La grave crise financière que traversent les économies occidentales a eu un réel impact sur le financement en faveur du développement sanitaire international. Les conséquences ont touché de manière sévère la région africaine de l’Oms dont les revenus ont connu un déficit d’environ 350 millions de dollars de la biennale en cours. Soit 175 milliards de Fcfa. Et, ce sont les programmes prioritaires tels que la lutte contre le Vih-Sida, la tuberculose, le paludisme qui ont été le plus affectés. C’est ce qu’a confié, lundi, Luis Sambo, directeur régional de l’Oms-Afrique au cours de l’ouverture de la 61ème session du comité régional de l’Oms pour l’Afrique, à Yamoussoukro. Selon lui, malgré cette situation difficile, des défis demeurent et ils sont à relever. Ce sont entre autres les épidémies de choléra, de méningite, de fièvres hémorragiques, la mortalité maternelle et infantile. Daniel Kablan Duncan, le représentant du Premier ministre, a signifié que vu le rapport de la Banque mondiale, intitulé african development indicators de l’année 2008 et celui du Pnud sur le développement humain de l’année 2009, le chemin du système sanitaire africain est encore long. La différence entre les indices sociaux de l’Afrique et ceux de l’Europe est très grande. L’espérance de vie à la naissance est de 51 ans en Afrique contre 80 ans en Europe et l’assistance médicale à la naissance oscille autour de 45% contre 99%. Mais, il a confié que la Côte d’Ivoire sera parmi les pays qui auront fait le plus d’efforts les 4 prochaines années pour atteindre les objectifs du millénaire (Omd) en matière de santé. Et, pour y arriver, le gouvernement doit donner à la Côte d’Ivoire un système de santé dans lequel tous les Ivoiriens auraient accès à des soins de qualité. Pour le Pr Thérèse N’Dri-Yoman, ministre de la Santé et de la Lutte contre le Sida, cette 61ème session ne doit pas être seulement une session d’espoirs et de grandes espérances, mais elle doit être aussi une session d’actions agissantes pour les populations.
Adélaïde Konin
Envoyée spéciale à Yamoussoukro
Adélaïde Konin
Envoyée spéciale à Yamoussoukro