ce qu’il fait est bon. L’Or et l’argent lui appartiennent. Alors, tu ne peux pas combattre un esprit et en même temps te coller à lui». Il faut être fort de caractère pour terminer cette visite, renchérit un visiteur. Le Q.g qui autrefois faisait la fierté du parti est en lambeaux. C’est comme des termites qui ont soigneusement rongé et détruit tout un symbole.
Rester digne pour poursuivre le combat
C’est dans un silence et surtout le respect que la visite est faite. Pour les cadres, il va falloir tenir bon pour continuer la lutte. Me Yézion l’huissier de justice commis à la tâche n’a cessé de prendre des notes pour rendre aux refondateurs ce qui leur reste de bien. Puis à 9 heures 45 minutes, cap est mis sur le siège du journal de la refondation. Une fine pluie accompagne les membres de la délégation qui se dirigent vers le siège pour l’instant occupé par les Frci. Ce que l’on craignait est arrivé sans autre forme de procès. En effet, les Frci ont tout simplement refusé l’accès des lieux aux membres de la refondation qui voulaient visiter leur siège. Pour les Frci, la venue des membres de la délégation du Fpi ne leur a pas été communiquée. Pas donc question que quelqu’un visite la demeure. C’est même sur des menaces que la délégation s’est vue refuser la visite. Il a fallu la diplomatie et surtout le calme et l’expérience des négociations et du ministre Amani N’guessan pour éviter le pire. Il faut louer le calme et surtout la maitrise de soi des membres de la délégation qui ont su rester sereins tout au long de la longue négociation. Le calme est certes revenu. Mais la délégation n’a pu visiter son siège au grand regret des refondateurs. Il est midi lorsque le cortège est arrivé au siège de Fpi, à Marcory. C’est le comble. Tout a été mis à sac depuis les évènements. Rien n’est récupérable en ce siège. Tout a été emporté. Les membres de la refondation ont donc placé cette visite sous le signe de la reconstruction de leurs patrimoines détruits au cours de cette crise postélectorale. Et ce, ils sont bien déterminés à le faire, a fait savoir M. Tchéidé.
Jean-Baptiste Essis (Jean.essis@gmail.com)
Rester digne pour poursuivre le combat
C’est dans un silence et surtout le respect que la visite est faite. Pour les cadres, il va falloir tenir bon pour continuer la lutte. Me Yézion l’huissier de justice commis à la tâche n’a cessé de prendre des notes pour rendre aux refondateurs ce qui leur reste de bien. Puis à 9 heures 45 minutes, cap est mis sur le siège du journal de la refondation. Une fine pluie accompagne les membres de la délégation qui se dirigent vers le siège pour l’instant occupé par les Frci. Ce que l’on craignait est arrivé sans autre forme de procès. En effet, les Frci ont tout simplement refusé l’accès des lieux aux membres de la refondation qui voulaient visiter leur siège. Pour les Frci, la venue des membres de la délégation du Fpi ne leur a pas été communiquée. Pas donc question que quelqu’un visite la demeure. C’est même sur des menaces que la délégation s’est vue refuser la visite. Il a fallu la diplomatie et surtout le calme et l’expérience des négociations et du ministre Amani N’guessan pour éviter le pire. Il faut louer le calme et surtout la maitrise de soi des membres de la délégation qui ont su rester sereins tout au long de la longue négociation. Le calme est certes revenu. Mais la délégation n’a pu visiter son siège au grand regret des refondateurs. Il est midi lorsque le cortège est arrivé au siège de Fpi, à Marcory. C’est le comble. Tout a été mis à sac depuis les évènements. Rien n’est récupérable en ce siège. Tout a été emporté. Les membres de la refondation ont donc placé cette visite sous le signe de la reconstruction de leurs patrimoines détruits au cours de cette crise postélectorale. Et ce, ils sont bien déterminés à le faire, a fait savoir M. Tchéidé.
Jean-Baptiste Essis (Jean.essis@gmail.com)