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International Publié le mardi 13 septembre 2011 | L’expression

Financement de la campagne de Chirac en 2002

Dans l’affaire des valises d’argent de l’Afrique vers la France, là où toute l’Afrique accusée a nié les faits, Mamadou Koulibaly, l’ancien numéro 2 du pouvoir Gbagbo, a vite fait de les reconnaître. Que cache cet aveu de Koulibaly?
La responsabilité de Koulibaly est engagée
La fracassante sortie de Robert Bourgi accusant la présidence Chirac d'avoir été inondée d'argent occulte africain a été battue en brèche par l’ensemble des présidences africaines mises en cause. Sauf une. La présidence Gbagbo, dont l’ex-numéro 2 du régime du président déchu a affirmé dimanche à la presse que quelque trois
millions d`euros (soit près de deux milliards de Fcfa) avaient été transférés d`Abidjan à Paris pour financer la campagne électorale du président français Jacques Chirac en 2002. Alors question : que cache ce précipité aveu de l’ex-numéro 2 du Fpi, désormais leader du parti Liberté et démocratie pour la République (Lider)? En Côte d’Ivoire, le président de l’Assemblée nationale est reconnu par tous pour son franc parler. Mamadou Koulibaly, qui a sauté du bateau de la refondation quelques jours après la capture de son ex-capitaine, avait suscité d`importants remous dans le parti en émettant de fortes critiques sur l`attitude de Gbagbo Laurent durant la crise et le comportement du Fpi durant ses années de pouvoir (2000-2011). Surtout dans l’affaire des 2/3 qu’il a révélée concernant les admissions aux concours d’entrée à l’Ecole de police et à l’Ecole nationale d’administration (Ena). Mamadou Koulibaly, bien que traité de tous les noms, en ce temps, par Charles Blé Goudé et ses camarades ‘’patriotes’’, a puisé en grande partie sa côte de popularité de cette affaire. L’on se souvient aussi du grand courage de ce jeune économiste qui a osé claquer la porte au nez du «colon» pour retourner sur Abidjan, lors de la signature de l’accord de Linas Marcoussis. Quand on y ajoute la parution de son bouquin à recors «La guerre de la France contre la Côte d’Ivoire», il est indiscutable que Koulibaly ne sait pas se taire sur ce qu’il considère de tordu dans la conduite du peuple ivoirien. C’est pourquoi la sortie du Professeur, 9 ans après la déportation des fonds du contribuable ivoirien dans les poches de Jacques Chirac, laisse transparaître certaines interrogations légitimes. «Robert Bourgi a parfaitement raison ; il y a eu un transfert d`argent entre Laurent Gbagbo et Jacques Chirac, en 2002", a avoué Mamadou Koulibaly. "J`ai dit au président (Gbagbo) que nous étions un pays pauvre et que nous n’avions pas à financer des élections d’hommes politiques de pays riches", a-t-il expliqué. Koulibaly a ajouté avoir «rencontré Robert Bourgi à la table de Gbagbo en 2002, venu solliciter de l`aide en vue d`un financement de la campagne présidentielle en France». Cet avocat franco-libanais lui aurait répondu devant son refus : "Monsieur, vous êtes jeune, quand on veut faire de la politique on est généreux". Pourquoi donc, Mamadou Koulibaly n’a-t-il jamais jugé utile de porter cette affaire à la connaissance de la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale ivoirienne? Déjà en France, jugeant que tout cela "pue", Manuel Valls, candidat à la primaire PS, veut une enquête parlementaire sur "cette relation très particulière entre le pouvoir des gens de droite’’. Par ailleurs, il était souhaitable pour le leader de Lider de démissionner de sa position de numéro 2 du Fpi pour marquer son total désaccord. Selon un cadre du Fpi, Mamadou Koulibaly, par cette sortie, veut faire rallier à sa cause tous les indécis et frustrés du parti de Laurent Gbagbo (et Dieu seul sait combien ils sont nombreux). «Plus qu’une volonté de se repentir, Koulibaly a posé là un acte de calcul politique», nous a confié cette personnalité. Pour celle-ci, le patron du Lider est autant responsable que son ancien patron, Laurent Gbagbo, pour sa passivité dans cette affaire qui, selon lui, est une complicité de fait. Au-delà de ce calcul politique, Koulibaly lance par cette sortie un signal fort aux caciques du Fpi « pour leur dire que la page Gbagbo est tournée et que son retour aux affaires de l’Etat n’est plus envisageable ». Pour certains, «alors qu’on y est, que Koulibaly nous dise en même temps, combien d’argent a été versé à leurs amis socialistes», a souhaité un cadre Rhdp.
Sam-Wakouboué
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