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Politique Publié le jeudi 25 août 2011 | Le Nouveau Réveil

Atteinte à la sûreté de l’Etat / Le porte-parole des cadres Fpi en exil : Assoa Adou annonce un coup d`Etat

La décision du juge d'instruction du tribunal d'Abidjan d'inculper M. Laurent Gbagbo et son épouse Simone Ehivet Gbagbo pour crimes économiques a fait perdre aux compagnons de l'ex-chef de l'Etat en exil leur self-control. Ainsi le Dr Assoa Adou qui se présente comme le porte-parole d'une coordination du Fpi en exil annonce-t-il sans fioritures un coup d'Etat si la communauté internationale n'enjoint pas au président de la République Alassane de faire cesser ce qu'il qualifie de "dérives" de l'actuel pouvoir.
On les suspectait à travers leurs discours et leurs attitudes de préparer un complot contre la sûreté de l'Etat. A présent, les ex-compagnons de Laurent Gbagbo ne s'en cachent plus. Dans une déclaration signée et largement diffusée par voie de presse, hier, Assoa Adou, ancien ministre de Gbagbo, annonce avec une funeste solennité que la Côte d'Ivoire, notre pays, sombrera dans une "explosion sociale et politique irrémédiable" si la communauté internationale n'obligeait pas le président Ouattara à renoncer aux poursuites judiciaires engagées contre Gbagbo. Une explosion sociale et politique qui traduit bien fidèlement l'état d'esprit des exilés pro-Gbagbo décidés à mettre le pays à feu et à sang si leur exigence n'est pas satisfaite. En clair, il s'agit d'une menace de renversement des institutions établies. Dans son adresse, Dr. Assoa Adou n'est pas allé de main morte contre le régime Ouattara qui serait, selon lui, à l'origine des vrais crimes économiques qu'a connus la Côte d'Ivoire. Il dénonce ainsi l'embargo sur le port d'Abidjan, la fermeture sans préavis des banques et patati et patata.
Après avoir lu cette lettre ouverte de Assoa Adou, l'on est en droit de se poser des questions et de s'inquiéter pour la Côte d'Ivoire. Car de toute évidence, nous nous trouvons en présence d'individus qui n'ont aucune conscience du mal qu'ils ont fait à notre pays et à son peuple. Ils ne se reprochent presque rien. Puisque la langue de Assoa Adou ne tremble pas lorsqu'il affirme qu'en "réalité, Gbagbo n'est pas un criminel" ou qu'il n'a pas commis de crimes économiques. On en vient alors à se demander qui a tué les femmes aux mains nues d'Abobo, Yves Lamblin et ses compagnons, le colonel Dosso Adama ? Qui a fait tirer des obus sur des Ivoiriens en plein marché ? Assoa Adou et ses camarades au nom de qui il s'exprime seraient-ils devenus tous amnésiques ? Car les faits dont il s'agit remontent juste à quelques mois. On est surpris d'entendre le Fpi parler aujourd'hui d'immunité. Car sous le régime de M. Laurent Gbagbo, des députés bénéficiaient de l'immunité parlementaire ou des ministres n'ont-ils pas été poursuivis devant le tribunal correctionnel et condamnés ? Quand on est sérieux avec sa conscience, on ne peut pas, par principe, reprocher à l'autre ce qu'on a fait hier.
Assoa Adou parle aussi de détention illégale et arbitraire alors qu'on se rappelle le sort que le régime Gbagbo a infligé aux ex-dirigeants de la filière café-cacao. Deux en détention sans jugement et sans inculpation. Gbagbo et son épouse ont au moins la chance de savoir les charges retenues contre eux. Il faut arrêter de crier au loup et d'invoquer l'explosion d'un pays qui n'aspire qu'à la paix.
Akwaba Saint-Clair
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