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Politique Publié le vendredi 2 septembre 2011 | Nord-Sud

Les indépendants, toujours en embuscade

Selon toute vraisemblance, rien n’est pourtant encore gagné pour le Rhdp. La voie du consensus que veulent emprunter les houphouétistes ne garantit en rien une économie de frustrations qui pourraient déboucher sur des candidatures indépendantes. Car, même si chaque direction de parti jure, la main sur le cœur, qu’elle ne procédera, ni ne tolérera de parachutage, il est clair que les cadres qui sont dans les bonnes grâces de la hiérarchie, ont toutes les chances de passer haut la main. Quelle possibilité reste-t-il alors aux frustrés pour se faire entendre, en dehors des candidatures indépendantes ? Concernant, par exemple, le parti présidentiel, plusieurs cadres, pas encore casés, pensent déjà à tort ou à raison que la direction de leur formation politique veut les handicaper pour laisser le champ plus libre aux préférés de l’establishment. « Que peut un secrétaire départemental, sans grand moyen, face à un ministre, tout-puissant ? », s’interroge un potentiel candidat à Abidjan, posant là, la problématique du financement de la campagne des candidats à la députation. « A la faveur de la formation du gouvernement du 1er juin, le nouveau ministre qui est pourtant issu du Rhdp n’a pas tenu compte du fait que nous appartenions à la même famille. Il nous a mis à la porte. Lui a-t-on demandé de me couper tout moyen de concrétiser ma candidature ? », poursuit notre interlocuteur. La faille sous-jacente à ces mécanismes de désignation des candidats et que certains houphouétistes comptent exploiter pour mener leur aventure de manière solitaire, est le parachutage feutré des cadres chouchoutés par la direction de leur parti. C’est notamment le cas à Treichville ou à Bouaflé où les probables candidatures d’Amy Toungara et de Charles Diby Koffi ulcèrent certains prétendants au gabarit financier moyen.
L’autre pomme de discorde qui ouvre des perspectives de candidatures indépendantes lors des législatives, est le consensus autour des candidatures estampillées Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp). Selon le mode opératoire qui est en train d’être adopté, la désignation se fera sur la base de l’hégémonie du parti membre du Rhdp dans la circonscription considérée. « Là où on verra que le Pdci est très fort, nous proposerons le Pdci. Là où le Pdci pense que c’est le Rdr qui peut gagner, on soutiendra le Rdr », indique Fanny Ibrahima, le maire de Bouaké. Quelle sera l’unité de mesure de cette hégémonie ? Ne va-t-on pas encourager le régionalisme ou le clanisme, à travers un tel schéma ? Autant de questionnements auxquels des cadres du Rhdp sont impatients d’avoir des réponses. « Si on n’y prend garde, nous risquons de voir le Pdci devenir trop fort en face de nous à l’Assemblée nationale surtout dans ce contexte où on veut nous amener des cadres qui ne feront pas le poids », pense un cadre du Rdr qui redoute également un vote-sanction contre la direction du parti, pour avoir laissé-pour-compte de nombreux républicains.
M.D.
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