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Politique Publié le mercredi 31 août 2011 | Le Patriote

Amadou Soumahoro, secrétaire général par intérim du RDR sur ONUCI : “Il n’y aura pas de primaires ni de parachutés aux élections locales”

Invité de la radio de la paix, Amadou Soumahoro, le tout nouveau secrétaire général par intérim du RDR, n’est pas allé du revers de la cuillère pour dire ce qu’il pense de l’action du gouvernement, de la désignation des candidats au sein de son parti, du débat sur la recomposition de la CEI, tel que proposé par le FPI.

Invité de la radio de la paix, Amadou Soumahoro, le tout nouveau secrétaire général par intérim du RDR, n’est pas allé du revers de la cuillère pour dire ce qu’il pense de l’action du gouvernement, de la désignation des candidats au sein de son parti, du débat sur la recomposition de la CEI, tel que proposé par le FPI.

ONUCIFM : Vous êtes depuis le 12 juillet dernier, le secrétaire général par intérim du RDR, un parti qui est au mieux de sa forme aujourd’hui ?

Amadou Soumahoro : Je pense qu’un parti dans la position du RDR, ne peut être qu’un parti en forme. La vocation de tout parti étant la conquête du pouvoir. Dieu a voulu, les Ivoiriens ont voulu après une longue période de lutte, difficile, périlleuse, que celui là même qui a incarné ce combat soit aujourd’hui le Président de la République de Côte d’Ivoire. Je veux parler du Président Alassane Dramane Ouattara. Le parti ne peut être qu’en très bonne forme. Mais derrière cette forme, nous restons humbles et nous restons sereins.

ONUCIFM : Votre mentor est aujourd’hui au perchoir comme Président de la République de Côte d’Ivoire, un peu plus de quatre mois, sans état d’âme, quel regard sur son bilan ?
AS : Sans état d’âme, bilan positif. D’abord les questions sécuritaires se sont nettement améliorées. Aujourd’hui, vous vous êtes à Abidjan, vous circulez librement. Vous n’êtes plus soumis à ces innombrables tracasseries, vous n’êtes plus soumis à ces vérifications de pièces d’identité ou de pièce d’état civil dans tous les coins de rue à Abidjan. Donc liberté d’aller et de venir garantie. Deuxièmement, l’environnement des populations est en train d’être assaini. Quand vous voyez tous ces travaux d’assainissement, de nettoyage, que ce soient dans les bas-quartiers ou les grandes rues d’Abidjan, vous constatez qu’il y a eu un coup de fouet. Aujourd’hui Abidjan commence à devenir propre. Ce travail d’assainissement va continuer.

ONUCIFM : Les signaux économiques, Monsieur le secrétaire général ?
AS : Les signaux économiques sont aussi très bons. Aujourd’hui, le système bancaire a repris, les banques fonctionnent en toute sécurité mais aussi en toute transparence. La Côte d’Ivoire est aujourd’hui visitée par l’ensemble de la communauté internationale. Vous avez aujourd’hui un Président de la République qui est au cœur du débat économique tant au plan africain qu’au plan international. J’en veux pour preuve toutes ces délégations que le chef de l’Etat reçoit à longueur de journée, toutes ces sollicitations de chefs d’entreprise, de délégations étrangères. Au plan économique, nous sentons que les choses se préparent. Des frémissements et des grands frémissements. La BAD qui se prépare à rejoindre son bercail qui est la Côte d’Ivoire son siège. Toutes les sociétés qui avaient déserté la Côte d’Ivoire sont en train de revenir.

ONUCIFM : A vous entendre parler, on a l’impression que tout est rose au tableau. Ce serait le cas ?
AS : Rose, c’est trop dire. Vous savez, un pays reste une somme de contradictions. Pour dire que quand on sort d’une crise comme celle que la Côte d’Ivoire a connue, il ne faut pas se targuer de dire que du jour au lendemain tout est rose. Ce que je peux dire, et c’est là aussi qu’il faut rendre hommage au Président de la République, des pays africains, sortis d’une crise d’une telle ampleur, seraient encore en train de rechercher leurs marques. Or, vous voyez, je ne dis pas que les Ivoiriens ont oublié la crise, mais ils ont pris conscience que la sérénité revenant, il faut se réorganiser pour se remettre au travail. Les Ivoiriens sont en train de se remettre au travail. Pour preuve, sillonnez un peu les ministères, sillonnez un peu l’administration, sillonnez les entreprises privées. On ne travaillait plus dans ce pays, on chantait et on dansait. Aujourd’hui, les Ivoiriens ont pris conscience que c’est seulement par le travail qu’ils pourront remettre leur pays sur la voie du développement. Alassane avait demandé cinq aux Ivoiriens pour remettre le pays au travail. Vous êtes témoins que déjà à partir de 6 h du matin, les embouteillages s’observent, les Ivoiriens se bousculant pour rejoindre leur poste de travail.

ONUCIFM : Que déplorez-vous au tableau ?
AS : Je ne parle pas en terme de déplorer quelque chose. Ce que je demanderais au gouvernement, c’est de mettre un accent plus aigu sur les questions de sécurité. Il est vrai que nous entendons de temps en temps des dérapages qui seraient imputables aux FRCI. En réalité, il s’agit d’actes commis par des personnes isolées, des personnes mal intentionnées et non des FRCI. J’interpellerai le gouvernement à mettre un accent tout particulier sur le renforcement de la situation sécuritaire, la situation sécuritaire collective et individuelle des Ivoiriens. Il n’y a pas de sécurité à 100%, nous sortons d’une crise militaire, nous sortons d’une guerre, il est tout à fait normal que de petits frémissements soient observés par-ci et par-là. Ces frémissements doivent être rapidement maîtrisés et je crois que le gouvernement est au travail sur tous ces fronts. Nous voyons le ministre chargé de la Sécurité gérer ses problèmes. J’ai confiance.

ONUCIFM : Vous êtes donc optimiste?
AS : Oui, optimiste !

ONUCIFM : Certains milieux font état de bruits de bottes à certaines frontières de la Côte d’Ivoire. Ces bruits sont-ils de nature à vous ébranler au RDR?
AS : Nous sommes, au RDR, inébranlables. Parce que nous avons tout vécu. Nous avons tout subi. Nous avons tout assumé. Ces bruits de bottes, comme vous le dites, sont heureusement des bruits de bottes. Si cela devrait se limiter aux bruits de bottes, ce ne sont pas des bruits de bottes qui peuvent ébranler le RDR, en tout cas pas le gouvernement du Président Alassane Dramane Ouattara. Pour cela, je voudrais vraiment rassurer les Ivoiriens et leur dire que le Président et le gouvernement gèrent cette question sécuritaire. C’est vrai, au sortir de cette guerre, un certain nombre de nos compatriotes se sont réfugiés au Ghana, c’est de cela que vous voulez parler. Mais la volonté du Président de la République, c’est de demander à tous ces frères de revenir, de revenir en Côte d’Ivoire pour qu’ensemble, nous nous donnions la main pour gérer le développement de notre pays. C’est ce travail là qui est en train d’être fait. La Côte d’Ivoire, sous le Président Ouattara, est un pays qui ne va jamais laisser ses enfants à l’extérieur. Nous nous battrons pour que tous les fils de la Côte d’Ivoire reviennent au pays. Pendant les différents voyages qu’il a effectués à l’extérieur, le Président de la République n’a cessé de donner ce message à tous ses frères, à tous ses frères qui pensent qu’une fois de retour au pays, il leur sera fait quelque chose. Je voudrais, en tant que secrétaire général du RDR, les rassurer. Le Président Alassane Dramane Ouattara est un homme ouvert. C’est un grand démocrate. C’est un humaniste. Qu’ils viennent, ces frères, personne ne sera inquiété. Je voudrais les rassurer du haut de cette tribune que vous m’offrez.

ONUCIFM : Le binôme réconciliation-justice, contradictoire à vos yeux?
AS : Pas du tout ! Le chef de l’Etat et le gouvernement, accompagnés de toutes les forces politiques qui les soutiennent se sont inscrites résolument dans le processus de réconciliation nationale. Et encore plus le RDR qui a fait de son axe central d’action, d’accompagner le Chef de l’Etat dans sa volonté de réconcilier les Ivoiriens, dans sa volonté d’appeler les Ivoiriens à vivre ensemble, à se rassembler au chevet de notre beau pays, la Côte d’Ivoire. Cette réconciliation n’est pas du tout incompatible avec la justice. D’ailleurs, pour qu’il y ait une vraie réconciliation, il faut que les uns et les autres qui ont été victimes de telle ou telle infraction aient le sentiment que justice leur a été rendue. C’est après cette justice qu’il sera facile de demander à ceux-là de se réconcilier et de pardonner. Ce n’est donc pas du tout incompatible. Parce que ne pas rendre justice, c’est entretenir des foyers de tension. Comment voulez-vous que celui qui a perdu, qui un fils, qui un parent cher et qui, de surcroit, connaît ses bourreaux, acceptent de pardonner si justice ne lui ai pas été rendue. La justice et la réconciliation ne sont pas incompatibles. La justice sera le socle de la réconciliation. Mais ce ne sera pas la justice des vainqueurs, pas la justice du vainqueur contre le vaincu. Pas du tout. C’est une justice libre, indépendante, une justice républicaine qui doit être rendue sans aucune pression. A ce stade, je peux vous rassurer que le RDR fait confiance à la justice ivoirienne. Ce n’est pas de nature à inquiéter ceux de nos frères qui sont à l’extérieur, même s’ils se sont rendus coupables d’actes inacceptables, ils doivent accepter de répondre de ces actes-là. Je voudrais paraphraser le Premier ministre Banny qui a dit que la commission dont il a la responsabilité sera un tribunal du pardon. Un tribunal du pardon, lorsque justice sera rendue. Nous nous retournerons vers les victimes pour leur demander pardon.

ONUCIFM : Votre parti est en séminaire. Confirmez-vous cette information ?
AS : Oui, le 3 septembre. Je le confirme, nous sommes en séminaire le 3 septembre pour réfléchir sur une stratégie consensuelle pour aller aux futures élections locales. Vous savez, au RDR, nous avons toujours travaillé sur la base du consensus. C’est ce qui fait la force de notre parti. C’est ce consensus recherché qui a permis au RDR, de faire face à tous les défis. Comme hier, nous allons réfléchir sur la stratégie qui doit nous permettre d’aller aux différentes élections. Cette stratégie doit être discutée de façon consensuelle. Je vous vois venir. Pas de désignation de candidat.

ONUCIFM : Y aurait-il une guéguerre au sein de votre parti en ce qui concerne la désignation des candidats ?
AS : Pas du tout. Il n’y a pas eu de guéguerre par le passé, il n’y aura pas de guéguerre aujourd’hui et demain. A partir du moment où l’ensemble du corps du parti est sollicité pour donner son accord sur la stratégie à mettre en œuvre pour que nous puissions gagner toutes les élections, gagner toutes les élections avec nos alliés du RHDP, il n’y aura aucune guéguerre. Nous mettrons tout en œuvre pour qu’au RDR, le consensus soit établi. C’est ce qui fait la vitalité de notre parti, c’est vrai, le RDR regorge de compétences plurielles, de cadres qui veulent offrir à leur pays, un parti à l’intérieur duquel il y a une compétition saine, des ambitions légitimes. Mais nous cristallisons toutes ces ambitions là et nous ferons en sorte qu’il n’y ait pas de frustration. Vous pouvez me faire confiance, il n’y aura pas de frustration. Il n’y a pas de guéguerre, il n’y a pas de clan comme j’ai pu le lire dans certains journaux qui ne savent rien du RDR. Il n’y a pas un clan, deux clans, trois clans ou des primaires. Les primaires, c’est une voie démocratique pour désigner les candidats, mais ce n’est pas la seule voie démocratique pour désigner des candidats. Je voudrais aussi rassurer qu’il n’y aura aucun parachutage de candidat contrairement à ce que certains veulent faire croire. La base du RDR se prononcera sur la candidature des personnes qui souhaiteront solliciter leur suffrage. Je voudrais en donner la garantie en tant que secrétaire général.

ONUCIFM : En résumé, Monsieur le secrétaire général, comment vont être désignés les candidats pour les prochaines élections locales ?
AS : En résumé, ces candidats seront choisis par la base de notre parti comme d’habitude. Ce n’est pas la première fois que le RDR participe à une élection. Nous avons participé à des élections, nous les avons gagnées. Il n’y a pas le feu à la case républicaine. Comme hier, nous avons désigné nos candidats aujourd’hui, rassurez-vous, dans un élan de solidarité et de démocratie interne, nous choisirons nos candidats sous le sceau du consensus, sous le sceau de la solidarité et sous le sceau de la démocratie, nous choisirons nos candidats n’en déplaise à ceux qui croient que le RDR brûlera. Nous voyons ces ambitions isolées croire que c’est ainsi qu’ils pourront s’infiltrer dans les rangs du RDR. Non, je voudrais vous rassurez, le RDR choisira ses candidats comme hier.

ONUCIFM : Pas de parachutage?
AS : Pas de parachutage ! Comment peut –il en être autrement quand on sait que le RDR est le seul parti en Côte d’Ivoire qui a fait élire ses secrétaires départementaux à la base. Seul le RDR a osé. Et le RDR ne s’en porte que mieux.

ONUCIFM : En tant que membre du RHDP, comment allez vous gérer le choix des candidats ?
AS : Vous savez, c’est cela aussi la dynamique dans le RHDP. Les candidats du RDR, seront choisis dans le cadre de la stratégie que nous élaborons ensemble avec nos amis du RHDP. Vous savez, les textes fondateurs du RHDP précisent que le RHDP doit imaginer une stratégie positive pour gagner toutes les élections et gouverner ensemble. Comme à la présidentielle, le RHDP saura se retrouver et à l’intérieur du RHDP, le RDR jouera sa pleine partition pour renforcer cette cohésion collective pour nous permettre dans notre coalition, dans notre alliance, de désigner les candidats qui gagneront partout où nous les présenterons.

ONUCIFM : En résumé, comment se fera le choix au sein de cette coalition ?
AS : Vous savez que le RHDP a un directoire, nous sommes parti prenante, entièrement et totalement à cette solidarité à l’intérieur du RHDP. Le directoire arrêtera la stratégie commune que nous arrêterons pour désigner nos candidats à l’intérieur du RHDP. Nous avons une démarche à deux niveaux : choix du candidat à l’intérieur de chaque parti du RHDP, ceci relève de la souveraineté de chaque parti, deuxième niveau, choix du candidat au sein du RHDP, cela relève du directoire qui est l’organe exécutif du RHDP dont le RDR est membre. Au moment venu, nous apporterons notre contribution politique pour que le RHDP désigne ses candidats.

ONUCIFM : L’alliance tient donc encore ?
AS : L’alliance tient plus qu’hier. Comment peut il en être autrement, lorsque grâce à cette alliance, nous avons gagné la présidentielle, comment peut il en être autrement lorsque ceux qui se réclament d’Houphouët-Boigny ont compris que cette philosophie était largement partagée par la grande majorité des Ivoiriens ? On ne change pas une politique qui gagne, on ne change pas une philosophie qui gagne. La philosophie Houphouétiste a gagné, la philosophie Houphouétiste a de l’avenir.
ONUCIFM : Quelle est la position du RDR quant à la recomposition de la CEI réclamée par des partis politiques ?
AS : La position du RDR en la matière est claire et nette. Nous avons déjà fait connaître cette position par le passé. On ne change pas les règles du jeu pendant le jeu. Les textes de Pretoria qui établassent l’organisation de la CEI sont très clairs. Ces textes précisent que le format de la CEI tel que nous l’avons aujourd’hui doit gérer les élections générales. Il s’agit de l’élection présidentielle et les élections législatives. Pour notre part, au RDR, nous ne pouvons pas accepter qu’on change aujourd’hui les règles du jeu. Ceux qui réclament le changement de ces textes, étaient hier très attachés au respect des textes, il s’agit du FPI qui ne cessait de parler de respect des textes. Les textes ont été signés par tous. Nous sommes étroitement solidaires de la position que vient de prendre le président de la CEI, Youssouf Bakayoko qui indique que le CEI doit rester conforme à Pretoria. C’est clair, c’est net. Nous n’avons pas une position autre que celle-là.

ONUCIFM : Que feriez-vous si d’aventure, vos adversaires venaient à se retirer de la CEI ?
AS : Nous demanderons qu’on aille aux élections. Ceci ne peut pas arrêter la Côte d’Ivoire. Je suis mieux placé pour le dire. En 2000, pour des raisons internes, pour des raisons d’invalidation du dossier de notre président, le RDR n’est pas allé aux élections. Cela n’a pas arrêté la Côte d’Ivoire. Les élections se sont tenues sans le RDR. La Côte d’Ivoire doit avancer. Quelque soit son importance si un parti politique décide de se retirer d’une élection, c’est son libre choix. Ce choix individuel, ne peut pas arrêter la marche du pays. Je dis non, le choix du RDR ne peut pas arrêter la Côte d’Ivoire. Nous nous battrons pour que l’élection ait lieu si un parti décidait délibérément de ne pas y aller.

ONUCIFM : De quel type de fichier rêvez-vous pour les élections à venir?
AS : Pour nous, tous les Ivoiriens majeurs doivent pouvoir exprimer leur choix. Pour être clair, qu’il s’agisse des nouveaux majeurs, qu’il s’agisse de ceux qui ont eu 18 ans au 30 avril 2010, qu’il s’agisse de toutes ces personnes qui ont été arbitrairement recalés, je veux parler des 50990 ivoiriens, pour nous toutes ces personnes doivent être reversées dans la liste électorale définitive pour que chaque ivoirien ait le droit de faire son choix. Le RDR s’est toujours battu contre l’exclusion, il continuera de se battre contre toute forme d’exclusion. Parti d’ouverture, parti du rassemblement, parti du vivre ensemble, nous ne pouvons que souhaiter que tous les Ivoiriens qui en ont le droit, qui en ont le statut participent à toutes les élections et à tous les débats et à tous les enjeux politiques.

ONUCIFM : Sur la question, avez-vous la même vision que vos partenaires du RHDP ?
AS : Totalement. Ce que j’exprime là, n’est autre que la position du RHDP. Je n’exprime ici sur cette question que les positions du RHDP. Vous savez, pendant plus de 7 ans c’est moi qui ait dirigé la délégation du RDR au RHDP, j’ai eu aussi cette chance d’avoir été récemment le premier vice président de la CEI. Je suis très outillé pour exprimer les positions du RHDP.

Recueillis par Thiery Latt
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