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Politique Publié le mardi 6 septembre 2011 | Le Mandat

Pdci-Rda / Congrès avant les législatives - Les débats sont ouverts

© Le Mandat Par DR
PDCI-RDA : Bédié et ses jeunes se sont compris
Samedi 31 juillet 2010. Abidjan, Maison du PDCI-RDA à Cocody. Le Président Henri Konan Bédié rencontre la jeunesse du parti, conduite par son président Kouadio Konan Bertin (KKB)
La tenue du congrès du parti avant les législatives est une préoccupation de plus en plus partagée par les militants du Pdci-Rda. Le Secrétariat général qui s’est réuni, jeudi 1er septembre dernier, n’a pu obtenir le consensus sur la question.

Faut-il organiser ou pas le congrès du parti avant les élections législatives ? La question fait l’objet de débat au sein du Parti démocratique de Côte d’Ivoire, Pdci. Même s’il se tient dans le chuchotement à la base, il est suffisamment audible pour être entendu par la haute direction du parti qui l’a, à juste titre, inscrit à l’ordre du jour de son dernier secrétariat général. Et, comme l’on pouvait s’y attendre, un consensus n’a pu se dégager. Les arguments venant de deux blocs opposés s’entrechoquent. Les cadres qui souhaitent la tenue du congrès avant les législatives affirment que ces assises seront l’occasion, entre autres, de faire le bilan de la présidentielle, d’en tirer les leçons en vue de monter une meilleure stratégie pour les élections locales. Pour cette tendance, ce congrès, duquel sortira un nouveau président du Pdci, Bédié étant forclos, galvanisera les militants et impulsera un nouveau dynamisme au parti. Ce serait également le point d’appui du nouveau président pour entamer pleinement son mandat. En face, une autre tendance oppose des arguments non négligeables. En effet, si cet autre bloc ne balaie pas systématiquement l’idée d’un congrès avant les législatives, il se soucie néanmoins de son financement. Le Pdci connait, depuis le coup d’Etat de 1999, une crise financière qui l’oblige à hiérarchiser ses activités, selon le principe de la priorité, en prenant en compte les contraintes de sa bourse. Alors, qui va financer ce congrès ? Etant donné que Bédié, qui joue les mécènes après Houphouët Boigny, est vers la porte de sortie. Les partisans du « congrès avant les législatives », eux-mêmes, n’en ont pas la réponse. Autre élément, non moins important à prendre en compte pour la tenue d’un congrès, c’est l’organisation pratique. En effet, ces assises sont censées réunir en un seul lieu, tous les membres statutaires du parti. Depuis le secrétaire de section jusqu’au membre du comité central, en passant par celui du grand conseil et du bureau politique, tous ont voix aux délibérations pendant les travaux. Or, l’élasticité de l’effectif de ces instances (certains sont passés du simple au triple, en violation des statuts) rend le nombre de congressistes pléthorique, incapable de tenir dans une salle. Pour la convention de 2005, la direction du parti avait contourné cette difficulté en inventant le système de « convention éclatée » qui consiste, pour chaque délégation, à organiser ses travaux à la base. Mais, cette stratégie a créé plus de problèmes qu’elle n’en a résolu. Et depuis, l’expérience n’a pas été renouvelée. La question de l’organisation du congrès du parti est donc complexe et mérite une réflexion plus approfondie. Elle demeure, néanmoins, très préoccupante et doit, par conséquent, être débattue avec la plus grande sérénité. L’objectif étant d’éviter le blocage du fonctionnement du parti dont le congrès est l’instance suprême de décision.

Ulrich Mouahet
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