Le Front populaire ivoirien (Fpi, parti créé par Laurent Gbagbo) a renoué, le week-end dernier, avec les populations du département de Bloléquin (600 kms d’Abidjan, extrême Ouest). Tout ne s’est pas passé en rose à cause de la violence et des menaces de mort opposés par les partisans du ministre Banzio Dagobert du Rhdp. Mme Bléhidé Pierrette, membre du secrétariat général du Fpi chargée des victimes de guerre, a repris, au nom des cadres de son parti, contact avec les populations du département de Bloléquin, le week-end dernier, à la tête d’une délégation de quatre membres. A Zéaglo, chef-lieu de sous-préfecture, tout s’est bien passé, ce n’est pas le cas à Boléquin-ville (chef-lieu du département) où les partisans du ministre du Commerce, Banzio Dagobert, ont violenté la délégation qu’ils accusent d’avoir violé une prétendue « interdiction du Fpi à Bloléquin ».A Zéaglo, les populations sorties à 50% des brousses où elles étaient refugiées à cause de la guerre ont répondu massivement à l’appel de leurs parents venus d’Abidjan. Le message de Mme Bléhidé Pierrette était clair : rendre hommage à ses parents après les cruautés qu’ils ont vécues pendant la guerre postélectorale de 2010-2011. Mais aussi, les soulager par des dons vestimentaires et les informer de la situation sociopolitique qui prévaut en Côte d’Ivoire. L’émissaire des cadres du Fpi, après avoir donné les informations relatives au président Laurent Gbagbo et son épouse, a également ajouté que le président ivoirien renversé par la France, en avril dernier, est préoccupé par l’éparpillement de ses militants à la suite de la crise postélectorale. «M. Alassane Dramane Ouattara, chef de l’Etat, a nommé un français au poste de secrétaire général au Conseil économique et social au moment où il licencie le personnel de l’institution, c’est une bizarrerie», a-t-elle dénoncé à titre d’information.
S’agissant des élections locales annoncées par le pouvoir Ouattara, Bléhidé a dressé le chapelet de préalables formulés par son parti à satisfaire avant d’y participer. Il s’agit, entre autres, de la libération sans conditions de Laurent Gbagbo et tous les autres cadres, militants du Fpi ou de Lmp détenus injustement dans le cadre de la « justice des vainqueurs » mise en œuvre par le régime actuel. A cela, il faut ajouter, a-t-elle poursuivi, le dégel des comptes et le règlement des questions d’insécurité passant par le désarmement des miliciens pro-Ouattara à travers le pays. Ce qui a également constitué la préoccupation des villages du canton Zérabaon rassemblés à Zéaglo. Le fait que ce rassemblement ait tenu ses promesses, n’était pas visiblement du goût de M. Kahi Déazon Léopold, maire intérimaire de Bloléquin issu des rangs du Pdci-Rda. Puisque la veille, l’homme flanqué des éléments Frci a approché des personnes à Zéaglo pour inviter Mme Bléhidé à se limiter à son village. Etant entendu que Bloléquin-ville serait une zone rouge pour elle et bien d’autres cadres Fpi. Kahi Léopold, homme de main du ministre Benzio Dagobert, se replie à Bloléquin et y attend de pied ferme Bléhidé et sa délégation. Mais ceux-ci ne se laissent pas intimider outre mesure. Sous escorte des Frci sollicités, la délégation du Fpi arrive Bloléquin. Après les civilités, le chef traditionnel central de la ville, M. Blo Etienne, accueille chaleureusement l’émissaire du Fpi. Face aà l’activisme des hommes de Kahi Léopold, le sergent Ban Désiré (chef de sécurité Frci) s’interpose en expulsant le nommé Gbèhé Alain particulièrement menaçant à l’endroit de la délégation du Fpi. C’est ce dernier qui va bondir, au domicile du chef Blo Etienne, comme un fauve sur Bléhidé Pierrette pour lui arracher son téléphone portable. C’est encore lui, que l’on dit proche du député Oulaï Zagnou Madeleine, qui avec quatre autres jeunes gens va entraver la route à l’aide d’un gros tronc d’arbre et de pierres sur la rivière Goho, pour tenter d’empêcher la délégation de sortir de la zone de Bloléquin. Il s’en d’ailleurs fallu de peu pour que le véhicule transportant la délégation s’écrase contre le tronc d’arbre.Et pourtant, le maire intérimaire Kahi Léopold avait promis la main sur le cœur à la délégation que son homme, Gbéhé Alain, n’allait pas récidiver. Etant entendu que l’homme avait auparavant, au domicile du chef Blo Etienne, immobilisé le véhicule de la délégation par le gros caillou et proféré des menaces de mort contre le Fpi.
Kahi Déazon a accusé, à tort, certains cadres de la région d’avoir armés des miliciens libériens ayant tués des civils lors de la guerre postélectorale 2010-2011. Des accusations auxquelles Bléhidé Pierrette a répondu en disant que « le moment viendra où on saura qui a fait quoi ».
Face aux difficultés créées par les partisans de Banzio, les dons similaires à ceux de Zéaglo ont été remis au chef central Blo Etienne dans les locaux de la gendarmerie pour les remettre aux populations destinataires.
Félix Téha Dessrait
Envoyé spécial à Bloléquin
S’agissant des élections locales annoncées par le pouvoir Ouattara, Bléhidé a dressé le chapelet de préalables formulés par son parti à satisfaire avant d’y participer. Il s’agit, entre autres, de la libération sans conditions de Laurent Gbagbo et tous les autres cadres, militants du Fpi ou de Lmp détenus injustement dans le cadre de la « justice des vainqueurs » mise en œuvre par le régime actuel. A cela, il faut ajouter, a-t-elle poursuivi, le dégel des comptes et le règlement des questions d’insécurité passant par le désarmement des miliciens pro-Ouattara à travers le pays. Ce qui a également constitué la préoccupation des villages du canton Zérabaon rassemblés à Zéaglo. Le fait que ce rassemblement ait tenu ses promesses, n’était pas visiblement du goût de M. Kahi Déazon Léopold, maire intérimaire de Bloléquin issu des rangs du Pdci-Rda. Puisque la veille, l’homme flanqué des éléments Frci a approché des personnes à Zéaglo pour inviter Mme Bléhidé à se limiter à son village. Etant entendu que Bloléquin-ville serait une zone rouge pour elle et bien d’autres cadres Fpi. Kahi Léopold, homme de main du ministre Benzio Dagobert, se replie à Bloléquin et y attend de pied ferme Bléhidé et sa délégation. Mais ceux-ci ne se laissent pas intimider outre mesure. Sous escorte des Frci sollicités, la délégation du Fpi arrive Bloléquin. Après les civilités, le chef traditionnel central de la ville, M. Blo Etienne, accueille chaleureusement l’émissaire du Fpi. Face aà l’activisme des hommes de Kahi Léopold, le sergent Ban Désiré (chef de sécurité Frci) s’interpose en expulsant le nommé Gbèhé Alain particulièrement menaçant à l’endroit de la délégation du Fpi. C’est ce dernier qui va bondir, au domicile du chef Blo Etienne, comme un fauve sur Bléhidé Pierrette pour lui arracher son téléphone portable. C’est encore lui, que l’on dit proche du député Oulaï Zagnou Madeleine, qui avec quatre autres jeunes gens va entraver la route à l’aide d’un gros tronc d’arbre et de pierres sur la rivière Goho, pour tenter d’empêcher la délégation de sortir de la zone de Bloléquin. Il s’en d’ailleurs fallu de peu pour que le véhicule transportant la délégation s’écrase contre le tronc d’arbre.Et pourtant, le maire intérimaire Kahi Léopold avait promis la main sur le cœur à la délégation que son homme, Gbéhé Alain, n’allait pas récidiver. Etant entendu que l’homme avait auparavant, au domicile du chef Blo Etienne, immobilisé le véhicule de la délégation par le gros caillou et proféré des menaces de mort contre le Fpi.
Kahi Déazon a accusé, à tort, certains cadres de la région d’avoir armés des miliciens libériens ayant tués des civils lors de la guerre postélectorale 2010-2011. Des accusations auxquelles Bléhidé Pierrette a répondu en disant que « le moment viendra où on saura qui a fait quoi ».
Face aux difficultés créées par les partisans de Banzio, les dons similaires à ceux de Zéaglo ont été remis au chef central Blo Etienne dans les locaux de la gendarmerie pour les remettre aux populations destinataires.
Félix Téha Dessrait
Envoyé spécial à Bloléquin
