« Durant cette crise, la population a soutenu que je suis un pro-Gbagbo. A 99,99 %, les habitants de Port-Bouët 2 m’ont insulté. Ma mosquée a été attaquée», ce sont les propos tenus par l’imam Idriss Koudous Koné lors de la célébration de la nuit du destin le 26 août, à la mosquée Bilal de Yopougon Port-Bouët 2. Selon lui, le forum des confessions religieuses a mené beaucoup d’actions en faveur de la paix en Côte d’Ivoire depuis le déclenchement de la crise. En plus, il affirme avoir été le seul ivoirien à aller voir le président Alassane Ouattara quand celui-ci s’était refugié à l’ambassade de France. « J’ai été la première personne qu’il a appelée quand il a perdu sa mère », a-t-il souligné. « Je pardonne à tous ceux qui n’ont offensé. Les personnes qui pensaient que c’est moi qui encourageais Gbagbo à se maintenir au pouvoir se trompent», a-t-il répondu. Parlant de la réconciliation, il a soutenu qu’elle doit se faire sur une base saine. « Il faut qu’on soit réconcilié avec nous-mêmes » a-t-il insisté. Mardi lors du sermon de l’aid-el-fitr, l’imam de la mosquée Bilal a révélé ceci à ses fidèles : « Je suis la seule et unique personne à qui Guillaume Soro s’est confié avant de rejoindre la rébellion à Bouaké en 2002. Les Ivoiriens ont la mémoire courte », s’est-il plaint. Le président du Cni a exhorté les fidèles musulmans à cultiver le pardon et la tolérance, et appelé le chef de l’Etat à poser des actes de réconciliation. « Au président de la République, je demande de poser des actes vrais qui vont dans le sens de la réconciliation nationale s’il veut vraiment réussir cette mission qu’il s’est assignée depuis sa prise du pouvoir », a-t-il exigé.
Soro Sita (stagiaire)
Soro Sita (stagiaire)
