Le « Mega qadr » 2011 a tenu toutes ces promesses avec la conférence magistrale du Pr Tariq Ramadan. L’islamologue suisse a montré la voie pour parvenir à une paix durable en Côte d’Ivoire.
Pour la célébration de la « Nuit de Destin » qui vaut mille mois ou plus de 83 ans d’adoration, le Conseil supérieur des imams (Cosim) a mis les petits plats dans les grands. Un podium géant illuminé par des projecteurs puissants et richement décoré par des écritures saintes, un service d’ordre impeccable assuré par les policiers et des scouts, des bâches blanches sous forme de tente, se perdent à vue dans l’enceinte du Parc des Sports de Treichville. Du thé chaud était gracieusement offert pour couper le sommeil tandis que l’imam Salahoudine entretenait l’ambiance avec ses cantiques mélodieux. Les nombreux fidèles qui ont fait le déplacement ce vendredi soir, avaient soif d’écouter les solutions du Pr Tariq Ramadan sur la « paix et la réconciliation », thème du Mega qadr 2011. Quand l’islamologue suisse prend le crachoir à 22h40, c’est pour le relâcher à 00h30. Le public n’a pas vu le temps passer, tant l’invité du Cheick Boikary Fofana a su captiver l’attention par la maitrise de son sujet. Citant à profusion les versets du Coran agrémentés par les vers des poètes Alfred de Musset et de Charles Baudelaire, rappelant des anecdotes croustillantes, la star de jour a illuminé cette nuit par la maitrise du verbe. « Ce n’est pas un homme, c’est un génie », s’est exclamé un jeune sublimé par les prouesses du prof d’Oxford. Il n’avait tort pas car la thérapie du petit fils du fondateur des « Frères musulmans » pour ramener la paix en Côte d’Ivoire était adaptée à la situation. Pour lui, « la réconciliation est une condition de la paix. La paix est une exigence, la construire est un engagement, une exigence ». Ses remèdes pour guérir le pays des Eléphants malade se résument en cinq points. Il faut une réconciliation spirituelle, faire la paix avec soi même avant tout, a indiqué l’islamologue. Il préconise ensuite l’autocritique qui est de se regarder en face, faire un bilan de conscience pour déceler ses défauts et ses qualités. En troisième lieu, les Ivoiriens doivent cultiver la patience, éviter les propos injurieux et blessants, entretenir la générosité pour maitriser l’arrogance. « La réconciliation prendra du temps ; elle demande l’endurance, la persévérance car la route est longue. Il ne faut pas désespérer de la miséricorde de Dieu », a conseillé l’orateur. Pour terminer, Tariq Ramadan a mis l’accent sur la création d’U Etat de droit. « Il n’ya aura pas de paix s’il n’y a pas de réconciliation sociale. Un Etat de droit doit assurer un traitement égalitaire de tous les citoyens devant la loi », a fait savoir le Suisse. D’après le président du Cosim, les musulmans doivent les artisans de la réconciliation. « Agissons pour freiner l’élan des protagonistes. Aidons les croyants à purifier leur cœur », a prêché le Cheick Boikary Fofana.
Nomel Esssis
Pour la célébration de la « Nuit de Destin » qui vaut mille mois ou plus de 83 ans d’adoration, le Conseil supérieur des imams (Cosim) a mis les petits plats dans les grands. Un podium géant illuminé par des projecteurs puissants et richement décoré par des écritures saintes, un service d’ordre impeccable assuré par les policiers et des scouts, des bâches blanches sous forme de tente, se perdent à vue dans l’enceinte du Parc des Sports de Treichville. Du thé chaud était gracieusement offert pour couper le sommeil tandis que l’imam Salahoudine entretenait l’ambiance avec ses cantiques mélodieux. Les nombreux fidèles qui ont fait le déplacement ce vendredi soir, avaient soif d’écouter les solutions du Pr Tariq Ramadan sur la « paix et la réconciliation », thème du Mega qadr 2011. Quand l’islamologue suisse prend le crachoir à 22h40, c’est pour le relâcher à 00h30. Le public n’a pas vu le temps passer, tant l’invité du Cheick Boikary Fofana a su captiver l’attention par la maitrise de son sujet. Citant à profusion les versets du Coran agrémentés par les vers des poètes Alfred de Musset et de Charles Baudelaire, rappelant des anecdotes croustillantes, la star de jour a illuminé cette nuit par la maitrise du verbe. « Ce n’est pas un homme, c’est un génie », s’est exclamé un jeune sublimé par les prouesses du prof d’Oxford. Il n’avait tort pas car la thérapie du petit fils du fondateur des « Frères musulmans » pour ramener la paix en Côte d’Ivoire était adaptée à la situation. Pour lui, « la réconciliation est une condition de la paix. La paix est une exigence, la construire est un engagement, une exigence ». Ses remèdes pour guérir le pays des Eléphants malade se résument en cinq points. Il faut une réconciliation spirituelle, faire la paix avec soi même avant tout, a indiqué l’islamologue. Il préconise ensuite l’autocritique qui est de se regarder en face, faire un bilan de conscience pour déceler ses défauts et ses qualités. En troisième lieu, les Ivoiriens doivent cultiver la patience, éviter les propos injurieux et blessants, entretenir la générosité pour maitriser l’arrogance. « La réconciliation prendra du temps ; elle demande l’endurance, la persévérance car la route est longue. Il ne faut pas désespérer de la miséricorde de Dieu », a conseillé l’orateur. Pour terminer, Tariq Ramadan a mis l’accent sur la création d’U Etat de droit. « Il n’ya aura pas de paix s’il n’y a pas de réconciliation sociale. Un Etat de droit doit assurer un traitement égalitaire de tous les citoyens devant la loi », a fait savoir le Suisse. D’après le président du Cosim, les musulmans doivent les artisans de la réconciliation. « Agissons pour freiner l’élan des protagonistes. Aidons les croyants à purifier leur cœur », a prêché le Cheick Boikary Fofana.
Nomel Esssis
