Le parti du général Robert Guéï, l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (Udpci), comme un serpent tourmenté se mort la queue sous le Fromager. Il est en ce moment traversé par une crise interne. Au centre de la polémique, un projet de création d’une 2e coordination, à l’initiative de Patrice Veh, anciennement représentant du parti arc-en-ciel au sein de la Commission électorale indépendante locale (Cei). Pour indisponibilité et faute professionnelle, il fut remplacé à ce poste, selon les propos du premier responsable de ce parti à Gagnoa. Cette décision n’a pas semblé lui convenir au point qu’il démissionne avant de revenir quelques mois plus tard avec l’intention de créer une seconde coordination, soutenu en cela par certains militants qui se reconnaissent en lui. Pourtant de l’avis de Cissé Mamadou, actuel coordonnateur du parti à Gagnoa, la nécessité d’une seconde coordination n’est pas à l’ordre du jour. « Nous sommes à quelques mois des législatives, il ne faudrait pas disperser nos forces. Restons concentrés », a justifié Cissé Mamadou. Pour lui, c’est avec son aval que cette coordination pourra s’installer, alors que Veh semble très avancé dans la réalisation de son projet. Selon lui, Bernard Ouréga, secrétaire général adjoint chargé des coordinations l’a reçu et lui a témoigné ses encouragements dans sa lutte d’implantation de l’Udpci sous le Fromager. « Si je reste les bras croisés, le parti risque de mourir à Gagnoa », a dit Veh avant de détailler d’autres raisons qui l’ont poussé à créer une autre coordination. « Le travail sur le terrain n’est pas satisfaisant. Gagnoa n’a pas fait de campagne présidentielle, pourquoi ? », s’interroge notre interlocuteur. Cissé Mamadou pense qu’il se profile une question de personne derrière ces critiques. « Certains militants m’en veulent parce que je suis malinké. Ils veulent voir quelqu’un d’autre à ma place », dévoile le coordonnateur la stratégie qui se prépare contre lui.
Alain Kpapo à Gagnoa
Alain Kpapo à Gagnoa