A l'aise devant un auditoire particulièrement attentif, Kouadio Konan Bertin, président national de la Jpdci, a animé un meeting, samedi dernier, dans la cour de l'ambassade de Côte d'Ivoire à Accra. lire son exposé liminaire.
(…) C'est vrai que notre pays est malade depuis maintenant 15 ans, mais la grande partie des dirigeants et cadres de la sous-région qui administrent leurs pays respectifs ont eu leurs diplômes en Côte d'Ivoire. On ne va pas s'instruire dans un pays où il n'y a pas la paix et la prospérité. Mais aujourd'hui, mon cœur saigne, et j'ai mal. Je voudrais vous dire, chers frères et sœurs, il faut que nous allions tous à la réconciliation. C'est une nécessité absolue. En venant à Accra, quelques kilomètres après la frontière, j'ai vu des Ivoiriens parqués dans un camp dormant à même le sol sous des tentes. J'ai été choqué de m'entendre dire que ce sont des refugiés ivoiriens. Non, je n'en crois pas mes yeux. Ça fait trois nuits que je suis dans la capitale ghanéenne, mais il y a des mots qui me choquent. La jeune fille ivoirienne qu'on appelle "one cedi girl". Il est vrai que nous avons connu le coup d'Etat, on a connu la guerre, mais cette image des réfugiés et ivoiriennes au Ghana n'honore pas la Côte d'Ivoire. Et croyez-moi, dès que je rentre au pays, je me battrai pour que cette situation ne dure trop longtemps. Il faut que les Ivoiriens regagnent leur pays, parce que les routes, les hôpitaux et les écoles que nous allons construire avec le président Alassane, on les construira pour les Ivoiriens et non pour ceux qui vivent chez nous. A quoi ça sert de bâtir tout ça si nos parents sont à l'extérieur ? Et il y a des gens qui pensent que c'est un jeu. Ça vient de commencer. Vous êtes venus avec quelques petits billets. Mais ça va finir bientôt. Voyez-vous, les Libériens qui ont fui depuis 15 à 20 ans, ils n'ont jamais pensé qu'en sortant du Libéria, ils seraient encore là ! On sait quand on va en exil mais on ne sait pas quand ça prend fin. Les premiers qui doivent en être conscients et mettre beaucoup d'eau dans leur vin, c'est d'abord ceux qui sont ici. Il ne faudrait pas qu'on ait la mémoire courte. Il y a eu des évènements très graves dans notre pays. Les Ivoiriens ont brûlé certains des leurs vivants à l'aide de pneus et d'essence. On a vécu ça chez nous sous la refondation. Houphouët-Boigny nous enseignait toujours de ne jamais recourir à la guerre. Il faut toujours aller au dialogue. Car le dialogue, disait le père de la nation, " c'est l'arme des forts et non l'arme des faibles ". Mais nous-mêmes Rhdp dont on a brûlé les militants vifs, malmené et tué, nous n'avons pas le droit de nous venger des autres Ivoiriens après la victoire du président Alassane Ouattara. Aujourd'hui, je suis heureux que le président de la République ait tendu la main aux autres. Parce qu'on ne va pas installer notre pays dans un cycle de vengeance. Aujourd'hui, c'est mon tour, demain, c'est le tour de l'autre. A ce jeu-là, la Côte d'Ivoire ne retrouvera plus jamais la prospérité. Les milliers d'enfants qui naissent aujourd'hui, méritent-ils un tel sort ? Avec seulement le café et le cacao, regardez ce que Houphouët a fait avant de partir. Maintenant, nous avons le pétrole. Non, chers amis, la Côte d'Ivoire ne peut pas sombrer. Notre frère Yaké Evariste (militant pro-Gbagbo) a eu des mots justes en votre endroit. Je crois que nous sommes en phase. La réconciliation ne se fait pas seule. On ne se réconcilie qu'avec celui qu'on a combattu hier. Ça ne sert à rien de nous mettre sous les bâches entre nous Pdci et Rdr pour parler de réconciliation. Je vous promets que je reviendrai ici et nous allons nous parler franchement. Celui qui veut rester ici, c'est son droit, parce que vous avez les moyens de vivre à Accra. Mais ceux qui n'ont pas les moyens, il ne faudrait pas les prendre en otage pour être des "one cedi girl". J'ai vu dans un camp de réfugiés, des Ivoiriens à qui on donne 5 kilos de riz et un bidon d'huile pour un mois. Ecoutez, la Côte d'Ivoire, c'est le grenier de la sous-région. Jamais, on a connu la faim dans notre pays. N'est-ce pas une humiliation pour nous ! Ça doit nous interpeller. Je voudrais rassurer les uns et les autres, il ne peut pas avoir une politique de vengeance de la part du Rhdp à Abidjan. N'ayez pas peur. Boniface Konan et les autres sont rentrés. Et la vie continue. Moi, j'ai reçu Laïdo, il est à Abidjan tous les jours, nous sommes ensemble. Ne perdez pas votre temps ici. Ceux qui sont ici pour raison d'étude d'accord, mais le reste le statut de réfugié ne vous confère absolument rien. Notre pays nous attend pour le bâtir. Regardez comment Accra est en construction. Accra a des rues qu'Abidjan n'a pas aujourd'hui. C'est aussi le cas au Burkina Faso, Mali, Sénégal, Bénin et au Togo. Partout ici, les Caterpillar sont en train de travailler. Les jeunes que nous sommes devons prendre conscience. Mettez fin à cette vie d'exilé. Rassurez-vous, personne ne vous tuera à Abidjan. Je vois un de mes petits frères ici. (Il le montre du doigt) on va partir ensemble. Ta mère est à Abidjan et elle ne sait même pas où tu te trouves.
Mes chers amis, je voudrais me réjouir de vous voir en bonne santé, et en vie. Rendons gloire à Dieu. Et nous devons aller à la réconciliation nationale. Nous parlerons avec les plus sceptiques. Je sais que certains continuent de rêver en croyant à un renversement du président Alassane Ouattara par un coup d'Etat. Alors si c'est cela que vous attendez pour retourner au pays, je dis que vous allez durer ici. Vous étiez au pouvoir avec tous les pouvoirs et toute la force et vous avez été chassés. Ce n'est pas maintenant que vous allez effrayer quelqu'un. Ecoutez, ce n'est pas le chemin. Mais enfin, il faut qu'un jour, on arrête tout ça ! Si Lmp se sent forte, elle demande de garantir sa sécurité. Et c'est notre responsabilité de leur garantir la sécurité. Le président Alassane Ouattara est le chef de l'Etat de tout les Ivoiriens y compris ceux de Lmp. A un meeting à Alépé, tous ceux qui ont voté Gbagbo dormaient en brousse. J'ai été interpellé par les Frci et aujourd'hui tout roule. Tous les citoyens ivoiriens doivent se sentir en sécurité sous le président Alassane Ouattara. Gbagbo a refusé d'être le président de tous les Ivoiriens, qu'il se trouve où il est aujourd'hui. N'ayez pas peur, il faut revenir au pays. Il faut qu'on se remette ensemble en réussissant le pari de la réconciliation des Ivoiriens. La Côte d'Ivoire, sous Alassane Ouattara, va redécoller parce que les moyens sont là. Si Lmp est suffisamment représentative. Elle s'organise pour vaincre le Rhdp dans les urnes aux futures législatives. C'est ça la vengeance. Et c'est aussi ça la démocratie. Nous avons besoin de vous pour animer l'opposition comme c'est le cas en Europe et aux Etats-Unis d'Amérique sans qu'il n'y ait intention de fusils. Tirer profit de nos contradictions mais autour des débats. Notre objectif aujourd'hui c'est comment offrir du travail à ces milliers d'Ivoiriens qui nous ont fait confiance en votant massivement le président Alassane Ouattara. Gbagbo, aujourd'hui, c'est terminé. Il est aux mains de la justice qui va faire son boulot. Vous savez très bien qu'une justice juste réconciliera les enfants de la Côte d'Ivoire. Tous ceux qui n'ont animé que des meetings, posé des barricades, je pense que ce sont des faits mineurs. C'est pourquoi, je vous invite à rentrer au pays. Ne restez pas ici pour que les Ghanéens se moquent de nous. J'apprends tellement de choses sur la vie des Ivoiriens ici au Ghana et au Togo. La jeune fille ivoirienne ne mérite pas un tel traitement. Ce n'est pas normal.
Chers amis, je vous dis, du fond du cœur, notre pays, la Côte d'Ivoire, a besoin que tous ses enfants s'acceptent à nouveau. Et le président Alassane, avant de gagner, a inventé le revivre ensemble. Apprenons donc à revivre ensemble malgré ce que nous avons subi de part et d'autre. La guerre, c'est notre passé. Nous devons l'assumer mais nous devons avancer. La Côte d'Ivoire nous appelle. Et devant cet appel, aucun sacrifice n'est grand quand il s'agit de l'intérêt de la Côte d'Ivoire. Regardez le président de mon parti, Henri Konan Bédié, j'ai pensé que les Ivoiriens allaient le choisir. Mais vous connaissez la suite. En 1999, il a été chassé par un coup d'Etat militaire. Bédié n'a insulté personne, il ne s'est vengé de personne non plus. Il est parti sans verser une veule goutte de sang des Ivoiriens. Quand la Côte d'Ivoire a eu besoin de lui au forum de la réconciliation nationale à l'hôtel Ivoire, le président Bédié est revenu tranquillement pour dire sa part de vérité. Il s'est battu avec nous pour être le candidat du Pdci. Vous savez comment il a été battu. Il n'a pas appelé à la violence. Il s'est retiré tout simplement. Et comme tout le monde, il avait le droit de choisir entre Gbagbo et Ouattara. Il a choisi Ouattara et nous avons gagné. Nous au Pdci-Rda, nous disons que nul n'a le droit sur terre d'ôter la vie à son prochain à cause de son opinion. Un homme politique ne dit pas n'importe quoi, n'importe comment et n'importe quand. C'est ça le Pdci-Rda. Aujourd'hui, le président Bédié est à Daoukro. Tous les jours, les Ivoiriens défilent pour aller le saluer. Le Fpi voit aujourd'hui en Bédié un homme de paix. C'est un homme qui aime son pays, parce que le pays est au-dessus de tout.
Militants du Rhdp, tendez la main à vos frères Lmp ici. Ensemble, vous devez préserver l'image de la Côte d'Ivoire. Car le gouvernement de la Côte d'Ivoire est prêt à mettre tout en œuvre pour que les enfants de la Côte d'Ivoire regagnent leur pays.
La Côte d'Ivoire est au travail. Les Frci ont libéré les commissariats et gendarmeries. Mais tant que l'on apprendra que vous êtes en train de préparer des coups d'Etat ici, ils ne partiront nulle part. Allez-y voir aujourd'hui, Abidjan est devenu propre. Le président Ouattara, en cinq mois, est en train de mettre de l'ordre. Venez ajouter vos forces aux nôtres pour faire avancer le pays.
Propos recueillis par
Patrice Yao à Accra au Ghana
(…) C'est vrai que notre pays est malade depuis maintenant 15 ans, mais la grande partie des dirigeants et cadres de la sous-région qui administrent leurs pays respectifs ont eu leurs diplômes en Côte d'Ivoire. On ne va pas s'instruire dans un pays où il n'y a pas la paix et la prospérité. Mais aujourd'hui, mon cœur saigne, et j'ai mal. Je voudrais vous dire, chers frères et sœurs, il faut que nous allions tous à la réconciliation. C'est une nécessité absolue. En venant à Accra, quelques kilomètres après la frontière, j'ai vu des Ivoiriens parqués dans un camp dormant à même le sol sous des tentes. J'ai été choqué de m'entendre dire que ce sont des refugiés ivoiriens. Non, je n'en crois pas mes yeux. Ça fait trois nuits que je suis dans la capitale ghanéenne, mais il y a des mots qui me choquent. La jeune fille ivoirienne qu'on appelle "one cedi girl". Il est vrai que nous avons connu le coup d'Etat, on a connu la guerre, mais cette image des réfugiés et ivoiriennes au Ghana n'honore pas la Côte d'Ivoire. Et croyez-moi, dès que je rentre au pays, je me battrai pour que cette situation ne dure trop longtemps. Il faut que les Ivoiriens regagnent leur pays, parce que les routes, les hôpitaux et les écoles que nous allons construire avec le président Alassane, on les construira pour les Ivoiriens et non pour ceux qui vivent chez nous. A quoi ça sert de bâtir tout ça si nos parents sont à l'extérieur ? Et il y a des gens qui pensent que c'est un jeu. Ça vient de commencer. Vous êtes venus avec quelques petits billets. Mais ça va finir bientôt. Voyez-vous, les Libériens qui ont fui depuis 15 à 20 ans, ils n'ont jamais pensé qu'en sortant du Libéria, ils seraient encore là ! On sait quand on va en exil mais on ne sait pas quand ça prend fin. Les premiers qui doivent en être conscients et mettre beaucoup d'eau dans leur vin, c'est d'abord ceux qui sont ici. Il ne faudrait pas qu'on ait la mémoire courte. Il y a eu des évènements très graves dans notre pays. Les Ivoiriens ont brûlé certains des leurs vivants à l'aide de pneus et d'essence. On a vécu ça chez nous sous la refondation. Houphouët-Boigny nous enseignait toujours de ne jamais recourir à la guerre. Il faut toujours aller au dialogue. Car le dialogue, disait le père de la nation, " c'est l'arme des forts et non l'arme des faibles ". Mais nous-mêmes Rhdp dont on a brûlé les militants vifs, malmené et tué, nous n'avons pas le droit de nous venger des autres Ivoiriens après la victoire du président Alassane Ouattara. Aujourd'hui, je suis heureux que le président de la République ait tendu la main aux autres. Parce qu'on ne va pas installer notre pays dans un cycle de vengeance. Aujourd'hui, c'est mon tour, demain, c'est le tour de l'autre. A ce jeu-là, la Côte d'Ivoire ne retrouvera plus jamais la prospérité. Les milliers d'enfants qui naissent aujourd'hui, méritent-ils un tel sort ? Avec seulement le café et le cacao, regardez ce que Houphouët a fait avant de partir. Maintenant, nous avons le pétrole. Non, chers amis, la Côte d'Ivoire ne peut pas sombrer. Notre frère Yaké Evariste (militant pro-Gbagbo) a eu des mots justes en votre endroit. Je crois que nous sommes en phase. La réconciliation ne se fait pas seule. On ne se réconcilie qu'avec celui qu'on a combattu hier. Ça ne sert à rien de nous mettre sous les bâches entre nous Pdci et Rdr pour parler de réconciliation. Je vous promets que je reviendrai ici et nous allons nous parler franchement. Celui qui veut rester ici, c'est son droit, parce que vous avez les moyens de vivre à Accra. Mais ceux qui n'ont pas les moyens, il ne faudrait pas les prendre en otage pour être des "one cedi girl". J'ai vu dans un camp de réfugiés, des Ivoiriens à qui on donne 5 kilos de riz et un bidon d'huile pour un mois. Ecoutez, la Côte d'Ivoire, c'est le grenier de la sous-région. Jamais, on a connu la faim dans notre pays. N'est-ce pas une humiliation pour nous ! Ça doit nous interpeller. Je voudrais rassurer les uns et les autres, il ne peut pas avoir une politique de vengeance de la part du Rhdp à Abidjan. N'ayez pas peur. Boniface Konan et les autres sont rentrés. Et la vie continue. Moi, j'ai reçu Laïdo, il est à Abidjan tous les jours, nous sommes ensemble. Ne perdez pas votre temps ici. Ceux qui sont ici pour raison d'étude d'accord, mais le reste le statut de réfugié ne vous confère absolument rien. Notre pays nous attend pour le bâtir. Regardez comment Accra est en construction. Accra a des rues qu'Abidjan n'a pas aujourd'hui. C'est aussi le cas au Burkina Faso, Mali, Sénégal, Bénin et au Togo. Partout ici, les Caterpillar sont en train de travailler. Les jeunes que nous sommes devons prendre conscience. Mettez fin à cette vie d'exilé. Rassurez-vous, personne ne vous tuera à Abidjan. Je vois un de mes petits frères ici. (Il le montre du doigt) on va partir ensemble. Ta mère est à Abidjan et elle ne sait même pas où tu te trouves.
Mes chers amis, je voudrais me réjouir de vous voir en bonne santé, et en vie. Rendons gloire à Dieu. Et nous devons aller à la réconciliation nationale. Nous parlerons avec les plus sceptiques. Je sais que certains continuent de rêver en croyant à un renversement du président Alassane Ouattara par un coup d'Etat. Alors si c'est cela que vous attendez pour retourner au pays, je dis que vous allez durer ici. Vous étiez au pouvoir avec tous les pouvoirs et toute la force et vous avez été chassés. Ce n'est pas maintenant que vous allez effrayer quelqu'un. Ecoutez, ce n'est pas le chemin. Mais enfin, il faut qu'un jour, on arrête tout ça ! Si Lmp se sent forte, elle demande de garantir sa sécurité. Et c'est notre responsabilité de leur garantir la sécurité. Le président Alassane Ouattara est le chef de l'Etat de tout les Ivoiriens y compris ceux de Lmp. A un meeting à Alépé, tous ceux qui ont voté Gbagbo dormaient en brousse. J'ai été interpellé par les Frci et aujourd'hui tout roule. Tous les citoyens ivoiriens doivent se sentir en sécurité sous le président Alassane Ouattara. Gbagbo a refusé d'être le président de tous les Ivoiriens, qu'il se trouve où il est aujourd'hui. N'ayez pas peur, il faut revenir au pays. Il faut qu'on se remette ensemble en réussissant le pari de la réconciliation des Ivoiriens. La Côte d'Ivoire, sous Alassane Ouattara, va redécoller parce que les moyens sont là. Si Lmp est suffisamment représentative. Elle s'organise pour vaincre le Rhdp dans les urnes aux futures législatives. C'est ça la vengeance. Et c'est aussi ça la démocratie. Nous avons besoin de vous pour animer l'opposition comme c'est le cas en Europe et aux Etats-Unis d'Amérique sans qu'il n'y ait intention de fusils. Tirer profit de nos contradictions mais autour des débats. Notre objectif aujourd'hui c'est comment offrir du travail à ces milliers d'Ivoiriens qui nous ont fait confiance en votant massivement le président Alassane Ouattara. Gbagbo, aujourd'hui, c'est terminé. Il est aux mains de la justice qui va faire son boulot. Vous savez très bien qu'une justice juste réconciliera les enfants de la Côte d'Ivoire. Tous ceux qui n'ont animé que des meetings, posé des barricades, je pense que ce sont des faits mineurs. C'est pourquoi, je vous invite à rentrer au pays. Ne restez pas ici pour que les Ghanéens se moquent de nous. J'apprends tellement de choses sur la vie des Ivoiriens ici au Ghana et au Togo. La jeune fille ivoirienne ne mérite pas un tel traitement. Ce n'est pas normal.
Chers amis, je vous dis, du fond du cœur, notre pays, la Côte d'Ivoire, a besoin que tous ses enfants s'acceptent à nouveau. Et le président Alassane, avant de gagner, a inventé le revivre ensemble. Apprenons donc à revivre ensemble malgré ce que nous avons subi de part et d'autre. La guerre, c'est notre passé. Nous devons l'assumer mais nous devons avancer. La Côte d'Ivoire nous appelle. Et devant cet appel, aucun sacrifice n'est grand quand il s'agit de l'intérêt de la Côte d'Ivoire. Regardez le président de mon parti, Henri Konan Bédié, j'ai pensé que les Ivoiriens allaient le choisir. Mais vous connaissez la suite. En 1999, il a été chassé par un coup d'Etat militaire. Bédié n'a insulté personne, il ne s'est vengé de personne non plus. Il est parti sans verser une veule goutte de sang des Ivoiriens. Quand la Côte d'Ivoire a eu besoin de lui au forum de la réconciliation nationale à l'hôtel Ivoire, le président Bédié est revenu tranquillement pour dire sa part de vérité. Il s'est battu avec nous pour être le candidat du Pdci. Vous savez comment il a été battu. Il n'a pas appelé à la violence. Il s'est retiré tout simplement. Et comme tout le monde, il avait le droit de choisir entre Gbagbo et Ouattara. Il a choisi Ouattara et nous avons gagné. Nous au Pdci-Rda, nous disons que nul n'a le droit sur terre d'ôter la vie à son prochain à cause de son opinion. Un homme politique ne dit pas n'importe quoi, n'importe comment et n'importe quand. C'est ça le Pdci-Rda. Aujourd'hui, le président Bédié est à Daoukro. Tous les jours, les Ivoiriens défilent pour aller le saluer. Le Fpi voit aujourd'hui en Bédié un homme de paix. C'est un homme qui aime son pays, parce que le pays est au-dessus de tout.
Militants du Rhdp, tendez la main à vos frères Lmp ici. Ensemble, vous devez préserver l'image de la Côte d'Ivoire. Car le gouvernement de la Côte d'Ivoire est prêt à mettre tout en œuvre pour que les enfants de la Côte d'Ivoire regagnent leur pays.
La Côte d'Ivoire est au travail. Les Frci ont libéré les commissariats et gendarmeries. Mais tant que l'on apprendra que vous êtes en train de préparer des coups d'Etat ici, ils ne partiront nulle part. Allez-y voir aujourd'hui, Abidjan est devenu propre. Le président Ouattara, en cinq mois, est en train de mettre de l'ordre. Venez ajouter vos forces aux nôtres pour faire avancer le pays.
Propos recueillis par
Patrice Yao à Accra au Ghana