Alors que la Côte d’Ivoire peine à se remettre d’une guerre post-électorale qui a occasionné de nombreuses pertes en vies humaines et désarticulé l’ensemble du tissu socio-économique, le gouvernement engage une opération de déguerpissement tous azimuts qui se traduit notamment par la démolition systématique de tous les commerces installés aux abords des voies publiques.
L’opération conduite avec une main de fer par le ministère de la salubrité urbaine constitue un vrai désastre pour le secteur dit informel et les personnes qui l’animent. A ce jour, ce sont de milliers de magasins, restaurants, maquis, bars, cabines téléphoniques, ateliers d’artisans, boutiques et même des habitations qui ont été rasés par des bulldozers sans qu’aucune contrepartie ne soit donnée aux victimes parmi lesquelles de nombreuses femmes. Le fruit de durs labeurs et les sacrifices consentis sur plusieurs années se trouvent ainsi réduits à néant. Ces femmes dont l’activité commerciale, principale source de subsistance, a disparu, comptent en leur sein des veuves, des mères abandonnées avec plusieurs enfants, des victimes de guerre qui battent le pavé chaque jour pour subvenir aux besoins de leur famille. Ce combat quotidien pour la survie mérite plutôt le soutien du gouvernement en vue d’améliorer la condition des femmes.
La lutte contre l’insalubrité dont l’importance n’échappe à personne ne doit pas se muer en une offensive contre la population en semant le chômage, la pauvreté et la désolation.
C’est pourquoi, l’Organisation des Femmes du Front Populaire Ivoirien (Offpi) réunie ce jour, 10 septembre 2011, exprime sa profonde indignation face aux conséquences désastreuses de cette opération de déguerpissement manifestement inopportune qui a déjà mis de milliers de personnes au chômage.
L’OFFPI affirme sa solidarité aux victimes et particulièrement à toutes ces femmes battantes qui à travers leurs petits commerces prennent en charge leur famille.
L’OFFPI invite le gouvernement à écouter les cris de détresse des populations et à prendre les mesures d’accompagnement qui s’imposent. A savoir le dédommagement et le recasement des victimes.
Au demeurant, l’OFFPI estime que le contexte difficile que vit la Côte d’Ivoire devrait amener les dirigeants à éviter des initiatives susceptibles d’aggraver la pauvreté, d’alimenter l’insécurité et de plomber davantage le moral des Ivoiriens qui n’ont que trop souffert.
L’OFFPI reste attentive à l’évolution de la situation et souhaite vivement que la Côte d’Ivoire renoue avec les valeurs de solidarité et d’humanisme qui doivent constituer le socle de la paix, de la cohésion sociale et de la réconciliation nationale.
Fait à Abidjan le 10 septembre 2011
Pour le bureau national
de l’OFFPI
La Secrétaire Nationale
Marie Odette Lorougnon
L’opération conduite avec une main de fer par le ministère de la salubrité urbaine constitue un vrai désastre pour le secteur dit informel et les personnes qui l’animent. A ce jour, ce sont de milliers de magasins, restaurants, maquis, bars, cabines téléphoniques, ateliers d’artisans, boutiques et même des habitations qui ont été rasés par des bulldozers sans qu’aucune contrepartie ne soit donnée aux victimes parmi lesquelles de nombreuses femmes. Le fruit de durs labeurs et les sacrifices consentis sur plusieurs années se trouvent ainsi réduits à néant. Ces femmes dont l’activité commerciale, principale source de subsistance, a disparu, comptent en leur sein des veuves, des mères abandonnées avec plusieurs enfants, des victimes de guerre qui battent le pavé chaque jour pour subvenir aux besoins de leur famille. Ce combat quotidien pour la survie mérite plutôt le soutien du gouvernement en vue d’améliorer la condition des femmes.
La lutte contre l’insalubrité dont l’importance n’échappe à personne ne doit pas se muer en une offensive contre la population en semant le chômage, la pauvreté et la désolation.
C’est pourquoi, l’Organisation des Femmes du Front Populaire Ivoirien (Offpi) réunie ce jour, 10 septembre 2011, exprime sa profonde indignation face aux conséquences désastreuses de cette opération de déguerpissement manifestement inopportune qui a déjà mis de milliers de personnes au chômage.
L’OFFPI affirme sa solidarité aux victimes et particulièrement à toutes ces femmes battantes qui à travers leurs petits commerces prennent en charge leur famille.
L’OFFPI invite le gouvernement à écouter les cris de détresse des populations et à prendre les mesures d’accompagnement qui s’imposent. A savoir le dédommagement et le recasement des victimes.
Au demeurant, l’OFFPI estime que le contexte difficile que vit la Côte d’Ivoire devrait amener les dirigeants à éviter des initiatives susceptibles d’aggraver la pauvreté, d’alimenter l’insécurité et de plomber davantage le moral des Ivoiriens qui n’ont que trop souffert.
L’OFFPI reste attentive à l’évolution de la situation et souhaite vivement que la Côte d’Ivoire renoue avec les valeurs de solidarité et d’humanisme qui doivent constituer le socle de la paix, de la cohésion sociale et de la réconciliation nationale.
Fait à Abidjan le 10 septembre 2011
Pour le bureau national
de l’OFFPI
La Secrétaire Nationale
Marie Odette Lorougnon