Le complexe sarkozien, c’est son obsession à vouloir, à tous les prix, réaliser des exploits napoléoniens de conquête et de grandeur jamais égalés dans le monde. A défaut de briller comme Louis XIV au siècle de lumières, le président français veut se construire, par des complots d’étages inférieurs et des coups d’Etat en Afrique, une épopée qui fera de lui l’une des plus grandes figures de l’Histoire de la France. Bien sûr, il sait qu’une telle envergure est hors de sa portée. Et qu’il n’aura aucune chance d’être jamais un De Gaule dont la grandeur et l’idéal le dépassent de trop loin. Sarkozy doit donc se contenter de n’être que ce qu’il est…c'est-à-dire celui qui, même hissé sur une échelle, ne se rapproche nullement de Mitterrand, ni même de Chirac. Tout au plus, se démènera-t-il pour multiplier les coups d’Etat et les complots, son seul domaine de compétence, pour montrer à ses concitoyens qu’ils n’ont pas eu tort d’élire un président qui porte toujours son fusil en bandoulière et qui est prêt à se risquer dans n’importe quelle guerre, pour faire voir au monde entier la grandeur de la France. Mais, comparées aux ambitions et à la dimension de ses illustres prédécesseurs, les prétentions hégémoniques de Sarkozy font figure d’une maquette de projet au pied d’une tour en taille réelle. Que c’est dur d’être grand ! K.K.M
International Publié le jeudi 15 septembre 2011 | Le Temps