Aujourd’hui et demain à la rue Lepic à Cocody, le RDR tient un séminaire pour préparer les législatives. Dans cet entretien, Lemassou Fofana, président du comité scientifique de ce séminaire, présente les grands axes de ce séminaire.
Le Patriote : Le RDR, votre parti, organise aujourd’hui et demain, un séminaire. En tant que président du comité scientifique, quels sont les objectifs que vous assignez à ce séminaire ?
Lemassou Fofana : Comme vous le savez, depuis le 28 novembre 2010, le président du RDR, le Dr Alassane Dramane Ouattara a été élu à l’issue des élections libres et transparentes, Président de la République de Côte d’Ivoire. Mais en raison du refus du régime sortant à céder, pacifiquement, le pouvoir, nous avons dû traverser une grave crise. Cette crise a laissé des cicatrices dans le tissu social, économique. Aujourd’hui, le Président de la République a formé un gouvernement et il y a un travail qui est fait. Il faut, en bon démocrate, mettre en place toutes les institutions. Il y a le Président de la République, il y a le Parlement. Les prochaines élections législatives doivent avoir lieu incessamment. Nous ne savons pas encore la date, la CEI ne l’a pas encore communiquée. Nous, nous nous préparons pour pouvoir effectivement participer à cette échéance politique nationale importante.
LP : Pourquoi ce séminaire ?
LF : La réponse est très simple. Il s’agit pour nous de donner une majorité à l’Assemblée nationale au Président de la République, pour gérer et déployer son programme de gouvernement adopté par le peuple de Côte d’Ivoire. Nous avons conquis le pouvoir avec les militants mais aussi avec des alliés du RHDP, des alliés d’autres formations politiques mais également des alliés de la société civile. Nous nous sommes alors posé la question de savoir : quelle majorité pour le Président Alassane Ouattara à l’Assemblée Nationale ? Ce sera l’objet de ce séminaire.
LP : Monsieur le président, nous vous retournons la question : quelle majorité pour le Président Ouattara ?
LF : Il s’agit d’une majorité plurielle. Pour nous, il s’agit de déterminer la place du RDR dans cette majorité plurielle. C’est ce qui est important pour nous. Nous ne doutons pas que la majorité sera de notre côté. Et cela en raison de l’alliance qu’il a nouée avec ses pairs du RHDP. Depuis sa création, le RDR n’a jamais renoncé à des compromis politiques pour faire avancer le processus démocratique. Le RHDP a été rejoint au 2ème tour, par d’autres formations politiques. Pour nous, il n’y a pas de doute que le Président ait la majorité parlementaire. Mais quelle majorité et comment le RDR se comporte dans cette majorité ? Parce que pour pouvoir coordonner nos actions à l’Assemblée nationale, il faut bien que nous puissions nous connaître, que nous partions sur des bases saines et politiquement viables. Voilà l’objectif de ce séminaire. Il est bon que chaque parti à l’intérieur de notre alliance, s’organise pour que nous puissions faire ensemble le travail politique qui nous sera demandé par nos différentes directions.
LP : Combien de séminaristes participeront-ils aux travaux ?
LF : Nous attendons en gros 500 séminaristes. Il s’agira des membres du secrétariat général, c’est-à-dire, les secrétaires généraux adjoints, les secrétaires nationaux, les présidents des commissions techniques qui ont rang de secrétaire national, le cabinet de la secrétaire générale, le cabinet du président du parti, l’inspection du parti, le conseil politique, les 81 secrétaires départementaux accompagnés de 2 commissaires résidents de manière à ce que leur réflexion soit l’émanation des attentes de la base, les CTE, le BEN du RFR, RJR, RER, les élus. Il s’agit d’un séminaire qui va regrouper l’ensemble des compétences du parti. Nous avons choisi le siège du parti pour ce séminaire. Parce qu’il s’agit d’un séminaire sur la stratégie électorale. L’intitulé du séminaire est le suivant : «Elections législatives, quelle majorité pour le Président de la République SEM Alassane Ouattara ? ».
LP : Comment va se dérouler ce séminaire ?
LF : Le séminaire va se dérouler autour de trois grands mouvements. Le premier mouvement sera la cérémonie d’ouverture où le secrétaire général par intérim qui, dans son discours d’ouverture, va orienter ce séminaire. Nous allons ensuite en atelier pour adopter les documents que le comité scientifique a élaboré. Demain dimanche, il y aura l’adoption en plénière, des travaux des commissions et le discours de clôture qui sera lu par l’émissaire du président du parti.
LP : Est-ce à dire que le président du parti ne sera pas physiquement présent ?
LF : Il ne sera pas absent. Sa contribution sera attendue à la fin des travaux. Même si physiquement on ne voit pas, il ne sera pas absent.
LP : Est-ce que le RDR va éviter la «maladie» des partis politiques une fois au pouvoir ? Les militants jugent les cadres de plus en plus distants. Est-ce votre avis ?
LF : C’est une problématique. C’est la raison pour laquelle, nous avons structuré notre séminaire autour de trois grandes thématiques : la première thématique, c’est la stratégie électorale. Indépendamment de cela le RDR est un parti qui a accédé au pouvoir après dix sept ans d’âpres combats. Donc les attentes sont fortes et le RDR ne peut pas se permettre le luxe de rompre avec sa base. Aujourd’hui, nous disons que nous avons trois grandes missions en tant que parti politique, défendre le Président de la République et son programme de gouvernement que nous avons adopté, et que nous avons proposé au peuple de Côte d’Ivoire, le défendre avec détermination et responsabilité. Soutenir avec responsabilité le gouvernement. Mais en même temps, rapporter aux décideurs les grandes préoccupations des populations sur la mise en œuvre du programme. Nous ne serons pas un parti d’opposition au gouvernement mais un parti de propositions pour le gouvernement. Nous contribuerons en tout cas, selon la vision du secrétaire général par intérim, Amadou Soumahoro, à la mise en œuvre du programme du Président de la République. Nous allons soumettre la préoccupation des militants qui considère que les cadres sont distants, à la sagacité du séminaire. Le Président de la République a mis certains cadres en mission. Il faut chercher à savoir comment ceux qui sont restés s’organisent pour assurer la mission d’animation du parti. C’est une thématique qui sera abordée dans une sous-commission. A cet effet, il n’est pas question de parler de réorganisation des structures du parti, les structures ont été validées par le congrès de 1,2 et 3 février 2008. Le congrès a demandé au président du parti de mettre en œuvre les structures du parti en fonction de son calendrier politique. Il n’y a pas de débats sur la question.
LP : Après les législatives, s’annoncent les autres échéances électorales. Allez-vous adopter la même démarche ?
LF : Laissez-nous allez d’abord aux législatives. Les stratégies pour les autres élections seront définies en fonction des acquis des législatives et du bilan que nous aurons fait de ces législatives. C’est un processus pour le moment, la préoccupation, ce sont les législatives.
Réalisée par Thiery Latt
Le Patriote : Le RDR, votre parti, organise aujourd’hui et demain, un séminaire. En tant que président du comité scientifique, quels sont les objectifs que vous assignez à ce séminaire ?
Lemassou Fofana : Comme vous le savez, depuis le 28 novembre 2010, le président du RDR, le Dr Alassane Dramane Ouattara a été élu à l’issue des élections libres et transparentes, Président de la République de Côte d’Ivoire. Mais en raison du refus du régime sortant à céder, pacifiquement, le pouvoir, nous avons dû traverser une grave crise. Cette crise a laissé des cicatrices dans le tissu social, économique. Aujourd’hui, le Président de la République a formé un gouvernement et il y a un travail qui est fait. Il faut, en bon démocrate, mettre en place toutes les institutions. Il y a le Président de la République, il y a le Parlement. Les prochaines élections législatives doivent avoir lieu incessamment. Nous ne savons pas encore la date, la CEI ne l’a pas encore communiquée. Nous, nous nous préparons pour pouvoir effectivement participer à cette échéance politique nationale importante.
LP : Pourquoi ce séminaire ?
LF : La réponse est très simple. Il s’agit pour nous de donner une majorité à l’Assemblée nationale au Président de la République, pour gérer et déployer son programme de gouvernement adopté par le peuple de Côte d’Ivoire. Nous avons conquis le pouvoir avec les militants mais aussi avec des alliés du RHDP, des alliés d’autres formations politiques mais également des alliés de la société civile. Nous nous sommes alors posé la question de savoir : quelle majorité pour le Président Alassane Ouattara à l’Assemblée Nationale ? Ce sera l’objet de ce séminaire.
LP : Monsieur le président, nous vous retournons la question : quelle majorité pour le Président Ouattara ?
LF : Il s’agit d’une majorité plurielle. Pour nous, il s’agit de déterminer la place du RDR dans cette majorité plurielle. C’est ce qui est important pour nous. Nous ne doutons pas que la majorité sera de notre côté. Et cela en raison de l’alliance qu’il a nouée avec ses pairs du RHDP. Depuis sa création, le RDR n’a jamais renoncé à des compromis politiques pour faire avancer le processus démocratique. Le RHDP a été rejoint au 2ème tour, par d’autres formations politiques. Pour nous, il n’y a pas de doute que le Président ait la majorité parlementaire. Mais quelle majorité et comment le RDR se comporte dans cette majorité ? Parce que pour pouvoir coordonner nos actions à l’Assemblée nationale, il faut bien que nous puissions nous connaître, que nous partions sur des bases saines et politiquement viables. Voilà l’objectif de ce séminaire. Il est bon que chaque parti à l’intérieur de notre alliance, s’organise pour que nous puissions faire ensemble le travail politique qui nous sera demandé par nos différentes directions.
LP : Combien de séminaristes participeront-ils aux travaux ?
LF : Nous attendons en gros 500 séminaristes. Il s’agira des membres du secrétariat général, c’est-à-dire, les secrétaires généraux adjoints, les secrétaires nationaux, les présidents des commissions techniques qui ont rang de secrétaire national, le cabinet de la secrétaire générale, le cabinet du président du parti, l’inspection du parti, le conseil politique, les 81 secrétaires départementaux accompagnés de 2 commissaires résidents de manière à ce que leur réflexion soit l’émanation des attentes de la base, les CTE, le BEN du RFR, RJR, RER, les élus. Il s’agit d’un séminaire qui va regrouper l’ensemble des compétences du parti. Nous avons choisi le siège du parti pour ce séminaire. Parce qu’il s’agit d’un séminaire sur la stratégie électorale. L’intitulé du séminaire est le suivant : «Elections législatives, quelle majorité pour le Président de la République SEM Alassane Ouattara ? ».
LP : Comment va se dérouler ce séminaire ?
LF : Le séminaire va se dérouler autour de trois grands mouvements. Le premier mouvement sera la cérémonie d’ouverture où le secrétaire général par intérim qui, dans son discours d’ouverture, va orienter ce séminaire. Nous allons ensuite en atelier pour adopter les documents que le comité scientifique a élaboré. Demain dimanche, il y aura l’adoption en plénière, des travaux des commissions et le discours de clôture qui sera lu par l’émissaire du président du parti.
LP : Est-ce à dire que le président du parti ne sera pas physiquement présent ?
LF : Il ne sera pas absent. Sa contribution sera attendue à la fin des travaux. Même si physiquement on ne voit pas, il ne sera pas absent.
LP : Est-ce que le RDR va éviter la «maladie» des partis politiques une fois au pouvoir ? Les militants jugent les cadres de plus en plus distants. Est-ce votre avis ?
LF : C’est une problématique. C’est la raison pour laquelle, nous avons structuré notre séminaire autour de trois grandes thématiques : la première thématique, c’est la stratégie électorale. Indépendamment de cela le RDR est un parti qui a accédé au pouvoir après dix sept ans d’âpres combats. Donc les attentes sont fortes et le RDR ne peut pas se permettre le luxe de rompre avec sa base. Aujourd’hui, nous disons que nous avons trois grandes missions en tant que parti politique, défendre le Président de la République et son programme de gouvernement que nous avons adopté, et que nous avons proposé au peuple de Côte d’Ivoire, le défendre avec détermination et responsabilité. Soutenir avec responsabilité le gouvernement. Mais en même temps, rapporter aux décideurs les grandes préoccupations des populations sur la mise en œuvre du programme. Nous ne serons pas un parti d’opposition au gouvernement mais un parti de propositions pour le gouvernement. Nous contribuerons en tout cas, selon la vision du secrétaire général par intérim, Amadou Soumahoro, à la mise en œuvre du programme du Président de la République. Nous allons soumettre la préoccupation des militants qui considère que les cadres sont distants, à la sagacité du séminaire. Le Président de la République a mis certains cadres en mission. Il faut chercher à savoir comment ceux qui sont restés s’organisent pour assurer la mission d’animation du parti. C’est une thématique qui sera abordée dans une sous-commission. A cet effet, il n’est pas question de parler de réorganisation des structures du parti, les structures ont été validées par le congrès de 1,2 et 3 février 2008. Le congrès a demandé au président du parti de mettre en œuvre les structures du parti en fonction de son calendrier politique. Il n’y a pas de débats sur la question.
LP : Après les législatives, s’annoncent les autres échéances électorales. Allez-vous adopter la même démarche ?
LF : Laissez-nous allez d’abord aux législatives. Les stratégies pour les autres élections seront définies en fonction des acquis des législatives et du bilan que nous aurons fait de ces législatives. C’est un processus pour le moment, la préoccupation, ce sont les législatives.
Réalisée par Thiery Latt