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Politique Publié le vendredi 2 septembre 2011 | Nord-Sud

Pdci, Rdr, Udpci, Mfa : Comment être candidat aux législatives

En définitive, c’est par le consensus que les candidats officiels du Parti démocratique de Côte d’Ivoire, du Rassemblement des républicains, de l’Union pour la démocratie et pour la paix en Côte d’Ivoire et du Mouvement des forces d’avenir, seront choisis pour prendre part aux élections législatives.


Point de primaires ! Au Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), l’heure semble être à la recherche des voies et moyens de renforcer la cohésion de la plate-forme. Et, face à cet objectif, pour le moins noble, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci-Rda), le Rassemblement des républicains (Rdr), l’Union pour la démocratie et pour la paix en Côte d’Ivoire (Udpci) et le Mouvement des forces d’avenir (Mfa) se sont engagés à ne rien faire qui mettrait à mal leur unité aussi bien au sein des partis qu’à l’intérieur de la plate-forme. Cet engagement, de source proche de la famille houphouétiste, vaut également pour les élections législatives, attendues d’ici la fin de l’année. D’où le fait que les différentes formations qui composent la coalition, ont décidé de recourir au consensus pour désigner les candidats à la députation, conformément à la volonté des présidents du Rhdp, en l’occurrence Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié. Exit donc les partisans des primaires qui rêvaient d’une saine compétition avec leurs camarades de parti avant de solliciter le suffrage du peuple. « Les primaires créent toujours des problèmes. Si nous pouvons parvenir à un consensus, ce sera l’idéal », argue Fanny Ibrahima, secrétaire régional du Rdr, dans la région de la Vallée du Bandama. Plus édifiante est la prescription du comité scientifique qui a travaillé sur les modalités de validation des candidatures républicaines, avant le séminaire annoncé pour demain. « Il faudra éviter au maximum, l’utilisation d’élections primaires qui peuvent ouvrir la voie à toutes sortes de manipulations et dérapages. Les expériences amères de l’an 2000 sont encore dans nos esprits », analysent les experts du Rdr. Toute chose que le secrétaire général par intérim du parti, Amadou Soumahoro, avait, pour sa part, laissé entendre, dans une interview accordée, mardi dernier, à la Radio de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire. « Nous sommes en séminaire le 3 septembre pour réfléchir sur une stratégie consensuelle pour aller aux futures élections locales. Au Rdr, nous avons toujours travaillé sur la base du consensus. C’est ce qui fait la force de notre parti. C’est ce consensus recherché qui a permis au Rdr, de faire face à tous les défis », assurait, Amadou Soumahoro, dans un entretien accordé, mardi dernier, à OnuciFm. Que ce soit au Pdci-Rda, au Rdr ou à l’Udpci, c’est le schéma du consensus qui devrait être, très bientôt adopté. En ce qui concerne le parti logé à la Rue Lepic, la direction du parti organise, samedi prochain, un séminaire pour adopter le consensus comme mécanisme interne de désignation des candidats ‘’républicains’’ aux législatives. De source bien introduite dans la formation politique d’Alassane Ouattara, ce sont les secrétaires départementaux qui seront sollicités pour tabler sur les velléités de candidatures, en tenant compte du poids réel des prétendants.
Ceux-ci devront donc mettre sur pied, une commission chargée de recevoir et de statuer sur les dossiers. En cas de besoin, il sera fait recours à la direction du parti pour trancher les cas où le consensus, au plan local, a du mal à se réaliser. A ce niveau-là également, il sera mis en place une autre ‘’commission électorale’’. La particularité, s’agissant du parti présidentiel, viendra sans doute du fait qu’il n’est fait aucune restriction, en terme d’espace géographique, aux cadres désireux de se porter candidat.

Des comités ou commissions pour départager

Autrement dit, un cadre peut quitter sa base, pour se porter candidat où bon lui semble dès lors qu’il arrive à se faire accepter dans sa zone d’adoption. Cette clause d’éligibilité, devrait être expressément ajoutée aux critères de désignation des candidats républicains, pour tenir compte des grognes de la base qui se déclare opposée à tout ‘’parachutage’’ (expression pour désigner les candidats cooptés par la direction du parti). Chez l’allié du Pdci-Rda, c’est presque le même mode opératoire qui devrait prévaloir. « Nous ne devons pas paniquer », dit Paulin Alomo, cadre du Padci-Rda, pour traduire son adhésion à l’idée du recours au consensus. En réalité, la majorité des cadres qui réclamait à cor et cri, les primaires pour départager les candidats à la candidature ont commencé à se dégonfler les uns après les autres. Là également, ce sont les responsables à la base qui devraient rechercher le consensus autour des candidats estampillés Pdci-Rda. En ce qui concerne l’ancien parti unique, ce rôle devrait être, en grande partie, dévolu au comité électoral présidé par le général Gaston Ouassénan Koné qui devrait avoir son mot à dire dans cette recherche du consensus. Puisque ce comité fonctionne, en quelque sorte, comme la commission électorale du Pdci-Rda. Seuls les cas de contentieux seront soumis à l’appréciation du Sphinx de Daoukro. En ce qui concerne les autres partis membres du Rhdp, c’est-à-dire l’Udpci et le Mfa, l’heure n’est point aux primaires. Là également, c’est le consensus qui prévaudra. Mais, la pilule a toutes les chances de passer, plus facilement pour les ténors du Rhdp. Passera-t-elle quand il va s’agir de trouver le consensus entre tous les candidats à la candidature, dans le cadre plus vaste du Rhdp ? Rien n’est sûr pour l’instant.


Marc Dossa
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