Dans le cadre de la tournée dans les fédérations, la jeunesse du Fpi Abidjan Lagune a reçu au Cnrd, à Cocody, Koua Justin, secrétaire général par intérim de cette structure. Ce dernier en a profité pour sonner la mobilisation de la jeunesse de son parti. «Si nous avons peur d’aller en prison ou de mourir, ils vont nous tuer tous, sans que le monde entier ne le sache et nous serons des morts anonymes .Je ne veux pas que les jeunes du Fpi meurent de façon anonyme. Il faut donc sortir et dire au monde entier et les militants de droits de l’Homme et l’Onu que le pouvoir qu’ils ont installé tue les Ivoiriens». Avant d’exhorter ses camarades à ne pas être complexés car l’élection du 28 novembre dernier a été bel et- bien remportée par le président Laurent Gbagbo. «C’est la France qui a organisé un putsch au profit de Dramane Ouattara pour la seule raison qu’elle a besoin de pion pour protéger ses intérêts en Côte d’Ivoire», a-t-il justifié. Pour le Secrétaire général de la Jfpi par intérim, l’Etat n’existe pas en Côte d’Ivoire, car l’Assemblée nationale n’existe pas, le conseil économique et social a changé de tête de façon anticonstitutionnelle, etc. Aussi, l’Etat de droit n’existe-t-il pas en Côte d’Ivoire vu les tueries, les arrestations et les enlèvements qui font désormais partie du quotidien des Ivoiriens. Pour mettre fin à cette terreur, il a demandé à tous les militants de sortir des cachettes pour reprendre le combat de la liberté dont a rêvé le président Laurent Gbagbo, toute sa vie. Parlant de la récente inculpation de Laurent Gbagbo, il s’est étonné en ce sens «Comment un juge d’instruction peut prétendre inculper un ancien Président de la République, un député sans lever son immunité parlementaire, si ce n’est en Côte d’Ivoire sous Ouattara». Koua Justin a rappelé à ses camarades les trois objectifs du moment. Il s’agit de la libération de leurs camarades prisonniers, le retour des exilés et la reconquête du pouvoir pour construire la démocratie en Côte d’Ivoire. Le Secrétaire général du Fpi par intérim Laurent Akoum est venu soutenir la jeunesse. «Reprenons le combat car Gbagbo Laurent est devenu une légende en Afrique». Le député d’Adjamé, Diomandé Mamery, présent à cette rencontre a exhorté les jeunes à ne pas être arrogants avec ceux qui détiennent les armes. Car Laurent Gbagbo ne leur a pas enseigné la violence mais la culture de la confrontation des idées. Il leur a donc demandé d’être persévérants dans cette voie car la bataille est perdue mais la lutte continue. La Jfpi entend mener une tournée dans toutes les fédérations et sections à qui elle a demandé de s’organiser. Le fédéral Logbo Franck a remercié ses hôtes et entend mettre sa troupe en rang de bataille.
Renaud Djatchi
Renaud Djatchi
