4 mois après sa chute, le Front populaire ivoirien a tenu son premier meeting sous l'ère Ouattara le dimanche 4 septembre au stade de la Sogephia de Koumassi. Orateur principal de ces retrouvailles avec les militants et sympathisants du FPI, le ministre Michel Amani N'Guessan les a exhortés, selon nos sources, à sortir massivement pour participer aux actions politiques, arguant que le ciel ne leur tombera pas sur la tête. « Sous Houphouët-Boigny qui crachait du feu, Gbagbo a fait des marches et il n’y a rien eu (…). Il n’y aura rien sous Ouattara. Nous allons nous opposer. Nous jouerons notre rôle d’opposant et il n’y aura rien. Nous irons doucement parce que nous allons prendre le pouvoir », a-t-il assuré. Saluant la bravoure de ceux qui sont venus à cette rencontre, l'ancien ministre de la Défense a déclaré que les meetings et les marches sont des moyens d'expression en démocratie. « Ouattara n’a pas dissous les partis politiques, cela veut dire qu’officiellement, on peut faire des meetings et des marches », a-t-il fait observer. « Il ne se passera rien. Nous sommes chez nous en Côte d’Ivoire et on ne pourra pas nous effrayer ou bien qu’on élargisse les prisons », a dit Amani N'Guessan. Quant à l'initiateur du meeting, le député Yao Yao Jules, il entend mettre le cap prochainement sur le grand campement de Koumassi et la place In’challah. Selon lui, il faut que Laurent Gbagbo soit libéré pour occuper sa place dans le Cadre permanent de concertation (Cpc) créé par l’Accord politique de Ouagadougou (Apo) afin que la vraie réconciliation se fasse entre les Ivoiriens. Au cours de ce meeting, le porte-parole de l'ex-chef de l'Etat, Koné Katinan, est intervenu au téléphone pour annoncer pour bientôt un message de Laurent Gbagbo aux Ivoiriens. Faut-il le souligner, cette première sortie publique du FPI après sa chute du pouvoir a enregistré la présence des députés Kouakou Kra, Mobio Samuel, Mady Bouabré et d’autres responsables du parti comme Bléhidé Pierrette, Augustin Guéhoun, Kambou Défilé, Eugène Djué…
H.O
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