Le Cap-Vert est un modèle dans le financement de la santé en Afrique. Dr Maria Cristina Fontes Lima, vice-premier ministre et ministre déléguée à la santé du Cap-Vert livre les secrets de cette réussite.
Votre pays est en bonne voie pour atteindre la couverture universelle et les Objectifs du millénaire pour le développement. Comment vous y êtes arrivés ?
Depuis l’indépendance, nous avons entamé la politique de couverture des femmes enceintes et des enfants de moins de 5 ans. Nous sommes maintenant en train d’élargir la couverture à tous les Cap-Verdiens. Nous sommes à plus de 60 % de la couverture universelle avec les personnes qui font de la contribution. Au-delà des 60%, nous couvrons toutes les couches défavorisées.
Quelles sont les populations qui sont inclues dans les 60% ?
Nous avons les fonctionnaires, les travailleurs libéraux (coiffeurs, avocats, les employés de maisons, tous les employés du secteur informel). Et, nous poursuivrons jusqu’à atteindre la couverture universelle.
Quelles difficultés avez-vous rencontrées ?
On a dû garantir la soutenabilité du système. Par exemple, pour les employés de maisons, il y a un plafond moyen qu’ils doivent verser à la prévoyance sociale. Il a fallu des études pour garantir l’efficacité de la couverture. La difficulté, c’est la soutenabilité du système. Il faut pouvoir alimenter le système de couverture. Il y a des difficultés, mais avec la rigueur, nous avançons à grands pas vers une couverture universelle.
A combien s’élève le budget alloué à la santé au Cap-Vert ?
Nous sommes à plus de 11% du budget. Mais, nous pensons que nous atteindrons bientôt les 15%. Il faut reconnaître aussi que nous investissons énormément dans l’assainissement, l’environnement et les infrastructures qui contribuent à améliorer l’environnement d’une bonne santé des populations. Au Cap-Vert, le revenu des populations est largement au-dessus d’un dollar par jour. D’ailleurs, nous sommes l’un des rares pays à atteindre tous les Omd (Ndlr : les Objectifs du millénaire pour le développement) d’ici 2015 y compris les objectifs 4,5 et 6 qui concernent la santé.
Vos collègues ont dénoncé la dilapidation des fonds alloués à la santé et la corruption, qu’en est-il dans votre pays ?
Au Cap-Vert, nous avons introduit une politique de bonne gouvernance à tous les niveaux. Nous pensons que les aspects fondamentaux du succès de notre pays sont la bonne gouvernance, la démocratie et la rigueur dans la gestion des fonds. Sans cela, il est difficile d’atteindre une couverture universelle et les Omd.
Interview réalisée par Adélaïde Konin, envoyée spéciale à Yamoussoukro.
Votre pays est en bonne voie pour atteindre la couverture universelle et les Objectifs du millénaire pour le développement. Comment vous y êtes arrivés ?
Depuis l’indépendance, nous avons entamé la politique de couverture des femmes enceintes et des enfants de moins de 5 ans. Nous sommes maintenant en train d’élargir la couverture à tous les Cap-Verdiens. Nous sommes à plus de 60 % de la couverture universelle avec les personnes qui font de la contribution. Au-delà des 60%, nous couvrons toutes les couches défavorisées.
Quelles sont les populations qui sont inclues dans les 60% ?
Nous avons les fonctionnaires, les travailleurs libéraux (coiffeurs, avocats, les employés de maisons, tous les employés du secteur informel). Et, nous poursuivrons jusqu’à atteindre la couverture universelle.
Quelles difficultés avez-vous rencontrées ?
On a dû garantir la soutenabilité du système. Par exemple, pour les employés de maisons, il y a un plafond moyen qu’ils doivent verser à la prévoyance sociale. Il a fallu des études pour garantir l’efficacité de la couverture. La difficulté, c’est la soutenabilité du système. Il faut pouvoir alimenter le système de couverture. Il y a des difficultés, mais avec la rigueur, nous avançons à grands pas vers une couverture universelle.
A combien s’élève le budget alloué à la santé au Cap-Vert ?
Nous sommes à plus de 11% du budget. Mais, nous pensons que nous atteindrons bientôt les 15%. Il faut reconnaître aussi que nous investissons énormément dans l’assainissement, l’environnement et les infrastructures qui contribuent à améliorer l’environnement d’une bonne santé des populations. Au Cap-Vert, le revenu des populations est largement au-dessus d’un dollar par jour. D’ailleurs, nous sommes l’un des rares pays à atteindre tous les Omd (Ndlr : les Objectifs du millénaire pour le développement) d’ici 2015 y compris les objectifs 4,5 et 6 qui concernent la santé.
Vos collègues ont dénoncé la dilapidation des fonds alloués à la santé et la corruption, qu’en est-il dans votre pays ?
Au Cap-Vert, nous avons introduit une politique de bonne gouvernance à tous les niveaux. Nous pensons que les aspects fondamentaux du succès de notre pays sont la bonne gouvernance, la démocratie et la rigueur dans la gestion des fonds. Sans cela, il est difficile d’atteindre une couverture universelle et les Omd.
Interview réalisée par Adélaïde Konin, envoyée spéciale à Yamoussoukro.