Cinq mois après l’arrestation de Laurent Gbagbo, le FPI ressuscite à Koumassi. Hier dimanche 04 septembre 2011, au stade de Sogéphia, s’est tenu, à l’initiative, du député Yao Yao Jules, le premier meeting du FPI après la chute du régime Gbagbo. En présence d’un maigre public gagné par la hantise et la déception, les quelques barons du parti dont le ministre Amani N’guessan, membre de la direction du parti, ont livré un message d’espoir à l’endroit des militants de Koumassi. Comme invité surprise de la cérémonie, Amani N’guessan Michel a exhorté les militants à sortir de leur peur pour réclamer la libération de Laurent Gbagbo et des autres barons du FPI, assignés en résidence surveillée. « C’est Gbagbo et le FPI qui ont envoyé la démocratie ici. Je me rends compte qu’on peut se réunir car M. Alassane Ouattara n’a pas dissout le FPI. Nous pouvons donc sortir pour manifester », a-t-il indiqué. Par ailleurs, l’ex ministre de la Défense du régime FPI a, de façon imagée, annoncé aux militants un coup de force pour renverser le pouvoir Ouattara. « Les vrais propriétaires du FPI vont sortir pour reprendre le combat. Nous allons reprendre le pouvoir un matin. L’esclave, son rôle c’est de servir le roi, mais ce qui est dans sa tête on ne sait pas. Un matin, on ne sait jamais ce qui peut arriver », a-t-il déclaré pour mettre fin à son intervention. A son tour, l’honorable Yao Yao a invité les militants de Koumassi à contribuer activement à la collecte de fonds initiée par la direction du parti, en vue de soutenir les cadres du parti assignés en résidence surveillée. « Nous voulons reconquérir le pouvoir puisqu’on le nous a enlevé de force. Mobilisez-vous pour que nos camarades qui sont en prison sachent qu’ils ont notre soutien », a t-il indiqué. Après quoi, Il est interrompu dans son adresse par un appel téléphonique de Koné Katina, porte-parole de Laurent Gbagbo qui a tenu à rassurer les militants que leur mentor est toujours debout. Au sujet de la réconciliation nationale, le député Yao Yao et l’ensemble des militants présents à ce meeting, ont posé comme préalable, la libération des cadres de LMP. « Pas de réconciliation pendant que notre capitaine est en prison. Libérez Gbagbo et les autres camarades pour qu’on aille à la réconciliation », a-t-il recommandé au président Alassane Ouattara. D’autres meetings du genre sont annoncés très prochainement au quartier Campement et à la place In’challah de Koumassi.
ADAYE KOUAKOU
ADAYE KOUAKOU