Bongouanou : Le Fpi n’a plus de siège

Dure l’opposition en Afrique ! Ayant perdu le pouvoir, il y a à peine neuf mois, le Front populaire ivoirien (Fpi) est en train d’expérimenter cette réalité, de surcroît, dans l’un de ses fiefs d’alors, Bongouanou. Dans la ville natale de son président statutaire, Pascal Affi N’Guessan, le parti à la rose n’a plus de siège. Conséquence de la conjoncture qu’il connaît, en ce moment, le Fpi a dû se résoudre à libérer la résidence qui lui a jusque-là servi de siège. Depuis le milieu de la semaine dernière, cette résidence est cessible à toute personne désireuse de la louer. L’avis de location est mentionné par une pancarte placée à la devanture. Mais, visiblement, personne n’a encore manifesté l’intérêt d’occuper la résidence qui appartiendrait, coïncidence des coïncidences, à un ami du Fpi. Ce propriétaire qui a décidé de rompre le bail locatif avec l’ancien parti au pouvoir se nommerait Cyriaque Don Mello. Il serait le frère cadet d’Ahoua Don Mello, à la fois baron et cacique du Fpi. Entré dans le gouvernement fantoche du 4 décembre dernier de son mentor, Ahoua Don Mello était presque devenu le porte-voix de Laurent Gbagbo. Entre menace contre le président démocratiquement élu et accusations d’ingérence de la communauté internationale, ce brillant technocrate ne manquait aucune occasion pour défendre le régime agonisant de l’ex-chef de l’Etat. Qu’est-ce qui a bien pu se passer pour que son frère cadet rompe le bail locatif ? On n’en sait pas plus pour l’instant.
Marc Dossa