Le ministre délégué à la Défense, Koffi Koffi Paul, s’est adressé, dans un langage franc et direct, aux participants de l’atelier. Nous vous proposons de larges extraits de son intervention.
(…)Comme vous l’avez constaté, cet atelier se tient dans un cadre restreint entre frères d’armes. Nous avons voulu cela parce que le président de la République, chef suprême des armées, monsieur le Premier ministre, ministre de la Défense, nous ont instruit à l’effet de traduire dans les termes assez clairs et pratiques, les différentes actions qui définiraient la matrice gouvernementale dans sa dimension rattachée à la défense. Comme vous le savez, dès que le gouvernement a été installé, le président de la République a convoqué les membres du gouvernement, pour que chacun en ce qui le concerne, puisse présenter les matrices d’actions pour l’année en cours. Et nous arrivons donc à la phase de traduction de cette matrice au sein des Forces, pour qu’elle puisse disposer d’une feuille de route leur permettant d’être opérationnels sur le terrain. C’est donc la mission essentielle, l’objectif essentiel de cet atelier, qui, nous en sommes sûrs, aidera fortement les nouveaux chefs qui ont été nommés, les nouveaux commandants et leurs seconds, les nouveaux chefs d’unité, tous ayant des responsabilités particulières au sein du ministère de la Défense, pour dorénavant disposer d’un instrument de travail. Par ailleurs, le gouvernement a décidé de valider l’organisation des Forces républicaines de Côte d’Ivoire afin que cette organisation reflète l’avancement du processus de pacification et surtout de construction de cette armée. En d’autres termes, nous allons rouvrir pour quelques temps, pour ces deux jours, l’organisation qui avait été déjà proposée à l’issue de l’ordonnance prise par le chef de l’Etat, le 17 mars dernier. Comme vous le savez bien, les ministres sont soumis à des obligations de résultats et cela nous permettra ensemble de suivre et de constater les difficultés et les contraintes qu’elles pourraient rencontrer pour mettre en œuvre leur feuille de route. Et je voudrais également dire que pour les perspectives, nous avons des enjeux. Le premier enjeu est important c’est donc de finaliser les accords de partenariats avec la France. Et je salue ici la présence des généraux, les anciens comme on les appelle, qui ont contribué énormément aux réflexions. Mais aussi qu’ils sachent qu’ils seront à nouveau sollicités pour réfléchir sur la nouvelle politique de défense que le gouvernement entend définir et mettre en œuvre. Un autre chantier sera très prochainement de faire valider le tableau d’avancement pour l’année. Le tableau d’avancement qui permettra au chef de pouvoir nommer et affecter les hommes sur le terrain au niveau du commandement des sociétés et au niveau du côtoiement des hommes. Et cela se fera probablement au cours de ce mois de septembre et je pense que ce sera encore l’occasion de féliciter et d’encourager les hommes et les mérites. Un autre chantier sera la rétrocession des commissariats et brigades à la police et à la gendarmerie. Déjà nous en avons procédé à cet effort au niveau d’Abidjan-sud. Ce travail sera poursuivi pour la zone nord mais aussi pour l’ensemble du pays. L’autre chantier également vous le connaissez, c’est la lutte contre le braquage, le racket… mais aussi le grand banditisme. L’opération en cours a permis d’obtenir des résultats probants. Mais ce n’est pas suffisant et nous allons continuer cette lutte acharnée. Et très bientôt l’unité qui a été indiquée, l’unité de lutte contre le braquage et le racket, sera rendue opérationnelle dès que le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur sera rentré. Cela sera fait afin que l’exemple que nous donnons chaque fois que nous nous déplacions, dorénavant soit pris en charge naturellement par les hommes. Alors c’est
l’occasion de signaler et nous estimons que nous devons être sur le terrain et c’est la meilleure façon de donner l’exemple aux hommes, aux troupes qui sont dans une phase de réinstauration de la discipline. Et, il faut donner l’exemple soi-même pour le faire partout. Le meilleur exemple venant du chef est mieux compris que par les ordres uniquement décrits. Nous insistons sur cette volonté de moralisation des forces. Ensuite nous allons continuer à parcourir la sous-région pour que nos frères d’armes encore à l’étranger, rentrent. Ils sont très nombreux puisque d’après les derniers chiffres au niveau des payements du mois de juillet, nous étions à, pratiquement, 97% du taux de présence effectif. Il y a certaines forces qui sont même à 99%. Ce qui démontre que globalement la majorité est rentrée; il en existera encore, mais je pense que ceux qui restent encore dehors sont marginaux. Et je voudrais aussi vous annoncer qu’au niveau des ex-Fafn, nous avons achevé depuis hier (NDLR Mercredi31 août) leur immatriculation. Donc les 5000 volontaires de l’armée nouvelle et les 4000 qui ont servi à la sécurisation des élections y compris les 600 qui ont fait l’objet de l’accord de Pretoria, donc c’est un total de 9000 qui sont officiellement engagés dans l’armée ivoirienne, toutes forces confondues. C’est-à-dire l’armée de terre, de l’air, la marine nationale, la gendarmerie et aussi la police pour ceux qui iront à la police. Je crois que c’est un élément important. C’était une des conditions de l’Accord politique de Ouagadougou. Donc aujourd’hui, on peut noter que cette étape importante est franchie. La conséquence de cela, c’est que nous allons être très exigeants avec les Forces républicaines de Côte d’Ivoire, dès lors qu’elles perçoivent leur salaire comme les autres. Ils doivent se conformer à la discipline militaire. Donc nous seront exigeants sur leur comportement, à savoir ne pas se mêler des affaires de droit commun. Nous allons également faire des efforts pour que ceux qui sont encore dans les commissariats, puissent rejoindre les casernes. Nous avons un plan avec le chef d’Etat major général. Donc c’est un travail que nous suivons minutieusement qui va commencer dès la semaine prochaine. Enfin, nous allons entamer les réflexions et les suggestions sur les conditions de travail et les conditions de vie, les plans de carrière. Cela est très important. C’est vous qui allez faire les propositions, puisque la commission de redressement des grades avait noté des anomalies qui doivent être corrigées sur le plan de carrière et donc nous sommes ouvert à toutes les propositions. Notons aussi que les actions de formations ont repris et que nos amis français sont ouverts à la reprise de la coopération dans ce domaine-là. (…)
Yves-M. ABIET
(…)Comme vous l’avez constaté, cet atelier se tient dans un cadre restreint entre frères d’armes. Nous avons voulu cela parce que le président de la République, chef suprême des armées, monsieur le Premier ministre, ministre de la Défense, nous ont instruit à l’effet de traduire dans les termes assez clairs et pratiques, les différentes actions qui définiraient la matrice gouvernementale dans sa dimension rattachée à la défense. Comme vous le savez, dès que le gouvernement a été installé, le président de la République a convoqué les membres du gouvernement, pour que chacun en ce qui le concerne, puisse présenter les matrices d’actions pour l’année en cours. Et nous arrivons donc à la phase de traduction de cette matrice au sein des Forces, pour qu’elle puisse disposer d’une feuille de route leur permettant d’être opérationnels sur le terrain. C’est donc la mission essentielle, l’objectif essentiel de cet atelier, qui, nous en sommes sûrs, aidera fortement les nouveaux chefs qui ont été nommés, les nouveaux commandants et leurs seconds, les nouveaux chefs d’unité, tous ayant des responsabilités particulières au sein du ministère de la Défense, pour dorénavant disposer d’un instrument de travail. Par ailleurs, le gouvernement a décidé de valider l’organisation des Forces républicaines de Côte d’Ivoire afin que cette organisation reflète l’avancement du processus de pacification et surtout de construction de cette armée. En d’autres termes, nous allons rouvrir pour quelques temps, pour ces deux jours, l’organisation qui avait été déjà proposée à l’issue de l’ordonnance prise par le chef de l’Etat, le 17 mars dernier. Comme vous le savez bien, les ministres sont soumis à des obligations de résultats et cela nous permettra ensemble de suivre et de constater les difficultés et les contraintes qu’elles pourraient rencontrer pour mettre en œuvre leur feuille de route. Et je voudrais également dire que pour les perspectives, nous avons des enjeux. Le premier enjeu est important c’est donc de finaliser les accords de partenariats avec la France. Et je salue ici la présence des généraux, les anciens comme on les appelle, qui ont contribué énormément aux réflexions. Mais aussi qu’ils sachent qu’ils seront à nouveau sollicités pour réfléchir sur la nouvelle politique de défense que le gouvernement entend définir et mettre en œuvre. Un autre chantier sera très prochainement de faire valider le tableau d’avancement pour l’année. Le tableau d’avancement qui permettra au chef de pouvoir nommer et affecter les hommes sur le terrain au niveau du commandement des sociétés et au niveau du côtoiement des hommes. Et cela se fera probablement au cours de ce mois de septembre et je pense que ce sera encore l’occasion de féliciter et d’encourager les hommes et les mérites. Un autre chantier sera la rétrocession des commissariats et brigades à la police et à la gendarmerie. Déjà nous en avons procédé à cet effort au niveau d’Abidjan-sud. Ce travail sera poursuivi pour la zone nord mais aussi pour l’ensemble du pays. L’autre chantier également vous le connaissez, c’est la lutte contre le braquage, le racket… mais aussi le grand banditisme. L’opération en cours a permis d’obtenir des résultats probants. Mais ce n’est pas suffisant et nous allons continuer cette lutte acharnée. Et très bientôt l’unité qui a été indiquée, l’unité de lutte contre le braquage et le racket, sera rendue opérationnelle dès que le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur sera rentré. Cela sera fait afin que l’exemple que nous donnons chaque fois que nous nous déplacions, dorénavant soit pris en charge naturellement par les hommes. Alors c’est
l’occasion de signaler et nous estimons que nous devons être sur le terrain et c’est la meilleure façon de donner l’exemple aux hommes, aux troupes qui sont dans une phase de réinstauration de la discipline. Et, il faut donner l’exemple soi-même pour le faire partout. Le meilleur exemple venant du chef est mieux compris que par les ordres uniquement décrits. Nous insistons sur cette volonté de moralisation des forces. Ensuite nous allons continuer à parcourir la sous-région pour que nos frères d’armes encore à l’étranger, rentrent. Ils sont très nombreux puisque d’après les derniers chiffres au niveau des payements du mois de juillet, nous étions à, pratiquement, 97% du taux de présence effectif. Il y a certaines forces qui sont même à 99%. Ce qui démontre que globalement la majorité est rentrée; il en existera encore, mais je pense que ceux qui restent encore dehors sont marginaux. Et je voudrais aussi vous annoncer qu’au niveau des ex-Fafn, nous avons achevé depuis hier (NDLR Mercredi31 août) leur immatriculation. Donc les 5000 volontaires de l’armée nouvelle et les 4000 qui ont servi à la sécurisation des élections y compris les 600 qui ont fait l’objet de l’accord de Pretoria, donc c’est un total de 9000 qui sont officiellement engagés dans l’armée ivoirienne, toutes forces confondues. C’est-à-dire l’armée de terre, de l’air, la marine nationale, la gendarmerie et aussi la police pour ceux qui iront à la police. Je crois que c’est un élément important. C’était une des conditions de l’Accord politique de Ouagadougou. Donc aujourd’hui, on peut noter que cette étape importante est franchie. La conséquence de cela, c’est que nous allons être très exigeants avec les Forces républicaines de Côte d’Ivoire, dès lors qu’elles perçoivent leur salaire comme les autres. Ils doivent se conformer à la discipline militaire. Donc nous seront exigeants sur leur comportement, à savoir ne pas se mêler des affaires de droit commun. Nous allons également faire des efforts pour que ceux qui sont encore dans les commissariats, puissent rejoindre les casernes. Nous avons un plan avec le chef d’Etat major général. Donc c’est un travail que nous suivons minutieusement qui va commencer dès la semaine prochaine. Enfin, nous allons entamer les réflexions et les suggestions sur les conditions de travail et les conditions de vie, les plans de carrière. Cela est très important. C’est vous qui allez faire les propositions, puisque la commission de redressement des grades avait noté des anomalies qui doivent être corrigées sur le plan de carrière et donc nous sommes ouvert à toutes les propositions. Notons aussi que les actions de formations ont repris et que nos amis français sont ouverts à la reprise de la coopération dans ce domaine-là. (…)
Yves-M. ABIET